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Le village de Jayyous, agriculteurs sans terres. Intervenir

vendredi 21 septembre 2007 - 06h:57

Amnesty International

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Le village de Jayyous, comme de nombreux autres villages à la frontière entre la Cisjordanie et Israël, se trouve coupé par le mur/barrière* érigé par Israël jusqu’en 2003.




Ainsi, non seulement des familles ont été séparées de leurs proches mais surtout la plupart des agriculteurs se sont vus séparés de leurs terres d’exploitation.

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Les terres et ressources en eau du village de Jayyous séparées par le Mur. © OCHA

De plus, l’armée israélienne, en mettant en place des systèmes de permis afin que les villageois franchissent le mur/barrière, se réserve la décision ultime de permettre ou non la liberté de circulation des populations des zones qu’elle contrôle.

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Carte montrant la localisation du village de Jayyous
© OCHA

Ainsi, dans le village de Jayyous, environ 30 permis d’agriculteurs ont été annulés fin juin 2007 sans justification aucune, tandis que d’autres demandes simples ou renouvellements sont de même brutalement refusés.

Dans ce cadre, Amnesty international a voulu attirer l’attention sur la dégradation voire l’impossibilité des conditions imposées par les autorités israéliennes sur les populations palestinienne à travers la construction de mur/barrière en Cisjordanie.

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Le mur traverse les terres de Jayyous. Ici, en construction, en 2003.




Agissez !!!

Ecrivez au brigadier général Avihai Mandelblit

Brigadier General Avihai Mandelblit
Military Judge Advocate General
David Elazar Street
Tel Aviv, Israel
Fax : +972 3 608 0366
Email : arbel@mail.idf.il

Monsieur le Brigadier Général,

Je suis très préoccupé par la situation dans le village palestinien de Jayyous situé en Cisjordanie, en raison de la dégradation croissante des conditions de vie des habitants.

Ainsi, les permis des quelque 30 agriculteurs palestiniens de ce village nécessaires pour accéder et cultiver leurs terres ont été annulés par l’armée israélienne sans raison justifiable fin juin 2007.

Pour cette raison, en tant qu’autorité d’occupation, je vous demande :
- de respecter vos obligations au regard du droit international en assurant leur libre circulation et leur droit au travail des habitants de Jayyous ;
- de renouveler instamment les permis annulés et de fournir des permis au reste des habitants de Jayyous n’ayant pas accès à leurs terres depuis 3 ans.

Veuillez agréer Monsieur le Brigadier Général, l’expression de mes salutations distinguées.

Nom, prénom
Adresse, Pays
Date, signature

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Le mur à Qalandya, avril 2007 (AP M. Muheisen )




* MUR / BARRIERE

Depuis le début, en 2002, de la construction du "mur/barrière" en Cisjordanie, Amnesty International demande l’arrêt de cette construction et le démantèlement des parties réalisées en violation du droit international.

Elle a été confortée en cela par l’avis consultatif rendu le 8 juillet 2004 par la Cour Internationale de Justice : « Israël est dans l’obligation de mettre un terme aux violations du droit international dont il est l’auteur ; il est tenu de cesser immédiatement les travaux d’édification du mur qu’il est en train de construire dans le territoire palestinien occupé ».

Le tracé du "mur/barrière" se situe à près de 80% en territoire cisjordanien, pour protéger de nombreuses et importantes colonies israéliennes, elles-mêmes implantées en violation du droit international.

La population palestinienne, le long des 213 km déjà construits en novembre 2005 sur les 670 km prévus, vit ainsi dans des villes et villages entourés de murs, barrières, et barbelés.

Les agriculteurs sont coupés de leurs terres ou de l’approvisionnement en eau et des villages entiers sont isolés, loin des établissements scolaires, des centres de soins et des services indispensables. 38 villages et 49 000 Palestiniens sont enfermés entre le "mur/barrière" et la "ligne verte" (ligne d’armistice datant de 1949 séparant la CIsjordanie d’Israël).

Pour la construction du "mur/barrière", 200 maisons palestiniennes ont été détruites, 25 000 ha de terres confisquées et 11 000 Palestiniens déplacés.




Pour plus de précisions sur le village de Jayyous et sa situation, consulter le site de l’association "Les Amis de Jayyous".


Les paysans sans terre de Jayyous ont besoin de votre aide

L’association « Les Amis de Jayyous » a été créée il y a 4 ans suite à une mission organisée par les CCIPPP. A cette époque, nous avons découvert le village de Jayyous et rencontré pour la première fois Sharif Omar.

A cette époque, le « mur » était en construction et les fermiers pouvaient encore accéder à leurs terres. Depuis, le « mur » est fini. Tout doucement, l’étau se resserre inexorablement. Les portes se ferment une à une. Pour les fermiers, aller sur leurs terres devient le parcours du combattant.

Mais depuis le 23 juin 2007, un nouveau tour de vis a été donné. 30 fermiers voient leur permis non renouvelés, dont Sharif Omar.

Depuis, et après plusieurs tentatives, ils n’ont pu récupérer ce permis.

Motif invoqué, comme toujours : « raison de sécurité ». Maintenant, seule la « Haute Cour » est habilitée à trancher.
Le cas de Sharif Omar, fer de lance de la lutte contre le mur, qui a effectué de nombreux voyages à travers le monde pour défendre la cause des Palestiniens et que nous avons eu le privilège d’accueillir en 2005 à Malemort, en Corrèze, est pour nous incompréhensible.

Sharif Omar, qui est devenu depuis un ami, ne nous a rien demandé de particulier pour lui. Il s’est toujours battu pour l’ensemble des Palestiniens. Il s’est toujours battu de façon non violente à tel point que certains médias internationaux l’on surnommé le Gandhi palestinien. Nous pensons qu’il s’agit à son encontre d’une basse mesure de rétorsion qui est inacceptable.

Notre devoir est d’aider Sharif Omar ainsi que les 29 autres fermiers de Jayyous à réobtenir leurs permis. Pour cela nous relayons avec enthousiasme la campagne organisée par Amnesty International. (Voir le lien ci-dessous.) Vous y trouverez un modèle de lettre qui peut vous guider. Il est souhaitable de personnaliser votre lettre.

Il est à noter que cette mesure de fermer le libre accès des fermiers à leur terre est une atteinte grave aux Droits de l’Homme. De telles actions sont interdites par le droit international.

En 2004, nous avions écrit une petite nouvelle « Le Cyclamen », relatant la vie de Sharif Omar. Visiblement la fin est à écrire et nous aimerions qu’elle soit Heureuse.

Merci à tous de nous y aider.

Les Amis de Jayyous

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1 - Sharif Omar dans ses vergers en 2003.
2 - Dans sa cuisine, à Jayyous, au printemps 2007..




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1 - Dans son "petit Elysée", sur ses terres, de l’autre côté du mur.
2 - A Malemort, lors de la "Semaine palestinienne" de Brive, en 2005.




Les différentes adresses où vous pouvez écrire (outre celle précitée) :

Lieutenant-colonel Samir Amir
Head of DCL Qalqilia and Salfit
Fax : +972 9 7922331
Salutation : Dear Sir

Ehud Barak
Minster of Defence
Ministry of Defence
37 Kaplan Street, Hakirya
Tel Aviv 61909, Israel
Fax : +972 3 691 6940
Email : minister@mod.gov.il
Salutation : Dear Minister

Ehud Olmert
Prime Minister of Defence
Ministry of Defence
3 Kaplan Street
P O Box 187
Kiryat Ben-Gurion
Jérusalem 91919, Israel
Fax : +972 2 566 4838
Email : pm.eng@pmo.gov.il
Salutation : Dear Prime Minister
Monsieur le Premier Ministre

COPIES : Monsieur l’Ambassadeur d’Israël
Ambassade d’Israël
3 rue Rabelais
75008 Paris

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17 septembre 2007 - Amnesty International


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