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Un dirigeant étudiant accusé d’appartenir à une organisation illégale

vendredi 7 décembre 2007 - 02h:39

Right to Education Campaign

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Le dirigeant du conseil des étudiants de Birzeit accusé d’appartenir à une organisation illégale.

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Checkpoint volant à Surda entre Birzeit et Ramallah - 18 mai 2006

Le Dimanche 2 décembre, Fadi Ahmad, le dirigeant du Conseil des Etudiants de Birzeit, a été emmené devant un tribunal militaire et a été accusé d’avoir un poste de responsabilité au sein d’une « organisation illégale ».

Ce fut la première fois que Fadi a pu rencontrer son avocat depuis son arrestation et malgré le fait qu’il n’a pas été accusé de quoi que ce soit de concret menaçant la sécurité d’Israël, le procureur israélien l’a accusé de tenir un poste de responsabilité au sein d’un groupe d’étudiants. L’audience concernant cette accusation se tiendra le jeudi 6 décembre.

Selon la loi militaire israélienne, tous les groupes estudiantins sont mis hors la loi si une branche d’étudiants appartenant à un parti politique illégal en devient membre ce qui expose des milliers d’étudiants à des arrestations arbitraires. En pratique, ce pouvoir absolu est utilisé par l’armée comme instrument de persécution envers certains partis tout en favorisant d’autres. Cette politique sert à criminaliser les activités politiques dans les territoires occupés et à créer des tensions politiques entre les groupes d’étudiants et, par extension, entre leurs partis politiques.

Ce n’est pas la première fois que l’armée israélienne vise le Conseil des Etudiants de Birzeit. Depuis 2004, l’armée a arrêté 6 représentants élus du Conseil, dont 3 étaient présidents au moment de leur arrestation.

Il y a quelque temps Fadi avait commenté ces arrestations. « Les étudiants arrêtés qui travaillaient pour le Conseil des Etudiants, se concentraient principalement sur l’apport d’un soutien universitaire local aux étudiants et rien d’autre. En réalité, ces arrestations servent à discréditer et à empêcher le travail du Conseil d’Etudiants en tant qu’institution et elles n’ont rien à faire avec la sécurité d’Israël ».

De plus, La Campagne met en évidence que 60% de toutes les arrestations ont été effectuées depuis 2004 lorsqu’Israël a également empêché tous les étudiants de Gaza d’étudier en Cisjordanie, déportant 4 étudiants de Birzeit à Gaza. Depuis, l’armée a intensifié sa pratique consistant à « interviewer » arbitrairement des étudiants sans affiliation politique au sujet de leurs amis et familles et ce, sans raison particulière.

Le Conseil des Etudiants déclare qu’au moins 30% des 2.200 étudiants vivant dans le village de Birzeit sont soumis à de telles « interviews ». La pression psychologique et l’angoisse générées par ces « interviews » peuvent être considérées selon la loi internationale comme un traitement inhumain et dégradant. Les étudiants qui sont exposés à ces interrogatoires sont ensuite harcelés aux check-points, les permis de travail leurs sont refusés et ils sont assujettis à des invasions de leurs maisons.

Ces formes d’harcélements violent la Loi Humanitaire internationale qui déclare qu’une puissance occupante ne doit pas désorganiser la vie quotidienne de la population occupée (Quatrième Convention de Genève) ; et que les arrestations d’étudiants, particulièrement ceux sous « détention administrative » correspondent à une violation du « Droit à l’Education » reconnu internationalement et qui est garanti dans l’Article 26 de la Déclaration Universelle des Droits Humains et protégé par de nombreux organismes et conventions des Nations Unies telles que celles de l’UNESCO, le Bureau du Haut Commissaire pour les Droits Humains ainsi que la Convention des Droits de l’Enfant.

3 décembre 2007 - Right to Education Campaign - Vous pouvez consulter cet article à :
http://right2edu.birzeit.edu/news/a...
Traduction : Ana Cléja


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