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Gaza : Israël bombarde à nouveau une école des Nations Unies

samedi 17 janvier 2009 - 20h:01

Al Jazeera

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Deux petits garçons palestiniens ont été tués par des obus de chars israéliens qui ont aussi frappé une école des Nations Unies dans la bande de Gaza, alors que l’on s’attend à ce que le cabinet israélien vote sur un cessez-le-feu unilatéral.

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L’école des Nations Unies bombardée à Gaza ce matin... Pour Israël, cruauté rime avec impunité.

Les deux garçonnets, âgés de cinq et sept ans, sont morts et 25 autres habitants de Gaza ont été blessés dans le bombardement de l’école de l’UNRWA [agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens] à Beit Lahiya, au nord de Gaza.

L’école, qui servait de refuge, est la troisième des Nations Unies à être touchée par des tirs israéliens depuis le début de la guerre lancée il y a maintenant 22 jours contre le territoire assiégé.

L’attaque a été menée avec de l’artillerie lourde et des bombardements aériens.

Christopher Gunness, le porte-parole de l’UNRWA, a déclaré que plusieurs séries de frappes ont touché l’école à 6h 45. Le troisième étage de l’école a pris un coup direct après un court répit, tuant les deux petits garçons et blessant 14 autres personnes.

Selon des témoins, quatre autres personnes ont été tuées lorsque des obus ont explosé à proximité d’un groupe de gens qui tentaient de s’échapper.

Exigence d’une enquête

Près de 1600 civils avaient cherché à s’abriter des bombardements à l’intérieur du bâtiment, a ajouté Gunness.

"L’armée israélienne connaissait exactement nos coordonnées GPS et ils savaient que des centaines de personnes y avaient trouvé refuge", a-t-il dit.

"Quand vous recevez un coup direct au troisième étage d’une école des Nations unies, il doit y avoir une enquête pour savoir si un crime de guerre a été commis."

John Ging, le Directeur de l’UNRWA, a déclaré à Al Jazeera : "Les gens aujourd’hui parlent de crimes de guerre, ici à Gaza. Qu’on les comptabilise précisément. Et que soient décidées des enquêtes juridiques permettant d’établir exactement ce qui s’est passé ici."

"Ceci est un autre échec pour l’humanité, et il prouve notre incapacité [celle de la communauté internationale] à protéger les civils dans les conflits."

Dans le camp de réfugiés de Jabaliya, le Dr Abu Ezzedine Al-Aish, un médecin palestinien de l’hôpital al-Shifa à Gaza, a perdu ses trois filles et une nièce au cours d’une attaque aérienne alors qu’il était interrogé sur une chaîne de télévision israélienne.

Au moins 10 autres personnes ont été tuées dans la ville de Gaza ce vendredi en fin d’après-midi, lorsqu’un tank a tiré sur une maison où se tenait un service funéraire.

Plus de 1200 Palestiniens ont été assassinées dans l’offensive israélienne, dont plus de 400 enfants, selon les Nations Unies et des sources médicales palestiniennes.

Environ cinq roquettes auraient été tirées de Gaza vers le sud d’Israël ce samedi.

"Cessez-le-feu unilatéral"

Le cabinet de sécurité israélien devait se prononcer sur la fin de l’agression au cours d’une réunion en fin de journée ce samedi, selon des sources israéliennes.

Cette décision aurait été considérée comme préférable à la conclusion d’un cessez-le-feu négocié à travers l’Egypte avec le Hamas, selon des sources restées anonymes.

Tzipi Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères [et criminelle de guerre], a déclaré plus tôt sur une chaîne de télévision que "la fin [de l’agression] ne doit pas venir d’un accord avec le Hamas, mais plutôt d’un accord contre le Hamas".

Un cessez-le-feu unilatéral permettrait à Israël d’éviter de faire des concessions à la résistance palestinienne, comme l’assouplissement des 18 mois de blocus de la bande de Gaza qui ont privé les Palestiniens d’assistance médicale et de fournitures de base.

Hosni Mubarak, le premier ministre égyptien, a appelé aujourd’hui à un cessez-le-feu immédiat et au retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.

L’Égypte a sollicité Israël, et a exercé des pressions sur les organisations palestiniennes, pour que soit trouvé un accord. Une délégation du Hamas est arrivée au Caire ce vendredi pour une deuxième série de pourparlers.

Répondant à la possibilité d’un cessez-le-feu unilatéral venant d’Israël, le Hamas a menacé samedi d’ignorer une telle décision et de continuer le combat.

"Manifestement, rien de nouveau ne nous a été proposé ... ou bien il est question de ce que nous avons proposé [accepté] ou bien nous allons retourner sur le champ de bataille", a déclaré Osama Hamdan, le représentant du Hamas au Liban.

"Le grand nombre de nos martyrs ne nous amènera pas à renoncer, mais plutôt à renforcer la résistance."

S’exprimant lors d’un forum à Beyrouth, Hamdan a appelé les dirigeants arabes à se tenir aux côtés de la résistance palestinienne et a exhorté les pays européens à couper leurs liens avec Israël à cause des crimes sionistes dans la bande de Gaza.

17 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
[Traduction : Info-Palestine.net]


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