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Les Palestiniens plus nombreux à fuir l’Irak

dimanche 24 décembre 2006 - 05h:47

UNHCR

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Résumé de l’intervention du porte-parole de l’UNHCR, Ron Redmond, lors du point de presse du 22 décembre 2006 au Palais des Nations à Genève.

Les Palestiniens arrivent plus nombreux à la frontière Iraq/Syrie après avoir fui Bagdad

Les Palestiniens arrivent plus nombreux à la frontière Iraq/Syrie après avoir fui Bagdad pour échapper à la violence croissante, au harcèlement et aux meurtres ciblés. Le dernier groupe - 41 au total - est bloqué du côté iraquien de la frontière avec la Syrie depuis samedi. Les autorités iraquiennes des frontières ont d’abord refusé de les laisser quitter l’Iraq évoquant l’absence des documents appropriés. Certains membres du groupe n’avaient pas de titres de voyage, d’autres avaient des documents dont la date de validité arrivait à expiration - avec comme résultat le blocage de la situation jusqu’à information supplémentaire des autorités iraquiennes de renouvellements ou d’établissements des permis de séjour.

En plus de cette situation inextricable, les officiels iraquiens de la frontière ont informé les Palestiniens que les autorités syriennes devraient d’abord être d’accord pour qu’ils puissent rentrer. Ce n’est qu’alors que la partie iraquienne leur permettra de sortir et, au moins, de pénétrer dans le no man’s land entre l’Iraq et la Syrie et ainsi de rejoindre un précédent groupe de 350 Palestiniens coincés là depuis mai.

Nous avons maintenant 41 Palestiniens traumatisés qui ont passé la dernière semaine à 250 mètres du check-point iraquien. Ils reçoivent de l’aide d’un chef de tribu local qui leur a accordé logement, nourriture et eau. Les officiels iraquiens de la frontière ont aussi fourni de la nourriture et de l’eau et le Centre international de la Croix-Rouge a donné des tentes, des couvertures, des fourneaux et des jerrycans.

L’UNHCR a pris contact avec les autorités respectives mais jusqu’ici il n’a pu obtenir de solution pour les 41 Palestiniens. Selon les dirigeants iraquiens, un accord récent entre l’Iraq et la Syrie recommande un contrôle serré des mouvements de personnes entre les deux pays. En conséquence, les autorisations d’entrée et de sortir sont censées être accordées seulement si les autorités des deux capitales en sont d’accord. Les deux autorités frontalières, a indiqué UNHCR, ne sont pas en situation de faire une exception et de permettre aux Palestiniens de rentrer, même pas dans le no man’s land.

Selon les estimations, il reste environ 15 000 Palestiniens en Iraq - contre 34 000 en 2003. Ils y vivent à Bagdad dans un climat permanent de crainte, sans moyen facile de quitter le pays. Le voyage à la frontière est de plus en plus dangereux, ils ne peuvent obtenir les documents nécessaires et des centaines qui ont essayé de fuir se retrouvent bloqués à la frontière syrienne ou dans un camp isolé à 60 km à l’intérieur de la Jordanie. Ceux qui ont réussi à quitté l’Iraq l’ont fait souvent illégalement avec l’aide de contrebandiers ou de faux documents.

Nous avons parlé à plusieurs reprises de la situation de plus en plus désespérée en Iraq, particulièrement pour ceux qui n’ont aucune possibilité de quitter le pays, ou aucun refuge sûr ou réseau de soutien à l’intérieur de l’Iraq. Les Palestiniens sont de ceux-là. Nous invitons les autorités iraquiennes et syriennes à leur permettre de quitter le pays. Nous réitérons aussi notre réclamation auprès des pays voisins et des pays d’accueil et à Israël pour proposer une solution.

Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies - 22 décembre 2006
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