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Des militants britanniques donnent le coup d’envoi d’une semaine de boycott des produits des colonies israéliennes

lundi 9 novembre 2009 - 11h:48

Saed Bannoura - Imemc

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S’intégrant dans le mouvement international Boycott-Désinvestissement-Sanction (BDS), la campagne Solidarité-Palestine au Royaume-Uni a pris l’initiative d’un boycott d’une semaine contre plusieurs grandes chaînes de supermarchés au Royaume-Uni qui commercialisent les produits israéliens.

Ce boycott d’une semaine vise les chaînes Waitrose et Morrisons, dans le but de faire pression sur elles afin que leurs magasins cessent de vendre les fruits et légumes cultivés dans les colonies israéliennes de Cisjordanie - colonies illégales selon le droit international, car construites sur des terres saisies illégalement à la population palestinienne originaire de ce pays, par la force militaire.

Les militants disent avoir essayé d’autres tactiques, comme l’organisation de pétitions à l’attention des magasins pour qu’ils arrêtent de vendre ce qu’ils appellent « les produits de l’apartheid », mais cela n’a provoqué aucune réaction chez les gérants des magasins. L’une des chaînes, Waitrose, a publié une déclaration disant que les produits étaient cultivés dans des fermes où « mains-d’ ?uvre palestinienne et israélienne travaillaient côte à côte depuis des années ».

Mais pour le Comité Solidarité-Palestine, une telle déclaration est totalement fallacieuse, étant donné que les fermes en question sont des colonies israéliennes, montées sur des terres palestiniennes confisquées en toute illégalité, et qu’il n’existe aucune égalité avec les ouvriers palestiniens, lesquels sont contraints de travailler dans des colonies parce que leur économie a été anéantie par l’occupation israélienne.

Les militants britanniques ont fourni de la documentation sur les conditions dans lesquelles se pratique l’agriculture coloniale israélienne, informations relevées dans des articles de l’organisation israélienne pour les droits de l’homme, Kav LaOved.

Selon les preuves rassemblées par Kav LaOved, les colonies sont construites sur des terres volées aux Palestiniens et sont irriguées par de l’eau également volée aux Palestiniens. Des enfants palestiniens aussi jeunes que 12 ans travaillent dans les fermes des colonies. Les ouvriers palestiniens dans les colonies israéliennes ne gagnent même pas 50% du salaire minimum et parfois jusqu’à 5 cents US seulement de l’heure, ils n’ont aucuns congés payés, aucune retraite ni indemnités maladie.

De surcroît, il faut que les travailleurs palestiniens possèdent un permis de travail, permis qui peut leur être retiré si jamais il leur arrive de se plaindre de leurs conditions de travail ou de demander une augmentation de salaire. L’emploi d’ouvriers israéliens par contre ne nécessite pas de permis de travail. Les ouvriers palestiniens doivent se déplacer tous les jours en passant les barrages et les check-points israéliens pour arriver jusqu’à leur lieu de travail, et idem pour le retour. Des files de travailleurs commencent à se former sur les check-points dès 2h du matin, avec rien ou presque rien pour s’abriter. Les ouvriers israéliens, eux, sont libres de leurs mouvements dans toute la Cisjordanie palestinienne, sans restrictions, et ils utilisent des routes spéciales - sur lesquelles les Palestiniens ont l’interdiction de circuler - construites pour les seuls Israéliens.

La semaine d’actions de la Campagne Solidarité-Palestine prévoit des manifestations devant les magasins et mercredi, des appels en nombre, en coordination, aux directions des deux grandes chaînes.

Le groupe fait partie d’un mouvement international de boycott de ce qu’il appelle l’apartheid israélien et de ses pratiques de discriminations et de ségrégations contre la population palestinienne indigène. Le mouvement compare les pratiques d’Israël au système « d’apartheid » mis en place par les Sud-Africains, de 1948 à 1994, où les Sud-Africains noirs et métis étaient obligés de vivre dans certaines zones et de porter une carte d’identité, et où ils étaient discriminés par un certain nombre de lois d’apartheid.

9 novembre 2009 - IMEMC - traduction : JPP


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