A droite un criminel passible des tribunaux internationaux et à gauche un néo-con à la française - Photo : AP

Le président français considère la création de l’état d’Israël comme le miracle du vingtième siècle et une des réalisations les plus significatives de l’humanité. Indépendamment des commentaires attendus de la part de l’ambassadeur palestinien en France, ce qui a été dit sur Israël par les analystes politiques de la deuxième chaîne de télévision a de quoi horrifier le Fatah, le Hamas et les autres organisations palestiniennes.

Le journaliste israélien Audi Segal qui a accompagné Ehud Olmert lors de sa visite en France a décrit le voyage comme « historique » et a estimé que le premier ministre a été très chaudement accueilli. Il a également dit que le défunt Président Yasser Arafat devait se retourner dans sa tombe.

La vérité est que la position de la France sur les questions palestiniennes restaient liée aux jours d’Ariel Sharon à qui elle s’est d’ailleurs opposée lors du siège d’Arafat dans le complexe présidentiel de Ramallah.

La France a même organisé un enterrement formel pour traiter Arafat comme un des grands chefs de ce monde, et elle s’est opposée à Sharon quand celui-ci a invité en 2004 les juifs français à émigrer en Israël.

La France a cependant viré de bord sous le règne du président Sarkozy, lequel est devenu un des amis les plus intimes d’Israël.

Selon les dires de Sarkozy, que la presse israélienne a reproduits ce mardi, la demande palestinienne du droit au retour des réfugiés dans leurs maisons en Israël est illogique car les Palestiniens ne peuvent pas exiger un état indépendant et simultanément exiger que les réfugiés palestiniens reviennent en « Israël ».

La presse israélienne a souligné que le président français a accueilli Olmert avec hospitalité, exprimant son appui profond à Israël.

Sarkozy a été cité comme disant : « Israël est le miracle du vingtième siècle et défendre son existence est un devoir international » ; une déclaration lourde d’implications à mettre en parallèle avec la déclaration de Balfour de 1917 et la vision de Bush.

« Israël introduit de la diversité et la démocratie dans le Moyen-Orient . C’est un miracle qu’à partir des restes du [...] peuple juif dispersé, un tel état ait surgi. »

Le palais de l’Elysée, bureau du président français, est devenu un porte-voix pour la position israélienne à propos de la conférence de cet automne lorsque le porte-parole de Sarkozy a déclaré : « Tant que la sécurité d’Israël est préservée, des entretiens peuvent avoir lieu avec les Palestiniens. »

La question est de savoir si la position pro-palestinienne française peut être rétablie ? Et les Palestiniens peuvent-ils récupérer le legs politique d’Arafat ? Ou la nouvelle période est-elle dominée par leur conflit interne ?

Nasser Al-Lahham

* Nasser Lahham est rédacteur en chef de Ma’an news Agency

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23 octobre 2007 - Ma’an news Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
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[Traduction : Info-Palestine.net]