Le PCHR dépose une plainte devant la justice espagnole contre 7 militaires israéliens
lundi 7 juillet 2008 - 15h:35
EFE - El Mundo
Le PCHR (Palestinian Centre for Human Rights) a présenté une plainte devant l’Audience Nationale espagnole contre sept militaires israeliens pour crimes de guerre.
- Les enfants représentent le tiers des Palestiniens assassinés par Israêl. La volonté génocidaire des dirigeants israéliens n’est plus à démontrer - Photo Al Jazeera
Cette ONG a publié cette information dans un communiqué par lequel elle fait savoir que le recours en justice a été présenté le 24 juin dernier contre des militaires ou ’ex-militaires israéliens suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans la bande de Gaza en juillet 2002.
Figurent parmi ceux-ci l’ancien ministre de la défense et appartenant au parti travailliste Benjamain Eliezer, son ancien assistant militaire Michael Herzog, l’ancien chef d’état-major, le général Moshé Yaalon, et l’ancien chef des armées et alors responsable de la force arérienne, Dan Haluz.
Le PCHR a déposé sa demande au nom de six Palestiniens qui ont survécu à un assassinat « extrajudiciaire » mené par un avion de la force aérienne israelienne dans le territoire méditerranéen.
Il s’agit de la première fois qu’un survivant d’une attaque israelienne intente une action légale de cet ordre en Espagne contre des membres de l’armée israélienne.
Selon le communiqué de l’organisation, l’Audience Nationale a accepté d’étudier le cas, ce qui représente le premier pas pour lancer un ordre formel pour la tenue d’un procès.
Autour de minuit le 22 juillet 2002 un chasseur de la force Aérienne israélienne a lancé une bombe d’une tonne contre l’habitation de Salah Shehade, un dirigeant connu du bras armé du mouvement islamiste Hamas, les Brigades d’Azedín Al-Kasem, situé dans le quartier Daraj de la ville de Gaza.
Dans l’attaque sont morts Shehade et dix-sept civils, dont sa femme, sa fille, son garde du corps, huit enfants (y compris un bébé de deux mois), deux personnes âgées et deux femmes.
Il y a eu également soixante-dix autres personnes blessées, onze maisons complètement détruites et 32 maisons endommagés.
Un assassinat en présence de toute la famille
« Le gouvernement israélien a apparemment confirmé que le chef de l’armée (au moment des faits), le général Moshe Yaalon, était complètement conscient que la femme de Shehade et sa fille étaient près de lui au moment du meurtre et qu’il n’était pas question de procéder autrement malgré leur présence », explique le communiqué du PCHR.
Halutz, le chef de la force aérienne avait alors assuré après les faits « dormir en toute tranquillité ».
Dans une entrevue accordée au journal « Haaretz » et qui l’avait interrogé sur ce que ressentait un pilote quand il lançait un missile, sa réponse avait été : « Un léger sursaut pour l’avion quand il libère la bombe, et qui disparaît une seconde après ».
L’organisation palestinienne confirme que sa demande fait partie de ses efforts continuels pour que les militaires israéliens soient jugés comme criminels de guerre en vertu des législations internationales, dans des tribunaux en Suisse, en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni ou en Espagne.
Le PCHR a présenté par le passé une demande au Royaume-Uni contre le général qui était le chef du secteur sud de l’armée israélienne, Dorón Almog, soupçonné d’avoir participer à des crimes de guerre dans la bande de Gaza alors qu’il occupait cette charge.
Almog qui voyageait à Londres en vacances avec sa famille en septembre 2005, a été obligé de repartir sans même descendre de l’avion après avoir été averti [par Scotland Yard - N.d.T] qu’il serait sinon arrêté par la police.
Sur le même thème :
Comment Scotland Yard a laissé fuir un criminel de guerre israélien
29 juin 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elmundo.es/elmundo/2008/...
Traduction de l’espagnol : Claude Zurbach