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Terrorisme d’Etat : L’appareil judiciaire israélien autorise la torture

mardi 21 juillet 2009 - 06h:31

Ministère des Capifs et des Libérés - CPI

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C’est l’histoire de six adolescents retenus par les forces israéliennes d’occupation. Les officiers israéliens les entourent. Ils rient de toutes leurs dents, devant ces maigres enfants en train de trembler.

Un soldat appelle : « Que le numéro trois avance de trois pas  ». L’enfant s’avance pour recevoir une pluie de coups. Puis un autre enfant prend le relais.

Pendant quatorze heures, ces six enfants ont été le sujet d’une torture des plus sauvages, au milieu d’incessantes insultes. Ils ont été enlevés dans le chemin de retour de l’école.

L’adolescent Mohammed Abou Akroub, 16 ans, nous informe : « Toute la durée de l’enquête et de la torture, ils nous interdisaient de boire, de manger, d’aller aux toilettes. Ils nous appelaient par des chiffres : de un à six. Celui qui mettait un peu de temps trouvait la torture et les coups multipliés. Nous tous, nous avions des ecchymoses, des bleus, des blessures dont quelques-uns de nous souffrent encore, deux semaines après ».

Et comme d’habitude, la police ouvre un semblant d’enquête, une enquête qui perdra sa route parmi des milliers d’autres.

Le ministère des Captifs et des Libérés a publié un rapport, vendredi 26 juin 2009, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la torture. Dans ce rapport, il note que les occupants israéliens ne s’arrêtent devant rien dans leurs tortures infligées contre les captifs palestiniens, dès la première seconde d’interpellation. Cette interpellation est toujours exécutée dans un climat d’affreuse terreur. Les yeux du captif sont tout de suite bandés et il est jeté comme un animal dans la jeep militaire. Dès la première seconde, il a le droit à des coups, des insultes, une humiliation, une torture... Tout est permis pour en tirer des aveux.

Soixante-dix captifs palestiniens ont perdu la vie sous ces tortures.

Le Comité général de lutte contre la torture, une organisation israélienne, confirme cette affaire devenue une réalité de terrain : les captifs palestiniens sont torturés par les Israéliens, dès leur arrestation, pendant leur transfert et dans les prisons. Même s’ils ne sont pas considérés comme étant dangereux. Même s’ils ne sont pas majeurs, alors qu’ils sont normalement protégés par la loi internationale et même par la loi israélienne, elle-même. Pire, dit l’organisation ; les autorités judiciaires israéliennes sont au courant, mais il n’y a aucune réaction. Elle dénombre plus de six cents cas de torture pratiquée contre des captifs palestiniens.

A savoir que les deux organisations israéliennes B’tselem et Hamoukid ont auparavant accusé les enquêteurs israéliens de maltraiter les captifs palestiniens, aussi bien physiquement que psychologiquement, parfois en ayant recours à des moyens mondialement prohibés.

Même les médecins !

Riyad Al-Achqar, directeur du bureau d’informations dans le ministère des Captifs et des Libérés, rapporte que « la torture est pratiquée même par les médecins, dit l’Association des médecins pour les droits de l’homme », association israélienne. Par exemple, un captif arrive malade, le médecin note qu’il est en bonne santé, donnant ainsi l’autorisation aux bourreaux de continuer leur torture.

Le terrorisme d’Etat

Ce qui est bizarre, c’est que les occupants israéliens pratiquent leur torture sans aucune crainte, en public, sans appréhension de la communauté internationale, ni des Nations Unies. En effet, ces dernières ne font rien pour freiner la fougue barbare des occupants israéliens.

Où sont les droits de l’homme ?

Al-Achqar pose une question normale : « Où sont les droits de l’homme en ce qui concerne les 65 captives palestiniennes ? » Elles sont le sujet de toutes sortes de torture. Elles sont privées de leur droit à la visite, au soin. Par contre, elles ont le droit à une inspection à nue, aux raids effectués contre leurs cellules, aux heures tardives de la nuit, à l’isolement dans des conditions des plus affreuses, sans air, sans soleil.

Et où sont les droits de ces 1 600 captifs palestiniens souffrant de différentes sortes de maladies et maux, surtout sous ce régime de négligence médicale ? Jusque-là, 49 d’entre eux en ont perdu la vie.

Enfin, le ministère a appelé l’organisation américaine Human Right Watch à faire quelque chose pour que des milliers de familles palestiniennes pour qu’elles puissent rendre visite à leurs captifs, avant de demander ce droit pour un seul soldat israélien détenu par les factions palestiniennes.

21 juillet 2009 - Centre palestinien d’information


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