Dans la ville de Gaza, en 2003, Rateb Smour a mis en service une petite clinique utilisant le venin d’abeilles. Cette clinique a été le premier et demeure le seul centre à utilisant du venin d’abeille comme traitement médical, mais son utilisation est en pleine expansion comme médicament contre la douleur, les analgésisques restant rares dans la bande de Gaza.

8 juillet 2009 - Un jeune patient souffrant de troubles auditifs se fait traiter à la clinique Smour - Photo : MaanImages/Hatem Omar

Smour a commencé à élever des abeilles en 1985 avec son père, lequel a également pratiqué l’art d’utiliser le venin d’abeilles comme médicament. La pratique a été au début réservée à la famille, puis à la famille élargie et principalement pour le traitement des douleurs musculaires et du dos.

Comme les réussites obtenues étaient de plus en plus connues et augmentaient en nombre, la famille s’est spécialisée dans cette entreprise mais à temps partiel. « Je ne voulais jamais d’argent pour un traitement », a déclaré Smour, mais lorsque la demande a augmenté, il a commencé à les facturer 10 shekels (soit 2,5 dollars US).

« Beaucoup de gens croient en mon traitement », a déclaré Smour lors d’un entretien avec Ma’an, « et ma médecine traditionnelle a souvent de meilleurs résultats que ceux obtenus dans des traitements dans les hôpitaux. Le nombre de patients qui viennent à la clinique Smour sont le témoignage de la réussite du traitement, ou de l’échec du système de santé ». Entre 50 et 100 patients viennent chaque jour, et Smour affirme que ce nombre est en augmentation.

Smour élève maintenant trois types d’abeilles, destinées aux traitementx d’affections aussi diverses qu’une douleur « fantôme » suite à une amputation, l’arthrite, le mal de dos chronique, l’infection des sinus, le traitement des migraines, des problèmes de thyroïde, la cécité nocturne, les troubles d’audition ou certaines formes de cécité. En tout, Smour estime qu’il y a aujourd’hui 150 cas différents qu’il a pu traiter avec succès.

Selon des chercheurs en Amérique du Nord, le venin d’abeilles permet de simuler la libération de cortisone, et certains cas suggèrent qu’il est efficace dans le traitement de l’arthrite, des rhumatismes et des névralgies.

« Je n’applique pas de traitement à un patient avant de faire tous les examens pour savoir exactement de quoi il souffre », assure Smour. Mais pour les maladies plus compliquées et le traitement de la douleur, il demande à disposer de toutes les analyses de laboratoire et du dossier d’un patient avant de déterminer sur quelle partie du corps traiter la personne et quel est le type de « piqûre » à appliquer.

« Si le cas est trop difficile et si je ne suis pas à l’aise dans le traitement, je lui dis franchement que je ne peux pas, et c’est tout », ajoute-t-il.

Comme le blocus israélien contre la bande de Gaza se poursuit et que les hôpitaux sont longs à se pourvoir en analgésiques, des pilules au marché noir à des prix élevés et entrées en contrebande dans la région côtière depuis l’Égypte via des tunnels, sont la seule option alternative.

Pour d’autres personnes affectées de maladies chroniques, même des antalgiques serait insuffisants, et le diagnostic donné par Smour aux patients lorsqu’il évalue les possibilités de succès d’un traitement, est une option bien accueillie par un nombre croissant de familles.

10 juillet 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction : Info-Palestine.net