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Imam Jamil Ahmed Dweikat, 17 ans, assassiné par les troupes d’occupation

mercredi 31 décembre 2014 - 06h:55

Al-Akhbar

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Une seule balle tirée en plein coeur par un soldat israélien a été suffisante pour tuer Imam Jamil Ahmed Dweikat, un adolescent palestinien âgé de 17 ans, dans la ville de Beita au sud de Naplouse.

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Les amis et parents pleurent la mort d’Imam Dweikat, un jeune Palestinien de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens le 29 décembre 2014 - Photo : AFP/Jaafar Ashtiyeh

Nael Talat Thiab, qui marchait aux côtés d’Imam dans leur village, a été blessé à la jambe par les forces d’occupation israéliennes.

Couché sur un lit à l’hôpital public Rafidia dans le nord de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le jeune garçon a dit à l’agence Ma’an que son ami a été tué de « sang-froid » par un soldat israélien.

Toujours en état de choc, le jeune étudiant a raconté ce qui s’était passé.

« Nous avons quitté l’école ensemble après avoir terminé un examen du cours d’éducation islamique. Sur notre chemin du retour, nous avons décidé de nous attarder dans un parc au sud de Beita », a raconté Thiab.

« Dès que nous avons atteint le parc, nous avons vu un soldat israélien courir vers nous depuis une colline voisine. Il nous a tiré dessus à quatre reprises, mais nous avons réussi à nous échapper. Nous avons commencé à courir et puis tout à coup, d’un seul coup, une balle a frappé Imam directement dans le cœur », a ajouté l’adolescent.

« Imam est tombé au sol. Je me suis arrêté et j’ai couru vers lui, mais il m’a dit de m’enfuir. ’Cours ! On m’a tiré dessus’, s’écria-t-il. J’ai donc commencé à courir à nouveau, en espérant que je pourrais m’échapper et trouver de l’aide. Mais le même soldat qui a tiré sur Imam a ouvert le feu sur moi et m’a touché à la jambe », a poursuivi Thiab.

« Malgré les saignements et la douleur, j’ai continué à courir. Une ambulance passait par là et quand elle s’est arrêtée, la première chose que j’ai dit au chauffeur, c’était que mon ami et moi ne jetions aucune pierre ou quoi que ce soit lorsque nous avons été pris pour cible. »

Une porte-parole israélienne a prétendu comme à l’habitude que les deux jeunes « lançaient des pierres sur une route voisine » - une excuse habituelle d’Israël pour justifier les meurtres de Palestiniens. Lorsqu’on lui a demandé quelle était exactement la « route à proximité », elle n’a pas répondu.

Le cabinet israélien a approuvé début novembre une nouvelle loi qui sera ajoutée au code pénal israélien et permettra l’imposition d’une peine de prison allant jusqu’à 20 ans pour les personnes reconnues coupables de jets de pierres ou d’autres objets sur des véhicules israéliens.

En novembre, les forces israéliennes ont kidnappé au moins quatre enfants palestiniens, âgés de 13 à 16 ans, pour avoir jeté des pierres sur des voitures israéliennes, et elles ont tenté d’arrêter deux enfants palestiniens, l’un de deux ans et l’autre de neuf ans, soupçonnés d’avoir lancé des pierres.

Le 50e Palestinien assassiné cette année en Cisjordanie par les forces d’occupation

Imam est le 50e palestinien à être assassiné en Cisjordanie occupée par les forces israéliennes d’occupation depuis le début de cette année, et au moins le 2335e Palestinien à être assassiné par l’armée israélienne, y compris ceux assassinés à Gaza.

Incapable de parler à travers ses larmes, Jamil Dweikat, le père d’Imam, était inconsolable.

Jamil était au travail quand il a reçu un appel téléphonique disant que son fils avait été blessé par balle. C’est seulement quand il est arrivé à l’hôpital qu’il a découvert que son fils avait été tué sur le coup, et de sang-froid.

Après le meurtre, le mouvement Fatah a déclaré que des commémorations publiques auraient lieu ce mardi pour honorer la mémoire d’Imam Dweikat.

Deux autres adolescents palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens

Dans le même temps, dans un autre incident, les forces israéliennes d’occupation ont ouvert le feu sur un véhicule palestinien dans la ville de Beit Ummar au nord d’al-Khalil, blessant deux adolescents palestiniens.

Le porte-parole du Comité local d’Ummar Beit contre le Mur d’apartheid et les colonies israéliennes, a déclaré à Ma’an que les deux adolescents ont été blessés par des soldats israéliens à l’entrée principale de Beit Ummar.

Il a donné les noms des adolescents : Mohammed Ibrahim Awad Sabri, âgé de 17 ans et Ayish Khalid Sabri Awad, âgé de 19 ans.

Mohammed a été blessé à la tête, tandis que Ayish a été blessé à la cuisse. Les deux ont été évacués vers minuit à l’hôpital al-Ahli, à al-Khalil.

Les troupes d’occupation tirent souvent à balles réelles sur de jeunes palestiniens non armés lors de raids sur des villages palestiniens, ou en dispersant les manifestations pacifiques en Cisjordanie et Jérusalem-Est sous occupation.

Rien qu’au mois de décembre, Israël a tué ou blessé par balles 20 Palestiniens, dont sept adolescents.

Selon un rapport publié au début de décembre par le Centre Ahrar pour la défense des droits des détenus, les forces d’occupation ont tué neuf Palestiniens au seul mois de novembre, tandis que des dizaines de Palestiniens, dont des enfants, ont été blessés dans les manifestations ou lors d’incursions israéliennes à Jérusalem et en Cisjordanie.

Toujours en novembre, trois jeunes Palestiniens âgés de 17 à 19 ans ont été blessés par les forces israéliennes, par des tirs à balles réelles sur les manifestants.

De plus, trois jeunes Palestiniens, ayant entre 10 et à 11 ans, ont subi des blessures graves à la tête après avoir été frappés par des balles en caoutchouc tirées par les forces d’occupation.

Ces balles sont faites d’un plastique très dense et très dur avec une tête en caoutchouc mousse, et elles sont tirées avec des fusils propulseurs de grenades. La police israélienne les utilise en Cisjordanie et à Jérusalem-Est sous occupation, depuis que l’utilisation de balles en métal recouvertes de caoutchouc a été interdite, mais il est aussi interdit explicitement de tirer sur le haut du corps.

Un enfant palestinien tué en moyenne tous les 3 jours

Depuis septembre 2000, à la suite de l’éclatement de la deuxième Intifada, au moins 9100 Palestiniens ont été tués par les Israéliens, y compris 2 053 enfants palestiniens, ce qui représente en moyenne un enfant palestinien tué tous les trois jours durant les 14 dernières années.

Les racines du conflit israélo-palestinien remontent à 1917, lorsque le gouvernement britannique, dans la désormais célèbre « Déclaration Balfour », a appelé à « l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif. »

Israël a occupé Jérusalem-Est et la Cisjordanie lors de la guerre de 1967. Plus tard, il a annexé la ville sainte en 1980, affirmant qu’elle était la capitale de l’État sioniste auto-proclamé - une initiative jamais reconnue par la communauté internationale.

30 décembre 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu


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