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Désespoir des réfugiés palestiniens à la frontière irako-syrienne

vendredi 4 mai 2007 - 14h:58

IRIN

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Damas : Plus de 1.000 réfugiés irako/palestiniens qui ont échoué dans des camps sur les frontières irako/syriennes sont en train de sombrer dans le désespoir tandis que leur situation continue à se détériorer et qu’aucune solution claire ne semble être en vue.

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Familles palestiniennes réfugiées - Photo : IRIN

« Nous perdons espoir » a déclaré à IRIN un des réfugiés du camp d’Al-Tarif qui a demandé à rester anonyme. « A cause de la situation, des problèmes ont surgi entre les maris et les femmes et le futur de nos enfants nous inquiète. Nous cherchons une solution qui n’existe pas ».

Plus de 1.000 Palestiniens sont abandonnés dans les camps d’Al-Tarif et Al-Waleed situés dans un no-man’s land sur les frontières irako/syriennes, ainsi que dans le camp d’Al-Hol juste à l’intérieur de la Syrie. Ils ont fui la violence en Irak mais le gouvernement syrien leur refuse l’entrée dans le pays.

Alors que le camp d’Al-Tarif s’approche de son premier anniversaire en juin, la vie dans les tentes est lourde d’angoisse et de luttes journalières.

Ces derniers jours, une femme enceinte a tenté sans succès de se suicider alors que fin avril un incendie a ravagé le camp blessant 28 réfugiés. On rapporte plusieurs morts et fausses-couches et les réfugiés, après avoir subi le froid et les inondations de l’hiver, se retrouvent maintenant confrontés à des tempêtes de sable et aux prémices des dures chaleurs de l’été.

« Les conditions sont absolument terribles, les camps sont des endroits où les gens meurent. Aucun homme, femme ou enfant ne devrait vivre dans un tel environnement » dit Sybella Wilkes, une porte-parole de l’UNHCR à Damas, une des rares organisations qui ait accès aux camps.

Alors que la situation empire, aucune solution immédiate ne semble être en vue. La seule proposition jusqu’à présent : une offre de l’Autorité Palestinienne d’accepter les réfugiés, a été rejetée par Israël.

« Actuellement nous ne pouvons pas dire aux réfugiés palestiniens que quelque chose va se passer. Nous leur disons que nous pensons à eux et que nous parlons d’eux » dit Wilkes. « Nous ne voulons pas qu’ils se sentent oubliés ».

Le docteur permanent des camps est absolument débordé et tandis que l’UNHCR et le Croissant Rouge syrien continuent à fournir une couverture d’ambulances ainsi que des livraisons de nourriture et d’eau, la santé des réfugiés, dont plusieurs centaines d’enfants, se détériore.

Contrairement à la majorité des réfugiés iraquiens qui sont encore libres d’entrer en Syrie, les réfugiés palestiniens d’Irak ont été empêchés d’y entrer depuis le mois de mai de l’année dernière, le gouvernement syrien craignant un afflux important de Palestiniens.

« Les syriens disent que nous avons déjà 450.000 Palestiniens depuis 1948 et 1967 et que cela suffit » dit Wilkes.

Sans foyer reconnu légalement, les gouvernements régionaux craignent que les Palestiniens (contrairement aux iraquiens qui, pensent-ils vont éventuellement retourner dans leur pays) vont rester indéfiniment dans leurs pays.

Depuis la chute de l’ancien président iraquien Saddam Hussein, la communauté palestino/iraquienne a été systématiquement attaquée à cause des conditions préférentielles dont elle avait bénéficiée sous l’ancien régime.

Selon les Nations Unies, près de 200 Palestiniens ont été tués en Irak depuis l’invasion du pays par les USA en mars 2003.

3 mai 2007 - IRIN - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf...
Traduit de l’anglais par Ana Cléja


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