Egypte : des fournitures médicales et de la nourriture destinées à Gaza pourrissent à Al-Arish
mardi 10 février 2009 - 07h:31
Palestine Info
Le Docteur Bakat Barkani, président du syndicat des médecins algériens, a accusé le gouvernement égyptien de laisser pourrir des tonnes de médicaments et de poches de sang donnés par les pays arabes à leurs frères palestiniens de la Bande de Gaza.
- Rafah, le 20 janvier, les camions d’aide déjà bloqués (photo MG)
Selon Barkani, des dizaines de médecins algériens envoyés à Gaza pour aider leurs homologues palestiniens à soigner les milliers de Palestiniens blessés dans la cruelle guerre israélienne à Gaza le mois dernier ont été retenus à Al-Arish et se sont vus interdire l’entrée dans la Bande assiégée.
Il a expliqué que la date de péremption du sang donné par le peuple algérien pour leurs frères palestiniens a expiré parce que l’Egypte ne l’a ni envoyé à Gaza, ni conservé dans un endroit adéquat pour qu’il reste utilisable pour des transfusions.
« Nous accusons l’Egypte d’avoir délibérément laissé se perdre des tonnes de médicaments, de nourriture et de poches de sang », a souligné Barkani, ajoutant que les autorités israéliennes d’occupation n’ont autorisé le passage que de petites quantités de médicaments et de nourriture dans la Bande de Gaza par les passages qu’il contrôle, ce que l’Egypte n’a même pas fait.
De nouveaux correspondants stationnés à Al-Arish ont cité des habitants égyptiens disant que le gouvernement avait délibérément saisi et retardé le passage de ces fournitures, alors qu’il sait qu’elles risquaient de se détériorer si elles n’étaient pas conservées dans un endroit propice.
Le Caire a abandonné les Palestiniens
Entre temps, le Barreau arabe a accusé le gouvernement égyptien d’abandonner le peuple palestinien et de le laisser mourir de faim, disant que l’Egypte voulait que la résistance palestinienne accepte les diktats israéliens.
Abdul Athim Al-Maghrabi, vice secrétaire général du Barreau, a expliqué que la décision égyptienne de fermer le terminal de Rafah était intervenue après que le Hamas ait refusé les diktats israéliens, et il a ajouté que l’ouverture des passages est conditionnée à l’ « acceptation » du Hamas de ces conditions humiliantes.
« L’administration égyptienne a tort de prendre de telles décisions, et la justification qu’il essaie de nous faire accepter, à savoir l’obéissance à l’accord de 2005 sur les passages frontaliers, n’a aucun sens, puisque l’Egypte n’a pas signé cet accord, et n’est donc tenue à aucune obligation à ce sujet », a ajouté Maghrabi.
Il a souligné qu’en plus du fait que l’accord a expiré en 2006, l’Egypte a le devoir, selon la législation internationale, d’ouvrir le point de passage pour sauver la vie des 1,5 million de Palestiniens qui sont en train de mourir lentement dans la minuscule Bande.
Maghrabi a expliqué cependant que la position égyptienne officielle ne reflétait pas le pouls de la rue égyptienne.
7 février 2009 - Palestine Info - Cet article peut être consulté ici :
http://ism-france.org/news/article....
Traduction : MR pour ISM