Les forces d’occupation préparent des embuscades contre les jeunes Palestiniens lanceurs de pierres en Cisjordanie et n’hésitent pas à tuer deux jeunes, près d’Hébron et à Tubas.
L’occupant israélien poursuit ses agressions contre les Palestiniens dans les Territoires occupés
Pas de tués dans la bande de Gaza, mais deux jeunes abattus en Cisjordanie
Cisjordanie : cette semaine du 26 juin au 2 juillet 2008, 2 jeunes Palestiniens de 16 ans sont tués par les forces d’occupation, près d’Hébron et à Tubas ; 8 Palestiniens sont blessés, dont deux mineurs et une femme, par des tirs de l’occupant, 5 le sont dans le village de Ne’lin, près de Ramallah ; 42 Palestiniens, dont 2 mineurs, sont arrêtés lors des incursions des Israéliens, plus 5 autres sur les check-points ; 44 incursions sont opérées dans les villages, villes et camps palestiniens de Cisjordanie.
Un journaliste de Gaza est pris à partie au poste frontalier d’al-Karama, sur la frontière jordanienne, à son retour vers la bande de Gaza, après avoir reçu un prix international. Il s’agit de Mohammed ?Omar al-Mughayar, 24 ans, qui publie régulièrement sur le site Rafah Today (voir l’article de John Pilger, The Gardian, sur ce site)
Le siège sur les Territoires est maintenu et Gaza reste isolée du monde.
Faits marquants du 26 juin au 2 juillet 2008
Tirs sur les Palestiniens. Le 26 juin, les forces d’occupation tirent sur un ado du village de Beit Ummar, au nord d’Hébron, et le tuent. Elles avaient pénétré dans le village et ouvert le feu dans les rues. L’enfant a été tué près chez lui.
Le 29 juin, elles tuent un autre jeune à Tubas, au nord-est de la Cisjordanie. Elles avaient monté une embuscade pour surprendre les jeunes palestiniens qui ont l’habitude de se rassembler dans le secteur pour lancer des pierres et des cocktails Molotov sur leurs véhicules. Les troupes d’occupation tirent sur eux et tuent l’un d’eux.
Le 28 juin, 2 civils palestiniens sont blessés par des Israéliens qui tirent sur le cortège funèbre du jeune tué le 26 à Beit Ummar.
Le 1er juillet, 5 civils dont 2 mineurs sont blessés lors de la dispersion, par la force, de la manifestation non violente contre la construction du mur d’annexion à Ne’lin, à l’ouest de Ramallah.
Incursions. 44 incursions de l’armée d’occupation ont lieu dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie, au cours desquelles 42 Palestiniens, dont 2 mineurs, sont arrêtés. Ce nombre porte à 1 424 les Palestiniens arrêtés par l’occupant, en Cisjordanie, depuis le début de l’année.
Restrictions des libertés de déplacements. Le même siège très serré est maintenu par les forces d’occupation, avec les mêmes restrictions aux libertés de déplacements, y compris à Jérusalem-Est.
Contrairement à ce que prétendent les Israéliens à propos de l’allègement des restrictions, les mêmes contraintes sont imposées dans toute la Cisjordanie. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent rentrer dans Jérusalem, à cause des barrages dans et autour de la cité. Comme toujours, c’est surtout le vendredi que les restrictions sont les plus dures pour empêcher les Palestiniens de venir prier à la mosquée d’al-Aqsa, au risque pour ceux qui tentent de contourner les barrages, d’être violemment tabassés par les forces israéliennes. Des check-points nouveaux ont été installés en divers endroits de la Cisjordanie, sur les principales routes et intersections. 5 Palestiniens y sont arrêtés.
Violations israéliennes recensées entre le 26 juin et le 2 juillet 2008 en Cisjordanie
1 - Les incursions dans les villes, villages et camps de réfugiés
Jeudi, 26 juin
Naplouse. L’armée rentre dans Naplouse et le camp de réfugiés voisin de Balata vers 1h15 du matin. Certaines maisons sont prises d’assaut et fouillées, 3 Palestiniens, dont un mineur, sont arrêtés.
Jénine. Vers 1h30, incursion dans le village de Qabatya, au sud-est de Jénine. Attaques, fouilles, mais pas d’arrestation. Au même moment, l’armée rentre dans Jénine, dans la ville et dans le camp de réfugiés. Même opération, sans arrestation.
Hébron. Vers 19h, l’armée rentre dans Beit Ummar, un village au nord d’Hébron ; elle est couverte par une intense fusillade. Les soldats font irruption dans certaines maisons, les fouillent et procèdent à l’interrogatoire de leurs habitants. Ils interpellent, contrôlent et interrogent également les passants palestiniens. Des enfants se regroupent et se mettent à lancer des pierres sur leurs véhicules. Aussitôt, les soldats tirent sur eux. L’un des jeunes, Mohammed Anwar Jameel Abu Sara (d’Al- ?Allami), âgé de 16 ans, est gravement blessé par une balle au c ?ur, tout près de sa maison. Il est évacué vers le centre médical du village. Mais les soldats postés à l’entrée du village empêchent l’ambulance palestinienne de rentrer pour prendre l’ado et le transporter dans un hôpital. Le jeune palestinien meurt au centre médical. Selon des témoins, la victime n’était même pas impliquée dans l’accrochage des enfants avec l’armée, le jeune se trouvait à près de 170 m du lieu de l’affrontement. Pendant l’opération sur la maison, un jeune Palestinien, 22 ans, est arrêté. 3 passants (22, 28 et 18 ans) le sont également dans la rue, mais seront libérés dans la nuit.
Vendredi, 27 juin
Ramallah. Minuit. L’armée rentre dans Ramallah et dans le village d’al-Bireh, patrouille dans les rues en tirant. Aucune victime n’est signalée.
Naplouse. Vers 1h45, incursion dans Naplouse et dans le camp d’ ?Ein Beit al-Maa’. Intrusion dans nombre de maisons, fouilles mais pas d’arrestation.
Jérusalem. Vers 2h du matin, village de Sawahra, à l’est de la cité. Incursion, fouilles et 2 jeunes arrêtés.
Bethléhem. Vers 2h30, Incursion dans le village de Dar Salah, à l’est de Bethléhem, raids, fouilles et une arrestation, ainsi que dans le vilage de Shawawra, une arrestation (19 ans).
Jénine. Vers 3h30. Incursion dans Seilat al-Harthiya, à l’ouest de Jénine. Attaques, fouilles et 2 arrestations : le fils et le père. Celui-ci est arrêté pour faire pression sur son fils et l’obliger à se rendre.
Samedi, 28 juin
Jénine. Vers 1h du matin. Ville et camp de réfugiés. Incursion sans arrestation.
Naplouse. Vers 1h35. Dans la ville et dans le camp de réfugiés voisin d’ ?Ein Beit al-Maa’, une nouvelle fois. Même opération et sans arrestation. 10 minutes plus tard, dans Naplouse, 2 frères sont arrêtés. Au même moment, dans Kufor Qallil, un village au sud-est de la cité, 2 jeunes sont arrêtés (17 et 18 ans).
Hébron. Vers 15h. Les troupes postées dans les miradors à l’entrée de Beit Ummar, au nord d’Hébron, tirent avec des balles enrobées de caoutchouc sur le cortège funèbre du jeune Mohammed Anwar Abu Sara, 16 ans, tué le 26 par l’occupant dans le village. 2 Palestiniens sont blessés par les tirs, un de 25 ans, blessé par une balle dans le dos et un autre de 19 ans, également dans le dos par un éclat.
Dimanche, 29 juin
Ramallah. Vers 1h du matin, incursions simultanées dans trois villages voisins de Ramallah avec fouilles de maisons mais sans arrestation : Deir Ebzei, ’Ein ?Arik et ?Ein Qinya. Vers 2h15, c’est le tour du Silwad et d’ ?Aaroura, au nord-est de Ramallah, toujours sans arrestation.
Tubas. Vers 2h30, des véhicules de l’armée pénètrent dans la ville. Des soldats en descendent et se mettent en embuscade dans un cimetière où des enfants ont l’habitude de se réunir pour lancer des pierres et des cocktails Molotov sur leurs véhicules. Ils ouvrent le feu sur les jeunes, l’un d’eux est blessé, tombe à genoux devant une boutique, aussitôt l’armée le prend pour cible. Il est tué sur le coup. 7 balles, à la poitrine et au ventre. L’enfant s’appelait Mohammed Nasser Sa’id Daraghma, il avait 16 ans, lui aussi.
Un témoin, Maher Abdul Latif Massa’id, relate les faits au PCHR :
« Il était environ 2h30, le dimanche 29 juin, j’étais au troisième étage de notre maison à fumer une cigarette. J’entends un coup de feu dans le secteur, puis une personne qui pleurait. Je regarde tout de suite dans la rue et je vois quelqu’un à genoux dans le milieu de la rue. Il levait une main. Il tenait quelque chose que je n’ai pas pu distinguer. Peu après, il y a eu une fusillade nourrie et j’ai vu la personne reculer et s’écrouler sur le sol, sans bouger. J’ai réalisé qu’on l’avait abattue. J’ai vu ensuite que quelqu’un d’autre était assis derrière des boutiques désertes. Quelqu’un qui pleurait. A ce moment-là, j’ai entendu ma tante, Lufiya Yousef Massa’id, qui est âgée de 75 ans et qui couche au rez-de-chaussée, pleurer et s’écrier : “Ils ont tiré sur Maher !“. Je me suis tout de suite reculé pour éviter qu’elle sorte de la maison et qu’elle soit abattue à son tour. Je ne pouvais lui crier quoique ce soit depuis l’étage de crainte de me faire remarquer par les soldats dans les jeeps postées sur la grande rue, à près de 20 m. Je pensais que c’était les soldats dans les jeeps qui avaient tiré. Quand je suis descendu, ma tante était déjà sortie de la maison. Je l’ai suivie et j’ai vu mon cousin, Ma’moun ?Awni Massa’id, 38 ans, qui tenait la main de ma tante et essayait de la faire rentrer. Je l’ai aidé et nous avons ramené ma tante à l’intérieur. J’ai entendu alors le bruit sourd des jeeps qui se déplaçaient dans la rue. Quand elles sont parties, mon cousin et moi avons décidé de sortir et d’amener le corps de la personne abattue, il n’était qu’à 8 m de la maison. Alors qu’on sortait pour prendre le corps, un soldat des FOI nous a crié dessus et ordonné de rentrer. La voix venait du cimetière qui n’était qu’à 3 ou 4 m du corps. J’ai compris alors que la personne avait été abattue par des soldats postés dans le cimetière. Aussitôt, nous avons vu 20 à 30 soldats arriver de la grande rue, et deux d’entre eux ont arrêté celui qui pleurait derrière les boutiques. Les soldats se sont regroupés près du corps de la personne qu’ils avaient tuée. Ils l’ont tiré et mis sur le côté de la rue. »
Lundi, 30 juin
Bethléhem. Minuit. Incursion dans la ville de Beit Jala, proche de Bethléhem. Irruptions dans des maisons, fouilles et 2 arrestations, deux frères.
Jénine. Vers 1h30, l’armée pénètre dans Ta’nak, à l’ouest de la cité. Une arrestation. D’après le frère du jeune Palestinien arrêté, après la fouille dans la maison par les soldats, 4 300 shekels (1 300 $ ou 839 ? environ) et quelques bijoux avaient disparu. Les troupes d’occupation avaient aussi brisé un téléphone portable, un récepteur satellite, un téléviseur, un magnétoscope et un ordinateur. Un peu plus tard, vers 1h50, dans la ville et le camp de Jénine, les troupes pénètrent dans les maisons et arrêtent un Palestinien. Et vers 3h, elles entrent dans le village d’ ?Arraba, au sud-ouest de Jénine, pas d’arrestation de signalée.
Ramallah. Vers 2h du matin, l’armée rentre dans la ville, fouille l’immeuble al-Wehaidi et arrête un Palestinien. Au même moment, elle pénètre dans Qalandya, au sud de Ramallah, fouille des maisons et arrête un Palestinien. Puis, vers 2h15, c’est le tour du village de Qarawat Bani Zaid, au nord, pas d’arrestation, et vers 2h30, celui de Rammoun, à l’est, toujours sans arrestation.
Mardi, 1er juillet
Ramallah. Minuit. Incursion dans al-Bireh et dans le camp voisin d’al-Am’ari. L’armée patrouille dans les rues et tire. Aucune victime n’est signalée. Vers 1h15, village d’Obwin, au sud-ouest de Ramallah. Fouilles, sans arrestation.
Jénine. Vers 1h30. Incursion dans Kufor Ra’ei, au sud-ouest. Pas d’arrestation.
Naplouse. Vers 2h. Village de Beit Eiba, à l’ouest, 2 arrestations, et ?Assira au nord, 1 arrestation.
Hébron. Vers 2h, village de Sourif au nord de la cité. Incursion, pénétrations dans les maisons, fouilles et 3 arrestations. Puis vers 10h du matin, à Beit ?Awa, à l’ouest d’Hébron. L’armée tire sur des maisons palestiniennes à l’ouest du village, à près de 150 m du mur d’annexion. Les coups de feu se poursuivent pendant environ une heure. Les forces d’occupation pénètrent alors dans le village, fouillent des maisons et interrogent leurs habitants, affirmant que les barbelés posés en haut et autour du mur d’annexion avaient été sabotés. L’occupant menace de tirer sur quiconque s’approcherait du mur. Les soldats se retirent sans faire d’arrestation.
Tulkarem. Pendant ce temps, vers 10h, un groupe des FOI, déguisé en arabe, pénétre dans Tulkarem, circulant à bord d’un véhicule civil avec immatriculation palestinienne. Le véhicule s’arrête près de l’immeuble d’habitation al-Ghadban, dans le nord de la ville. 4 hommes descendent du véhicule et font irruption dans un appartement. Ils arrêtent deux jeunes frères d’une vingtaine d’années. Peu après, des véhicules de l’armée cette fois, arrivent dans le secteur pour couvrir le repli du groupe clandestin.
Mercredi, 2 juillet
Naplouse. Vers 1h15 du matin. Raid israélien dans Naplouse, prises d’assaut de certaines maisons et 5 arrestations de civils palestiniens, dont une personne handicapée. Au même moment, l’armée rentre dans Beit Eiba, à l’ouest de la ville, attaque et fouille des maisons, une arrestation.
Jénine. 1h35 environ. Dans la ville et le camp de Jénine. Fouilles et 2 jeunes arrêtés.
Bethléhem. Camp de réfugiés de Deishé, vers 2h. Incursion et arrestation d’un jeune.
Tulkarem. Dans le camp de réfugiés, vers 3h. Un mineur de 16 ans arrêté.
2 - Le siège se poursuit en Cisjordanie
Les civils, dans toute la Cisjordanie, n’ont pu se déplacer librement à cause de l’occupant.
Jérusalem. Les Palestiniens connaissent toujours les mêmes difficultés d’accès à Jérusalem, qu’ils soient de Gaza ou de Cisjordanie. Les barrages se multiplient dans et autour de la cité. Les soldats sont encore plus intransigeants le vendredi, à cause de l’intérêt des Palestiniens à venir prier à la mosquée d’al-Aqsa. Ceux qui se risquent à contourner les barrages se font agressés violemment par les policiers et militaires de l’occupation.
Naplouse. Les difficultés pour se déplacer dans la zone de Naplouse restent les mêmes. Le jeudi 26 juin, les troupes d’occupation postées sur différents check-points autour de Naplouse maintiennent les restrictions pour passer les barrages. Samedi matin, 28 juin, au check-point de Za’atara, au sud de Naplouse, les contrôles sont prolongés, créant des files interminables. Dimanche matin, les FOI montent un nouveau check-point près du village d’al-Lubban al-Sharqi, au sud de Naplouse. Elles arrêtent et fouillent tous les véhicules palestiniens. Au même moment, au check-point de Beit Fourik, à l’est, les Palestiniens de Beit Dajan et de Beit Fourik sont interdits de passage. Mardi matin, 1er juillet, les soldats postés sur différents check-points autour de la ville accroissent les difficultés pour le passage des civils.
Tulkarem. Mêmes difficultés dans cette zone. Jeudi matin, 26 juin, un nouveau check-point est monté par l’armée à l’est du camp de réfugiés de Nour Shams, à l’est de Tulkarem, pendant que les soldats sur le check-point d’al Wad al-Teen, au sud de la ville, empêchent tous les Palestiniens de moins de 35 ans de passer. Samedi, 28 juin, nouveau check-point au carrefour de Far’oun, au sud et un autre à l’entrée de Beit Leed, à l’est. Pendant des heures, des jeunes Palestiniens sont obligés d’attendre que l’armée veuille bien les laisser passer. Le dimanche, autre nouveau barrage à l’entrée de Ras, au sud de Tulkarem. Fouilles systématiques des véhicules et des personnes. Des dizaines de jeunes et d’enfants, là aussi, doivent attendre pendant des heures. Lundi matin, fermeture du check-point de Wad al-Teen, au sud, et de celui d’Ennab, à l’est. Mardi, 1er juillet, l’armée monte un check-point à l’entrée ouest de Shawaika, banlieue nord de Tulkarem, avec fouilles systématiques des passants.
Hébron. Outre la violence meurtrière de l’occupant sur ce secteur, des difficultés de déplacement sont aussi imposées sur les routes. Dimanche matin, 29 juin, fermeture de la route qui relie le village d’al-Karmel à celui d’al-Jawaya Valley, au sud d’Hébron, barrages de tas de sable. Cette semaine, les forces d’occupation ont été renforcées dans et autour d’Hébron. De nouveaux barrages y sont installés sur les grandes routes, bloquant tout véhicule palestinien pour une fouille systématique. Dimanche, vers 8h, à l’entrée nord du camp de réfugiés d’al- ?Arroub, au nord d’Hébron, deux jeunes de 18 ans sont arrêtés.
Qalqilya. Vers 22 heures, le jeudi 26, au check-point placé entre les villages d’Hijja et Kufor Qaddoum, à l’est de Qalqilya, 3 Palestiniens sont arrêtés par l’occupant.
3 - Construction du mur d’annexion en Cisjordanie
En dépit de la décision de la Cour internationale de Justice de La Haye du 9 juillet 2004 déclarant ce mur illégal, en dépit des obligations qui y sont stipulées pour tous les Etats de contraindre Israël à en respecter les termes, la construction du Mur d’annexion de la Cisjordanie se poursuit.
Aux manifestations non violentes organisées contre la construction du Mur à Bil’in et Ne’lin, à l’ouest de Ramallah, à al-Ma’sara, au sud de Bethléhem, et à Far’oun, au sud de Tulkarem, les forces d’occupation répondent par la force. Ces manifestations sont organisées par les civils palestiniens, ainsi que par des internationaux et des militants israéliens pour les droits humains.
Bil’in. Le vendredi 27 après la prière, les manifestants brûlent des pneus pour réagir devant la fermeture des portes du mur. Aussitôt, les soldats tirent à balles enrobées de caoutchouc et lancent des lacrymogènes. Des dizaines de manifestants, dont deux internationaux, souffrent des inhalations de gaz.
Al-Ma’sara, sud de Bethléhem. Même manifestation, le vendredi, des Palestiniens, internationaux et militants israéliens. Quand les manifestants se dirigent vers les terres confisquées par l’occupant pour le mur, essayant de franchir les barbelés posés par les soldats, ceux-ci réagissent par la violence. Des manifestants sont violemment frappés et certains d’entre eux souffrent des gaz respirés.
Ne’lin, village à l’ouest de Ramallah. Le mardi 1er juillet. Des dizaines de civils palestiniens, des internationaux et militants israéliens se rassemblent dans le centre du village. Ils se dirigent vers les terres qui ont été rasées par l’occupant pour construire une section du mur qui passe dans le village. Les soldats réagissent immédiatement avec des tirs de balles enrobées de caoutchouc et des lacrymogènes sur les manifestants. 5 Palestiniens, dont 2 mineurs, sont blessés. Ces civils sont âgés de 12, 17, 18, 19 et 21 ans.
Cette semaine, les colons de Cisjordanie ne se sont pas fait remarquer par leurs violences habituelles.
Document public
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site du PCHR : http://www.pchrgaza.org, ou contacter son bureau à Gaza par mel : pchr@pchrgaza.org ou par téléphone : +972 (0)8 2824776 - 2825893.
Rapport du PCHR - Traduction : JPP - photo en-tête : AP