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Les chars israéliens tuent en bombardant les hôpitaux palestiniens

lundi 21 juillet 2014 - 21h:59

Al-Jazeera

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Le nombre de victimes civiles ne cesse d’augmenter et des patients sont tués dans l’hôpital al-Aqsa, dans ce qui est la troisième attaque contre un hôpital depuis le début de l’offensive israélienne.

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Une fillette blessée par un bombardement israélien est traitée à l’hôpital al-Shifa. Les hôpitaux ne sont nullement un abri puisque les troupes d’occupation n’hésitent pas à les pilonner... - Photo : APA

Les chars israéliens ont bombardé un hôpital dans la bande de Gaza, tuant au moins cinq personnes et en blessant près de 50 autres.

Stephanie Dekker d’Al Jazeera, rapportant de Gaza, a déclaré que selon les premiers informations, le troisième étage de l’hôpital al-Aqsa à Deir al-Balah avait été frappé par au moins trois obus de chars ce lundi.

Il n’y a eu aucun répit dans l’agression israélienne ce lundi, avec 31 autres Gazaouis assassinés dans une série de bombardements, alors même que les États-Unis et les Nations Unies ont demandé un « cessez-le feu immédiat ».

Les troupes israéliennes ont dit avoir tué 10 combattants du Hamas après que ceux-ci aient traversé la frontière par un réseau de tunnels que l’armée a tenté de détruire dans son invasion terrestre lancée il y a quatre jours.

Ce dimanche, au moins 72 personnes ont été massacrées dans le centre de la bande de Gaza lors d’un assaut israélien qui a détruit une grande partie du quartier de Shujayea et laissés des corps carbonisés gisant dans les rues.

Les médecins ont tiré 68 autres corps des décombres lundi matin, a déclaré Ashraf al-Qudra, porte-parole des services d’urgence de la bande de Gaza.

Le récit du médecin de l’hôpital

L’hôpital Al-Aqsa est le troisième hôpital à être touché par des tirs de chars depuis qu’Israël a lancé son offensive terrestre dans la bande de Gaza il y a quatre jours.

Dekker d’Al Jazeera dit que la scène du bombardement de l’hôpital était une zone « où beaucoup de gens se réfugiaient ».

« Il y a des bombardements extrêmement lourds dans ce quartier. C’est un endroit que vous pensiez pouvoir être relativement sûr, » dit-elle. « C’est un hôpital public, il est géré par le gouvernement. Il a été établi ici avant que le Hamas ne gère le territoire. »

Un médecin très affligé par la scène de l’attaque a déclaré à Al Jazeera : « Nous ne pouvons rien faire ici pour nos patients, tous les patients, tous les blessés dans l’urgence... »

Il n’y avait aucune indication que l’hôpital ait été utilisé par la résistance palestinienne.

Le Dr Medhat Abbas, directeur de l’hôpital al-Aqsa, a déclaré que toute affirmation israélienne selon quoi que le Hamas utilisait l’hôpital « était un énorme mensonge ».

« Je mets au défi quiconque de la communauté internationale de le prouver. Il n’y a aucune arme dans notre hôpital », a déclaré Abbas. « Nous sommes prêts pour toute inspection. Toute organisation internationale peut venir et s’assurer que nous n’avons rien dans notre hôpital. »

« Ce sont des menteurs professionnels et des assassins. »

Le docteur Abbas dit que l’hôpital envisage d’évacuer les patients restants, mais qu’il n’y avait nulle part où se sentir en sécurité.

« Aucun hôpital n’est en sécurité dans la bande de Gaza. Si nous les déplaçons, il ne trouveront aucune sécurité dans les hôpitaux dans la bande de Gaza, » dit-il.

Le bloc opératoire et la salle des soins intensifs de l’hôpital ont été endommagés dans le bombardement.

Basman Elashi, de l’hôpital El Wafa - un autre hôpital de Gaza qui a été bombardé jeudi - a déclaré à Al Jazeera qu’il pouvait entendre des bombardements très lourds sur la zone près de l’hôpital.

« Nous n’avons pas d’endroit où se cacher. Pas de place pour les enfants et les femmes. Ils sont inhumaines. Ils agissent comme des animaux... Ils ciblent chaque maison et chaque famille dans la bande de Gaza », a déclaré Elashi.

Ailleurs, ce lundi, des centaines de personnes pouvaient être vues fuyant la ville de Beit Hanoun au nord de Gaza.

Discours d’un dirigeant du Hamas

L’offensive israélienne en cours semble uniquement renforcer la volonté d’Ismail Haniyeh, un dirigeant du Hamas, à continuer le combat.

« Du sang qui nous est cher a été versé aujourd’hui. Ces massacres, ces tueries [] contre notre peuple palestinien ne pourront être oubliés, » a-t-il dit dans un discours télévisé.

« La résistance d’aujourd’hui aura le dernier mot, remportera l’assaut final. Par la foi, la dignité, la résistance est au-dessus de toute chose, et le peuple et sa volonté seront également au plus haut. »

« Nous voyons qu’il y a une résistance - une grande résistance - qui est fière, digne. »

Dans ce contexte de hausse des décès de civils, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, est arrivé dans la capitale égyptienne du Caire pour des entretiens de haut niveau pour la cessation des hostilités, en même temps que John Kerry, secrétaire d’État américain, qui devrait également arriver lundi.

Au moins 550 Palestiniens ont été assassinés depuis l’escalade du conflit il y a deux semaines, la plupart étant des civils.

Dix-huit soldats et deux civils israéliens ont été tués.

21 juillet 2014 - Al-Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/news/middl...
Traduction : Info-Palestine.eu


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