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« Attaquer l’Iran serait un acte de folie »

vendredi 15 juin 2007 - 07h:57

Al Jazeera.net

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El Baradei, responsable de l’AIEA

Mohamed El Baradei, le responsable du comité de surveillance nucléaire de l’ONU, a déclaré qu’une attaque contre l’Iran pour s’opposer à son programme nucléaire serait un « acte de folie ».

Ce jeudi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (l’AIEA) a aussi invité Téhéran à stopper les activités d’enrichissement d’uranium afin de sortir de l’impasse avec les Etats-Unis et leurs alliés.

« Si nous poursuivons sur la voie actuelle, je peux voir que nous nous dirigeons vers une confrontation, » a dit El Baradei devant les journalistes à la fin d’une réunion consacrée à la politique des 35 nations membres de l’agence de Vienne.

« Malgré l’idée de certaines personnes d’employer la force... ce serait catastrophique, ce serait un acte de folie, et cela ne résoudrait pas la question. »

Aucun progrès

D’après El Baradei l’Iran pourrait faire fonctionner près de 3000 centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium vers la fin du mois prochain, un nombre que les inspecteurs de l’AIEA ont présenté comme un point de non retour dans le début d’un programme à grande échelle.
L’Iran fait savoir qu’il vise à raffiner l’uranium uniquement au niveau exigé pour produire de l’énergie à des fins civiles, pas à un niveau élevé permettant la fabrication d’armes nucléaires.

La réunion de jeudi dans la capitale autrichienne n’a marqué aucun progrès dans la solution à la crise, l’obstacle principal étant le refus de l’Iran de céder à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU d’abandonner son programme.

Les Etats-Unis et Israël n’ont pas écarté l’action militaire pour détruire l’infrastructure nucléaire iranienne si des négociations appuyées par des sanctions des Nations Unies n’aboutissaient pas. El Baradei a proposé une « pause » durant laquelle l’Iran suspendrait l’enrichissement en uranium et l’ONU éviterait d’adopter de nouvelles sanctions.

« Ce serait positif si l’Iran aujourd’hui cessait de produire de nouvelles centrifugeuses et de les installer dans Natanz. Je pense qui cela pourrait être une première étape vers un arrêt, voir un gel, allant dans le sens de la paix, » a encore déclaré El Baradei.

D’après El Baradei, l’Iran « n’a aucun intérêt à augmenter sa capacité d’enrichissement » vu qu’il ne dipose pas de centrales nucléaires.

Menace iranienne

Plus tôt ce jeudi, l’ambassadeur iranien à l’AIEA a averti que l’Iran pourrait reconsidérer sa coopération avec les inspecteurs de l’AIEA si des sanctions plus contraigantes étaient imposées par l’ONU.

Ali Asghar Soltanieh a dit que Téhéran avait la maîtrise des techniques d’enrichiseement d’uranium et que les puissances au niveau mondial devait accepter ce fait au lieu de vouloir imposer l’arrêt de ces activités par des sanctions.

D’après El Baradei, l’Iran faisait en effet des progrès vers une industrie d’enrichissement après des années d’activité de recherche. « Ils disposent de 1700 à 2000 centrifugeuses en ce moment, » a-t-il dit, ajoutant que l’Iran prévoyaient d’en faire fonctionner environ 3000 vers la fin de juillet. Ce serait assez pour produire la quantité nécessaire pour une bombe en une année d’activité continue.

Mais il a dit également que les inspecteurs n’avaient pas encore pu vérifier si les centrifugeuses fonctionnaient à la vitesse optimale ou si certaines pouvaient s’être brisées, ce qui s’est déjà produit un certain nombre de fois.

El Baradei insiste sur le fait que des rapports de services de renseignements montrent que l’Iran est « à des années » de pouvoir fabriquer des explosifs nucléaires, même si c’est leur souhait, et a rappelé les précédentes estimations qui portaient sur 3 à 8 années.

14 juin 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-palestine.net]


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