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« Désastre humain » à Nahr Al Bared

dimanche 27 mai 2007 - 08h:34

Nadjia Bouzeghrane - El Watan

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« Désastre humain » à Nahr Al Bared, selon une ONG française

« Ils nous ont dit : ?parlez de nous, ne nous oubliez pas.’ Il y a non- ssistance à peuple en danger. On va le payer très cher ». Cinq Français, membres de l’Association de jumelage Palestine France (AJPF), ont témoigné jeudi devant la presse française et étrangère de la « situation révoltante » des réfugiés du camp de Nahr Al Bared, au Liban.

Fernand Tuil, président de l’AJPF, Mohamed Medjadi, Frank Surreau, Vincent Gautteron et Sabrina Loumin, sont sortis, sains et saufs, du camp le 22 mai « grâce à la mobilisation des militants palestiniens, notamment du FPLP présent dans le camp, de l’ambassade de France au Liban et de l’UNRWA », ont-ils précisé. « Les Palestiniens qui nous ont accueillis ont organisé notre protection jusqu’à notre sortie du camp à la faveur d’un cessez-le-feu.

Nous avons mesuré les conditions dramatiques dans lesquelles ils vivent. Ils n’ont rien à voir avec le groupuscule Fatah El Islam. » « Ils n’ont ni eau, ni électricité, plus de vivres », raconte Sabrina Loumin, élue de Mitry Morin (région parisienne). « On se sentait coupables de ne pouvoir rien faire », « coupables de non-assistance à personnes en danger », ajoute Mohamed Medjadi. « Ceux qui nous ont fait sortir ont pris le risque de représailles », « les réfugiés sont victimes d’une situation dont ils ne sont pas responsables », ajoute Franck Surreau.

Les témoins racontent que deux roquettes ont explosé dans la pièce où ils se trouvaient, ils n’ont rien pu voir des combats qui se déroulaient sur les toits, car il ne fallait pas que le groupe armé soupçonnât leur présence. « Ce groupe lourdement armé et disposant de beaucoup d’argent a essayé de s’installer dans le camp de Beddaoui d’où il a été chassé. » Il semblerait que plusieurs de ses membres ne sont pas Palestiniens. « Les Palestiniens mènent une bataille politique pour que ces groupuscules n’aient pas de prise dans les camps et pour qu’ils ne réussissent pas à entraîner des jeunes dans leur sillage », ont encore signalé les membres de l’association de l’AJPF. « Il ne faut pas qu’on fasse d’amalgame », a insisté Fernand Tuil. « Comment des groupes armés ont pu pénétrer dans le camp malgré les différents points de contrôle et barrages tenus par l’armée libanaise ? », s’est demandé le président de l’AJPF.

Et il ajoute, au nom de l’AJPF, qu’« un véritable désastre humain, politique et social est en cours. La gravité de la situation et le sentiment de révolte qu’elle provoque nécessitent de faire beaucoup plus pour éviter le développement du radicalisme dans ses pires formes. Celui-ci fait courir le risque d’enfermer et de prendre en otages l’ensemble des réfugiés palestiniens et ainsi de justifier aux yeux du monde leur isolement ».

Nadjia Bouzeghrane - El Watan, le 26 mai 2007


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