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Des c ?urs de Gazaouis sauvés en Israël alors que le conflit continue de plus belle

jeudi 24 janvier 2008 - 14h:24

IRIN News

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Holon (IRIN) - Malgré l’escalade de la violence dans la Bande de Gaza et de long de la frontière d’Israël au sud, un petit hôpital en Israël apporte un rayon d’espoir à une poignée de Gazaouis gravement malades.

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Maureen, volontaire de "Save a Child’s Heart" examine la petite Salma, âgée de 2 ans et venue de Gaza, avant un examen approfondi - Photo : IRIN/Sabta Gold

« Cet enfant serait mort s’il n’avait pas été opéré » dit le Docteur Alona Raucher-Sternfeld en regardant à la fois le petit bébé palestinien, Jamal, et l’appareil à ultra-sons qui vérifie son c ?ur.

Jamal, (6 mois) est arrivé le 15 janvier du camp de réfugiés de Dir al-Balah dans la Bande de Gaza avec sa grand-mère, Haifa, pour un examen de contrôle au centre médical Wolfson, un hôpital gouvernemental israélien situé à Holon, une banlieue de Tel Aviv.

Jamal, soufrant de deux malformations cardiaques, a été opéré dans cet hôpital alors qu’il était âgé de 2 mois. Sa petite taille compliquait encore plus l’opération mais celle-ci a, en fin de compte, été un succès raconte le docteur.

« Quand il est arrivé, il était tout bleu. C’était un cas d’urgence » raconte le docteur Raucher-Sternfeld en passant en revue le référant initial en provenance de l’hôpital Al-Awda de Gaza.

Haifa a posé toutes les questions qu’une grand’mère pose dans ces cas : « pourquoi ne se tourne-t-il pas ni ne parle-le t-il pas encore ? » Avant l’opération, les questions se rapportaient plus à ses chances de survie.

La chirurgie, son séjour à l’hôpital et la logistique pour l’amener hors de Gaza ont été coordonnés et financés en partie par « Save a Child’s Heart »
(site Internet : http://www.saveachildsheart.com ), une organisation humanitaire israélienne qui bénéficie en plus de quelques dons en provenance de l’Union Européenne. En 2007, 128 enfants palestiniens en provenance de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, souffrant tous de problèmes cardiaques, ont été soignés dans le cadre de ce programme hospitalier.

Les règles israéliennes

Mais même cette organisation n’arrive pas à faire plier les restrictions sévères au passage frontalier d’Erez entre Israël et Gaza. Selon les règles de la sécurité israélienne, la mère de Jamal (âgée de 24 ans) est trop jeune pour avoir le droit de sortir de cette enclave et c’est donc la grand’mère qui a escorté Jamal.

Col Nir Press, le directeur de l’administration israélienne de coordination et de liaison à Gaza, a récemment déclaré qu’Israël exigeait des règles de sécurité rigides étant donné que dans le passé des militants palestiniens avaient exploité les permis délivrés pour raisons médicales. Ainsi en 2004, quatre soldats israéliens ont été tués au point de passage d’Erez lorsqu’une patiente palestinienne s’est fait sauter à l’intérieur du terminal.

Press a aussi déclaré que le nombre de permis délivrés pour raisons médicales avaient augmenté de 50% en 2007 en comparaison de l’année précédente. Certains membres du personnel humanitaire international disent que cette augmentation découle de la fermeture du passage frontalier de Rafah avec l’Egypte.

Les jeunes n’ont pas le droit de quitter Gaza

Parfois de simples erreurs de secrétaires ou d’une bureaucratie engorgée peuvent provoquer des problèmes.

Shahed, âgée d’un an, venant du nord de Gaza, est arrivée à l’hôpital en fin de journée avec sa grand’mère. Elles avaient été retenues au passage d’Erez durant des heures car quelqu’un avait par erreur inscrit une date erronée sur la demande de permis.

La femme âgée en arrivant finalement dans la salle d’attente de l’hôpital, s’est effondrée sur le sol, des larmes d’épuisement (mais également de soulagement) coulaient le long de ses joues. Elle a raconté qu’elle avait parcouru en long et en large le terminal d’Erez pour essayer de parler à des officiels palestiniens et israéliens, expliquant qu’elle avait un rendez-vous pour le jeune enfant à qui l’équipe chirurgical de Wolfson avait récemment posé un pacemaker.

« J’ai du diabète, je ne suis pas en bonne santé »dit-elle en respirant péniblement tandis que des mains juives et arabes l’aidaient à s’assoir sur une chaise. Comme tous les Palestiniens, elle avait amené avec elle une petite mais lourde valise juste au cas où les docteurs les garderaient plus d’une journée.

La mère de Shahed âgée de19 ans et son père de 20 ans n’ont que peu de chance de quitter l’enclave.

Au-delà de l’ethnie ou de la religion

Les volontaires de « Save a Child’s Heart » insistent sur la nature apolitique de leur programme, en faisant remarquer qu’Ami Cohen, l’homme qui a mis en place ce programme il y a 10 ans et qui est décédé depuis, croyait fermement que l’appartenance ethnique, la religion et la nationalité n’entraient pas en compte et qu’il préférait se concentrer sur les individus.

« Si deux enfants, un Palestinien et un Israélien, nécessitent des soins, celui qui aura le plus besoin de soins urgents recevra les soins en premier » dit une infirmière de l’hôpital.

Et malgré la question de la langue hébreu/arabe qui sépare une grande partie du personnel des patients palestiniens, une grande leçon de coopération et de dialogue positifs émane de ces salles d’examen.

20 janvier 2008 - IRIN News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/Report.aspx...
Traduction : Ana Cléja


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