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Plus de 200 Palestiniens tués dans un raid aérien israélien sur la bande de Gaza

samedi 27 décembre 2008 - 14h:44

IMEMC

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Plus de 200 Palestiniens ont été tués et près de 350 autres blessés sous les bombardements des Jets de l’armée israélienne sur la bande de Gaza ce samedi [information Ma’an news].

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Israël pratique le meurtre de masse dans Gaza, avec la complicité active des Etats-Unis, de l’Union européenne et des Etats arabes néo-coloniaux - Photo : AP

La TV Al-Jazeera a retransmis les images des corps des morts et des blessés, des policiers et des civils palestiniens, étendus dans les rues après l’offensive de ce matin.

Selon le correspondant d’IMEMC à Gaza, Rami Al-Meghari, il semble que l’attaque aérienne israélienne ait visé le siège de la police palestinienne dans le centre de la bande de Gaza et un petit poste de police voisin.

La tension avait monté depuis la fin de la trêve temporaire de six mois que l’Egypte avait négociée en juin. La ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, avait déclaré la semaine dernière, lors de sa visite dans la capitale égyptienne, que son gouvernement lancerait une action militaire pour arrêter les tirs de roquettes artisanales depuis gaza sur les villes voisines israéliennes, après la rupture de la trêve qui obligeait Israël à laisser ouvertes les frontières.

La semaine dernière, la région côtière a connu des attaques aériennes israéliennes ainsi que des séries de tirs de roquettes sur les villes israéliennes à proximité. A Gaza, sept personnes dont des membres de la résistance ont été tuées et au moins six autres ont été blessées durant les raids aériens sur les parties est et nord de la bande de Gaza.

Dans le sud d’Israël, on a signalé des personnes légèrement blessées du fait des tirs de dizaines de roquettes artisanales sur les villes israéliennes par des groupes de la résistance palestinienne.

Des efforts ont été déployés pour maîtriser la situation dans l’attente de renouveler l’accord. Actuellement, tous les passages de Gaza restent fermés. Avec un grave manque des marchandises et de biens basiques tels que la farine, ce blocus a conduit à une grave crise humanitaire dans la région. L’association des boulangers à Gaza a déclaré cette semaine que le manque de farine obligera les 47 boulangeries de Gaza à fermer, laissant les un million cinq cent mille habitants sans pain.

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Les corps de policiers palestiniens tués sous l’attaque aérienne israélienne (Al-Jazeera TV)

De même, l’UNRWA (organisme d’aide des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), le principal fournisseur de nourritures pour les 750 000 réfugiés palestiniens de la bande de Gaza, a annoncé, le 18 décembre, qu’il n’avait plus de blé.

Depuis plus de 18 mois, Israël renforce les fermetures paralysantes de Gaza, lesquelles ont commencé le 14 juin 2007 après que le parti islamique Hamas ait gagné le pouvoir dans les combats avec le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

Aujourd’hui, des tensions grandissantes surgissent comme l’armée israélienne commence son offensive aérienne sur différentes parties de la bande de Gaza. Selon des sources médicales, à Gaza, les hôpitaux de la région sont incapables d’apporter de l’aide, en raison de l’insuffisance des fournitures médicales.

- IMEMC - traduction : Info-Palestine.net

Communiqué de bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix

Gaza : la responsabilité directe de la France et de l’Union européenne

Du blocus à l’assassinat collectif

L’armée israélienne a attaqué Gaza cette nuit avec des moyens militaires énormes. Le premier bilan fait état de 150 morts, civils pour la plupart. Ce massacre était annoncé, envisagé et commenté ces derniers jours dans la presse israélienne, après la fin de la trêve respectée par le Hamas et rompue sans arrêt par l’armée israélienne. Ce crime a été rendu possible par l’impunité totale accordée à Israël depuis bientôt 9 ans et le soutien actif dont il bénéficie au sein de l’Union européenne. Il est le résultat direct du « rehaussement de la coopération avec l’UE » imposée par la présidence française contre le vote de report du Parlement européen.

Depuis maintenant des années, la bande de Gaza subit, avec le soutien complice de l’Union européenne un siège criminel qui viole délibérément toutes les lois internationales : un million et demi de civils sont prisonniers de l’armée israélienne et privés de tout : de nourriture, de carburant, d’électricité, de médicaments, de matériel scolaire ... Moins d’un dixième des camions nécessaires au ravitaillement normal de la population parviennent à passer. L’aéroport et le port ont été détruits avant même d’avoir jamais pu fonctionner. Il est interdit de pêcher. Seuls quelques bateaux affrétés par des militants ont pu forcer le blocus. La population subit une « punition » collective impitoyable pour avoir « mal » voté. La communauté internationale laisse faire, voire encourage ce siège. L’occupant a expulsé Robert Falk, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme de l’ONU.

Il n’y a aucun statu quo possible, aucune perpétuation envisageable de ce siège impitoyable et criminel. Tout peuple assiégé a le droit de résister à l’oppression.

Aucune symétrie ne peut être établie avec les quelques missiles qui sont tombées sur des villes israéliennes. Il n’y aura pas de sécurité pour les Israéliens sans sécurité pour la population de Gaza. Les politiques européenne et américaine depuis Annapolis, en évitant d’affronter la réalité de l’occupation, aboutissent à l’impasse attendue dont encore une fois le peuple palestinien paie tout le prix.
L’Union Juive Française pour la Paix dénonce le crime qui se déroule contre la population de Gaza. Elle appelle à manifester partout contre cette nouvelle agression. L’UJFP exige une réaction immédiate du gouvernement français, de la Communauté Européenne et de l’ONU pour faire cesser l’agression et pour mettre un terme au blocus de Gaza.

BN de l’UJFP le 27 décembre 2008

(diffusé par Assawra)

Gaza : attaque israélienne massive contre le Hamas

par RFI (avec AFP)

Article publié le 27/12/2008
Dernière mise à jour le 27/12/2008 à 16:26 TU

Au moins 200 Palestiniens, selon des sources médicales, ont été tués ce samedi dans des raids israéliens dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes avaient prévenu qu’elles riposteraient aux attaques de roquettes lancées ces derniers jours par le Hamas contre le territoire israélien.
La Russie, comme l’Union européenne, a appelé Israël à arrêter « l’opération d’envergure » contre Gaza et le Hamas à cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien. Les Etats-Unis ont pressé Israël de faire en sorte que les raids visant le Hamas ne fassent pas de victimes civiles tout en avertissant le Hamas qu’il devait stopper ses attaques à la roquette « pour que la violence cesse ».

Le mouvement islamiste Hamas n’a pas tardé à réagir. Il a appelé ses troupes à « venger par la force » les raids israéliens contre la bande de Gaza sous son contrôle. Peu après, des dizaines de roquettes ont été tirées de la bande de Gaza en direction du territoire israélien. L’un des projectiles s’est abattu sur une maison à Netivot, une femme a été tuée.

L’aviation israélienne avait procédé un peu plus tôt à une attaque massive contre des installations du Hamas à Gaza à la suite d’une recrudescence des tirs de roquettes contre le sud d’Israël. Les avions ont lancé des dizaines de raids simultanés dans toute la bande de Gaza. Plus d’une trentaine de sites ont été visées simultanément, les objectifs étaient des infrastructures du Hamas, camps d’entrainement militaire, bureaux gouvernementaux, arsenaux et centres de commandement.

27/12/2008 par Toufik Benaichouche

Au moins 200 Palestiniens, selon des sources médicales, ont été tués dans ces raids. Les autorités israéliennes avaient prévenu qu’elles riposteraient aux attaques de roquettes lancées ces derniers jours par le mouvement islamiste contre le territoire israélien. Plusieurs centaines de personnes ont également été blessées dans les opérations qui ont été lancées vers 11H30 (09H30 TU).

Le chef de la police du Hamas tué

Le président palestinien Mahmoud Abbas a immédiatement condamné les attaques, a indiqué le porte-parole de la présidence palestinienne.

L’armée israélienne a de son côté confirmé avoir lancé des attaques aériennes massives contre la bande de Gaza, selon un porte-parole militaire israélien.

« Notre aviation est intervenue massivement samedi contre les infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza pour stopper les attaques terroristes de ces dernières semaines contre les agglomérations civiles israéliennes », a affirmé ce porte-parole.

« Nous avons prévenu la population civile de la bande de Gaza de nos attaques, et le Hamas qui s’abrite au sein de cette population est le seul responsable de la situationcontinueront et seront étendues s’il le faut ».

Une offensive de longue haleine, selon Israël

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

En Israël, on souligne qu’il ne s’agit pas d’une opération ponctuelle, mais d’une offensive de longue haleine, et les Israéliens rejettent sur le Hamas toute la responsabilité de la situation. Selon le porte-parole de l’armée israélienne, pas moins de quarante objectifs ont été visés. Ils avaient été soigneusement sélectionnés par les services de renseignements.

Et on indique aussi que la majorité des victimes, côté palestinien, portent des uniformes, mais que des civils risquent d’être touchés pendant l’opération.

Période difficile

La Défense passive israélienne a décrété l’état d’urgence dans un diamètre de vingt kilomètres à partir de Gaza. Les habitants de ces agglomérations doivent rester dans des zones abritées. On fait état de tirs de roquettes palestiniennes sur Sdérot, sur Netivot où une Israélienne a été tuée, également sur les villes d’Ashkelon, et pour la première fois de Kiryat Gat.

Pour le ministre israélien de la Défense Ehud Barack, Israël est au seuil d’une période difficile. A la présidence du Conseil, on souligne que c’est le Hamas qui a violé la trêve. Shimon Peres, le président israélien, indique quant à lui que si Israël a quitté Gaza, ce n’est pas pour y retourner. « Il y a d’autres moyens qu’une opération terrestre pour mettre fin aux tirs de roquette », affirme Shimon Peres.

RFI

27 décembre 2008


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