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Obama à Bibi : le cessez-le-feu est un « impératif stratégique »

lundi 28 juillet 2014 - 17h:12

MEE

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Le Conseil de Sécurité de l’ONU presse les deux camps d’accepter un cessez-le-feu immédiat à Gaza tandis que les Etasuniens se défendent contre des critiques israéliennes « blessantes ».

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Funérailles à Bani Suhaila pour les 21 membres de la famille Al-Najjar qui ont été tués juste avant le début de la trêve. La famille Al-Najjar avait fui ses maisons dans Khuza’a pour se réfugier plus à l’ouest. 52 familles ont été massacrées depuis le début de l’offensive - Photo : MEE/Anne Paq

La pression augmente sur Israël pour qu’il accepte un cessez-le-feu et mette fin à son agression de 3 semaines contre la bande de Gaza. Lundi, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté une déclaration réclamant un cessez-le-feu immédiat. Barack Obama, le président des Etats-Unis a, quant à lui, appelé son homologue israélien Benjamin Netanyahu dimanche pour lui expliquer en quoi il était urgent de mettre fin à son offensive contre Gaza.

Au moins 1035 personnes ont été tuées et plus de 6000 blessées dans la bande côtière palestinienne assiégée depuis le début de l’attaque israélienne, le 7 juillet, selon le ministre de la santé de Gaza. Plus de 200 enfants ont été tués dont deux tiers avaient moins de 12 ans, selon l’UNICEF.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a fait une déclaration appelant à mettre fin aux hostilités pour le début de l’Eid al-Fitr qui marque la fin du saint mois de jeûne du Ramadan.

Il a exprimé son « soutien total » à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat et inconditionnel."

Les 15 membres du Conseil ont aussi exprimé « leur profonde inquiétude devant la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, la mort des civils et la perte de vies humaines ».

Obama, quant à lui, a dit à Netanyahu que c’était un « impératif stratégique » de mettre en place un « cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions qui mette fin dès à présent aux affrontements et conduise à un arrêt permanent des hostilités sur la base de l’accord de cessez-le-feu de novembre 2012 » qui avait été négocié par l’Égypte.

Il a aussi souligné la nécessité « de désarmer les groupes terroristes et de démilitariser Gaza, » tout en réitérant sa « profonde et croissante inquiétude devant l’augmentation du nombre de civils palestiniens tués et la perte de vies israéliennes. »

Il semble qu’un certain agacement contre Israël ait gagné les Etasuniens après que le chef de leur diplomatie, John Kerry, ait essuyé de violentes critiques. Le secrétaire d’état étasunien est rentré au pays après avoir passé plusieurs jours à sillonner la région pour élaborer une proposition de cessez-le-feu qu’Israël a rejetée d’emblée.

L’initiative de Kerry, que Middle East Eye en anglais a révélée samedi, incluait des propositions pour mettre fin au siège punitif de 8 ans à Gaza et ne mentionnait pas le désarmement du Hamas ni la destruction de son réseau de tunnels.

Dimanche, un éditorial de Haaretz disait que Kerry présentait le Hamas « comme l’égal d’Israël », et David Horovitz a traité Kerry de « crétin béat » dans the Times of Israel.

Un officiel étasunien de haut rang a répondu aux critiques en les qualifiant « d’offensantes » dans une conférence téléphonique avec des journalistes israélien, plus tard le dimanche, selon Haaretz.

Cet officiel a dit : « Certaines analyses contiennent des allégations déplacées qui caricaturent le travail et les motivations de Kerry. La charge était vraiment blessante. Surtout les accusations comme quoi nous serions en train de trahir notre plus proche allié dans la région - Israël. »

Puis cet officiel dont on ne connaît pas le nom a justifié les entretiens de Kerry samedi à Paris avec les ministres des affaires étrangères de Turquie et du Qatar en disant : « Ces deux pays ont une influence directe sur le Hamas et c’est le seul moyen d’obtenir un cessez-le-feu. »

L’officiel a aussi réaffirmé que les États-Unis considéraient l’Égypte comme un acteur incontournable dans des pourparlers de cessez-le-feu.

« Le leadership égyptien est indispensable et c’est pourquoi nous avons soutenu l’initiative égyptienne, » a-t-il dit. « Tout provient de l’initiative égyptienne et nous croyons donc que les négociations doivent avoir lieu en Égypte. »

Le Hamas a rejeté auparavant la médiation de l’Égypte et déclaré qu’il n’accepterait comme interlocuteurs que la Turquie et le Qatar.

Dans une allocution sur les ondes dimanche, son leader, Khaled Meshaal, a réaffirmé que l’organisation refuserait de coexister avec Israël tant que ce dernier occuperait la terre de Palestine.

« Ce ne sont pas les Juifs que nous combattons, » a-t-il dit. « Ce sont les occupants ».

« Je n’ai aucun problème à coexister avec des Juifs, des Chrétiens, des Arabes et des non Arabes » a-t-il ajouté, « mais je ne coexiste pas avec l’occupant. »

28 juillet 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/p...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet


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