« ... et alors vous devrez les détruire jusqu’au dernier. Ne passez aucun traité avec eux et ne leur montrez aucune pitié » (Deutéronome 7:1-2)
« ... ne laissez en vie rien de ce qui respire. Détruisez-les totalement... comme le Seigneur votre Dieu vous l’a ordonné... » (Deutéronome 20:16)
Je viens annoncer ici aussi fortement que je le puis qu’il n’est nul besoin d’une enquête « internationale », « impartiale » ou « indépendante » sur le dernier massacre israélien en date, perpétré en haute-mer. Bien que l’opposition israélienne à une telle enquête suffise à suggérer que les Israéliens ont énormément à cacher, la vérité est encore plus profonde. Si vous voulez comprendre ce qui est sous-jacent à la barbarie mortelle des sionistes, tout ce que vous avez à faire est très simple : il vous suffira d’ouvrir l’Ancien Testament.
Bien qu’il soit certain qu’il n’y a nul continuum ethnique ou racial entre les Israélites bibliques et les Khazars qui dirigent l’Etat juif et son armée, les similarités entre l’enthousiasme meurtrier décrit dans le Deutéronome et l’enchaînement actuel des actions létales d’Israël sont indéniables. Israël est une société meurtrière non seulement en raison d’un lignage biologique ou racial avec ses ?patriarches’ imaginaires ; si Israël est mortel, c’est parce qu’il est guidé par une idéologie juive tribale et qu’il est nourri par un enthousiasme biblique psychotique empoisonné et impitoyable.
L’Etat juif est au-delà des lois. Il ne respecte pas non plus un quelconque système de valeurs universelles reconnues. Ces dernières années, Israël a ratatiné le Liban (2006), tuant plus de trois mille civils, il a été jusqu’à bombarder un refuge de l’UNRWA au phosphore blanc (2009) et il a causé à Gaza plus de 1 500 morts, en majorité des femmes, des enfants et des vieillards. Cette année-même, il a assassiné à Dubai en se servant de passeports étrangers falsifiés, et la semaine dernière, nous avons vu la marine cachère massacrer des militants pacifistes dans les eaux internationales.
Les rapports d’autopsie relatifs à ce massacre qui commencent à émerger à l’étranger font état d’exécutions par les soldats israéliens à bord du Mavi Marmara et la lecture des récits des survivants turcs, ainsi que l’examen des justifications invoquées par le porte-parole israélien afin de justifier les actions de ses escouades de tueurs, ne laissent aucune place au doute.
La société israélienne a dépassé la zone de non-retour.
De fait, elle a dû s’éloigner de l’humanité il y a bien longtemps. Il est peut-être également raisonnable, aujourd’hui, de dire que la tentative initiale du sionisme d’« ériger un nouveau juif civilisé » doit être considérée comme un échec total. De fait, le juif israélien est le plus brutal de tous, il est même encore plus mortel que le personnage de fiction dépeint par le film de Tarantino Inglorious Bastards.
Une manière possible d’expliquer la rapide détérioration morale de l’Etat juif consiste à faire observer que les sionistes ne se sont jamais engagés vis-à-vis de l’éthique. Ils ont très vite appris qu’en lieu et place d’internaliser ce que signifie l’humanisme, un bourrage de crâne servirait leur cause tout aussi efficacement.
L’entièreté du projet de la Hasbara (propagande sioniste) est fondée sur la dissémination de mensonges. Des années durant, le projet Hasbara, qui a de tout temps été soutenu par les sayanim (ces argents dormants), eurent pour raison d’être de présenter Israël sous les jours d’une nation « occidentale » et « démocratique », dans un « océan d’Arabes ». Durant tout ce temps, l’Etat juif n’a cessé d’infliger de la douleur à ses voisins, assassinant, affamant et épurant ethniquement la population indigène du pays.
Assez, c’est assez : il est grand-temps de dénoncer et de couvrir de honte tout Israélien et tout agent infiltré dans les cercles politiques, dans les médias et dans les cénacles universitaires. Cela devrait être extrêmement simple, car jusqu’à tout récemment, ces sanayim et ces traîtres parmi nous perpétraient toutes leurs exactions ouvertement.
De l’agression à la victimitude
Toutefois, les Israéliens ne constituent pas simplement un collectif meurtrier ordinaire comme un autre. Autant ils ont été enthousiastes à lancer des centaines d’hommes de leur unité militaire la plus brutale (la Flotte 13) contre des militants pacifistes désarmés, autant les Israéliens persistent à ne voir dans leurs commandos qu’une bande de victimes innocentes. Il était désopilant de suivre les officiels et les représentants israéliens en train de parler de leurs « commandos victimes de lynchage », qui auraient été « attaqués » immédiatement après avoir été lancés depuis des hélicoptères. « Qu’est-ce que les commandos israéliens attendaient donc que fissent les militants pro-palestiniens une fois qu’ils auraient pris place sur les bateaux : qu’ils les invitassent à prendre une tasse de thé à bord en compagnie du capitaine, sur le pont ? » s’interrogeait de manière rhétorique l’éditorial du Guardian au lendemain-même du massacre.
L’apparente pénurie de capacité israélienne à piger qu’ils étaient les agresseurs dans un raid militaire qu’ils ont eux-mêmes initialisé est symptomatique de l’incompréhension juive politique de la notion d’histoire et de causalité historique. D’un point de vue juif, l’histoire commence toujours là où une souffrance juive est détectée. Pour les Israéliens, les événements sur le Mavi Marmara n’ont commencé qu’à partir du moment où le premier commando cachère s’est heurté à une résistance sur le pont supérieur. Dans la presse israélienne, le fait que les commandos israéliens étaient, de fait, les assaillants, a été totalement occulté. De fait, ces commandos ont participé à un raid militaire criminel, ils ont été déposés par des hélicoptères militaires israéliens, ils ont atterri sur un navire civil transportant de l’aide humanitaire dans les eaux internationales. Pour les Israéliens, l’événement du massacre du Mavi Marmara était isolé du conflit ou de toute compréhension que l’on puisse avoir dudit conflit.
Dans le discours de la politique et de l’histoire juives, il n’y a nulle place pour la causalité. Il n’y a rien qui ressemblât de près ou de loin à un avant et à un après. Au sein du discours tribal juif, tout narratif commence à se déployer quand une souffrance juive commence à se dessiner. Cela explique de toute évidence la raison pour laquelle les Israéliens et certains juifs de par le vaste monde ne peuvent pas réfléchir plus loin qu’une (soi-disant) « solution à deux Zétats » à l’intérieur des frontières de 1967. Cela explique aussi la raison pour laquelle, pour la plupart des juifs, l’histoire de l’holocauste commence dans les chambres à gaz, ou à l’extrême rigueur avec l’ascension politique des nazis. Je n’ai quasiment jamais vu aucune tentative d’Israéliens ou de juifs de comprendre les circonstances qui ont conduit au ressentiment manifestes des Européens envers leurs voisins juifs dans les années entre les années 1920 et les années 1940.
Je suis tout-à-fait convaincu qu’Israël et le projet national juif ne se relèveront jamais du dernier massacre en mer. La raison est simple : pour se sauver de son sort fatal, il faudrait qu’Israël se regarde dans un miroir. Cela ne se produira pas. Dès lors qu’il se regarderait dans un miroir, Israël se mettrait à se haïr lui-même. Israël ne prendra pas ce risque.
Alors, au lieu de se regarder dans un miroir, l’agitateur tribal juif a recours à la propagande. Le préposé à la hasbara diffuse une vidéo faite de bric et de broc, qu’il est hyper-facile de percer à jour.
Au cas où certains Occidentaux ne l’auraient toujours pas compris, ce ne sont pas seulement les Palestiniens, les Arabes ou les musulmans qui tombent, victimes de la pratique biblique mortelle. De fait, le sionisme ne fait pas vraiment de distinguo entre les différentes variétés de goyim. D’un point de vue sioniste, tout Gentil est un ennemi en puissance. C’est certainement la raison pour laquelle Israël possède autant de bombes nucléaires.
On l’aura compris : une bombe atomique n’est pas précisément quelque chose que vous utilisez contre votre voisin de palier. L’arsenal nucléaire israélien n’est pas fait pour dissuader les Palestiniens ou les Syriens. La bombe israélienne est faite pour nous, nous les British, nous les Turcos, nous les Frenchies, nous les Ruskofs, nous les Chinetoques, bref : nous, le reste de l’humanité. L’arsenal nucléaire israélien doit être compris en référence à Massada, le bunker fortifié cachère du 1er siècle, où quelques extrémistes juifs se sont suicidés à la seule fin de ne pas se rendre aux Romains.
Les Néo-israélites ont à l’esprit un scénario du type Armageddon. Leur philosophie est simple comme bonjour : d’Auschwitz, ils ont pris le célèbre « plus jamais » (nous ne laisserons amener à l’abattoir comme des moutons). De Massada, ils ont déduit leur leitmotiv de la survie « si nous nous soumettons, cette fois-ci, nous emmèneront tout le monde avec nous (dans la mort) ». Telle est, de fait, la véritable interprétation israélienne de l’histoire de Samson, ce criminel génocidaire biblique qui renversa les colonnes d’un temple sur lui-même et sur trois mille autres personnes, enfants, femmes et vieillards.
J’imagine qu’avec des sous-marins nucléaires israéliens stationnés dans le Golfe persique et le massacre en haute-mer de la semaine dernière, les nations n’ont pas besoin d’avertissement supplémentaire. De fait, il n’existe pas de moyen de faire redescendre la nation israélienne du rideau. Tout ce que les dirigeants mondiaux peuvent encore faire se résume à se réunir entre eux et à décider ensemble de quelle manière démanteler ce collectif morbide, sans en transformer, pour autant, notre planète en un tas de poussière.
* Gilad Atzmon est écrivain et musicien de jazz, il vit à Londres. Son dernier CD : In Loving Memory of America.
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7 juin 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.gilad.co.uk/writings/jew...
Traduction : Marcel Charbonnier