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Les Autorités israéliennes ont torturé 70 détenus palestiniens jusqu’à la mort depuis 1967

vendredi 27 juin 2008 - 10h:27

Association Wa’ed - Ma’an News

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L’association note qu’Israël est un cas unique depuis que la Knesset israélienne a voté une loi légalisant effectivement la torture, ce qu’aucun autre pays n’a fait.

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Privation de sommeil (Palestine Monitor)

Dans une publication de jeudi à l’occasion de la Journée internationale des victimes de la torture, l’association Wa’ed pour les prisonniers et les ex-prisonniers confirme que 70 détenus palestiniens sont décédés des suites de tortures dans les prisons israéliennes depuis 1967.

L’association note qu’Israël est un cas unique depuis que la Knesset israélienne a voté une loi légalisant effectivement la torture, ce qu’aucun autre pays n’a fait. Cette législation a été approuvée bien qu’Israël ait signé la Convention des Nations unies contre la Torture en 1986 et l’ait ratifiée en 1991. Cette Convention, entrée en vigueur le 26 juin 1987, oblige ses signataires à « prendre les mesures législatives, administratives ou judiciaires pour prévenir les actes de torture. »

« Le but de la torture est de confondre et d’intimider les prisonniers, ainsi que de les criminaliser et de faire pression sur eux pour obtenir une information » note l’association, « et la torture commence dès le moment de la détention ».

La torture par les Israéliens des détenus palestiniens est extrêmement courante, selon Wa’ed. Les statistiques de l’association concernant les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes montrent que 89% des prisonniers ont été frappés, 60% ont été placés dans des conditions de froid extrême (la méthode du « frigo »), 95% ont connu la torture par différentes positions du corps (où ils sont attachés dans des positons inconfortables pendant des heures et des heures), 94% ont été obligés de rester debout pendant de longues périodes et 95% ont enduré la privation de sommeil. Toutes ces méthodes de tortures sont interdites par la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et par d’autres traités internationaux.

L’association Wa’ed note également que les Autorités israéliennes torturent des détenus au secret et en des lieux isolés du monde extérieur et souvent, n’autorisent aucun contact entre eux et leurs avocats et les membres de leur famille. Cette situation dure souvent pendant plusieurs mois et, dans certains cas, les détenus peuvent être gardés et torturés ou interrogés en secret pendant des années sans que leur famille et la Croix-Rouge internationale ne puissent obtenir la moindre information sur leur sort.

La torture a des effets durables chez les détenus tout au long de leurs interrogatoires et de leur incarcération et pendant les années qui suivent leur libération. L’association Wa’ed indique que des centaines de prisonniers palestiniens sont morts, après avoir été libérés des prisons israéliennes, à cause des tortures qu’ils ont subies pendant leur emprisonnement et de leurs séquelles. L’association souligne également que des milliers de prisonniers palestiniens et anciens détenus souffrent de maladies psychologiques et physiques dues à la torture, et qu’ils ont besoin de soins et traitements spécifiques.

Wa’ed signale que l’emploi permanent, par Israël, de la torture et autres méthodes de traitements inhumains et dégradants contre les mineurs palestiniens sont une violation de la Convention contre la Torture, de la Convention relative aux droits de l’enfant spécialement en son article 37, des articles 7 et 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et des articles 31, 32, et 37 de la Quatrième Convention de Genève. La torture et les traitements inhumains sur les enfants contreviennent aussi à l’article 277 du Code pénal israélien.

Selon l’association Wa’ed, 11% des enfants palestiniens arrêtés par les forces israéliennes souffrent de problèmes physiques et psychologiques dus à la torture et ont besoin d’assistance médicale ou psychologique. Il faut noter que les enfants sont habituellement arrêtés au hasard de raids nocturnes, au mépris des procédures juridiques et judiciaires, et avec des moyens visant à les intimider et à les désorienter. Les enfants arrêtés sont traduits devant des tribunaux militaires israéliens qui jugent généralement des adultes et non des tribunaux spécialisés pour mineurs, et ces enfants sont souvent détenus dans des conditions qui ne répondent pas aux normes minimales internationales.

Enfin, l’association Wa’ed confirme que les Autorités israéliennes pratiquent également la torture sur des femmes, prisonnières palestiniennes, et déclare qu’Israël ne prend aucune considération humanitaire au cours de leur détention et de leurs interrogatoires, utilisant des menaces de tous ordres, y compris de viol.

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Position dite en "banane" (Palestine Monitor)

26 juin 2008 - Ma’an - Traduction : JPP


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