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Etudier au milieu des décombres

jeudi 10 septembre 2009 - 06h:50

Salem El-Rayyes - Palestine Telegraph

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Il n’y a pas d’arbre, ni de pierre ni d’école restés intacts après la guerre menée par les forces d’occupation israéliennes.

D’innombrables hommes, femmes et enfants ont été tués ou blessés. Beaucoup ont été laissés sans abri et orphelins. Les insurmontables destructions ont laissé de nombreux enfants choqués et se demandant comment ils vont terminer leurs études.

Huit mois plus tard, à l’aube de la nouvelle année scolaire, les enfants sont encore à réfléchir sur la façon dont ils vont suivre leur enseignement avec le siège israélien qui dure, au milieu des destructions et décombres de la bande de Gaza.

Selon les données publiées par l’Association Internationale des Agences de Développement, il y a 640 écoles à Gaza - 383 écoles publiques, 221 écoles de l’UNRWA et 36 écoles privées, qui servent ensemble un total de 441 452 élèves.

Plus de la moitié de la population de Gaza a moins de 18 ans. Les enfants sont les innocentes victimes de la guerre criminelle. Non seulement ils souffrent encore physiquement et psychologiquement, mais leurs voix sont le plus souvent ignorées par les médias et la communauté internationale.

Ils ont aussi leurs histoires de guerre, et ils continuent d’être traumatisés par les destructions et la peur de l’avenir.

La destruction, la peur et le siège sont au c ?ur de leurs préoccupations à l’approche d’une nouvelle année scolaire. Dalia, âgée de dix ans, a parlé de sa crainte de la nouvelle année scolaire. « Notre école a été détruite par les bombes. Les décombres qui restent me font peur, mais j’aime mon école. Je reste, malgé ma peur. » Pouvez-vous imaginer ce que cela a été pour les enfants pendant la guerre ?

Le premier jour de la criminelle guerre israélienne, les bombes ont commencé à tomber du ciel au moment où les enfants rentraient de l’école. Beaucoup d’entre eux ont été blessés par des éclats.

À la maison, les jeunes voyaient la campagne génocidaire lancée contre Gaza. Firas, âgé de 11 ans : « De chez moi, je regardais les Israéliens bombarder les écoles et les maisons, envahir avec des chars et de démolir des bâtiments. »

Beaucoup de ces bâtiments étaient occupés ; beaucoup de gens sont morts. Les enfants ont été traumatisés. Nombreux sont ceux qui font des cauchemars et souffrent de problèmes de rétention urinaire.

« Quand la guerre a cessé, nous avons trouvé notre école complètement détruite », a déclaré Firas. Certains enfants, comme Abdallah qui a 9 ans, se demande comment ils pourront reprendre le travail et apprendre, alors que tout, y compris le matériel scolaire, a été détruit.

Selon, Sami Touman, le Directeur de l’école secondaire Muawiya Ibn Abi Sufyan dans le Nord de la bande de Gaza, « Les forces israéliennes ont détruit plus de 50% de l’école au cours de la campagne de bombardement. » Et nombre des livres d’enseignement ont été détruits.

Le matériel scolaire est mis à présent en commun entre les étudiants et les enseignants. Le partage n’a pas lieu que dans l’école. Comme Touman l’a expliqué, ils doivent « distribuer du matériel à d’autres écoles pour que les enfants puissent aussi s’en servir. » L’École Muawiya n’est pas la seule à connaître de telles difficultés.

Selon Hassan Abou Hammad, directeur de l’école élémentaire l’As-Sakhnin dans le nord de la bande de Gaza, il y a aussi une pénurie d’équipement pour l’année à venir. Son école disposait de tous les nouveaux équipements, car elle n’a ouvert qu’en 2005. « Après la guerre, tout dans notre école a été détruit. L’école doit être reconstruite, mais la poursuite du siège empêche toute reconstruction. Il n’y a tout simplement pas de matériaux de construction. »

Les forces israéliennes d’occupation interdisent à tous les matériaux de construction d’entrer dans Gaza. En conséquence, les projets de reconstruction ont été mis en attente.

Les destructions et l’impossibilité de reconstruire non seulement entravent l’enseignement, mais génèrent aussi beaucoup de troubles psychologiques chez des enfants déjà traumatisés. « Les problèmes psychologiques ont conduit de nombreuses écoles à mettre en ?uvre des programmes de soutien », dit Abou Hammad.

Il y a encore beaucoup de questions qui taraudent les c ?urs et les esprits des Palestiniens. Pourquoi y a-t-il eu tant de bombardements et tant de destructions d’écoles à Gaza ? Qu’ont fait les enfants ? Que dire de leur avenir ? Combien de temps resteront tant d’enfants déplacées et dans l’incapacité de recevoir une éducation appropriée ? Quand finira le siège ? Combien de temps la population de Gaza continuera-t-elle d’être étouffés ? Quand pourra-t-on réparer ou reconstruire les bâtiments détruits, les habitations et les écoles ? Combien de temps la vie des jeunes comme des aînés restera-t-elle ainsi suspendue ? Quand y aura-t-il eu assez de morts du côté palestinien pour le monde disent enfin à l’occupant israélien que cela suffit ? Combien de sang devra encore être versé ?

Photos de Eman Jomaa

5 septembre 2009 - Palestine telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net


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