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Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 21 novembre 2013 - 22h:38

PCHR du 14 au 20 novembre 2013

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Les forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette période du 14 au 20 novembre 2013 :

  • les FOI ont lancé 8 frappes aériennes sur la bande de Gaza :
    • 3500 poussins et 15 moutons sont morts dans les raids israéliens sur des élevages de volailles et de moutons à Khan Yunis ;
  • les FOI ont poursuivi leurs tirs sur les zones frontalières dans la bande de Gaza, sans faire de victimes ;
  • les FOI ont continué d’user d’une force excessive contre les manifestants non violents en Cisjordanie :
    • 7 civils palestiniens ont été blessés dans les manifestations de Kofur Qaddoum et de Bil’in ;
  • les FOI ont conduit 56 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, et une limitée dans la bande de Gaza :
    • au moins 58 Palestiniens, dont 11 enfants et une mère de 2 enfants, ont été arrêtés ;
  • Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • les FOI ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;
    • au moins 10 civils palestiniens, dont 3 enfants, ont été arrêtés sur ces checkpoints ;
    • un malade de Rafah a été arrêté au passage de Beit Hanoun (Erez), dans le nord de la bande de Gaza ;
  • les forces navales israéliennes ont continué leurs tirs sur les pêcheurs palestiniens en mer :
    • elles ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche, arrêté des pêcheurs et confisqué leurs bateaux ;
  • les Israéliens ont poursuivi leurs tentatives pour créer une majorité démographique juive à Jérusalem-Est occupée :
    • les autorités israéliennes ont approuvé le projet du Parc National sur les terres d’al-Tour et d’al-‘Eisawiya ;
  • les FOI ont continué de soutenir les activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens :
    • les FOI ont arraché 100 oliviers à Ya’bad, au sud-ouest de Jénine ;
    • les colons israéliens ont mis le feu à deux véhicules à Fara’ta, au nord-est de Qalqilya ;
    • 219 oliviers ont été arrachés et endommagés dans le nord et le sud de la Cisjordanie.
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Ramallah : une maison palestinienne incendiée par les colons israéliens.




Les violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire international dans les TPO se sont poursuivies durant la période du 14 au 20 novembre 2013

Résumé

Tirs

Durant cette période, les FOI ont blessé 15 civils palestiniens dont 8 enfants en Cisjordanie : 7 durant les manifestations non violentes organisées par les civils palestiniens et des militants internationaux et israéliens contre la construction du mur d’annexion et les activités de colonisation en Cisjordanie ; et 8 durant des affrontements entre les FOI et des Palestiniens qui manifestaient contre l’arrachage de leurs arbres par les colons. Dans la bande de Gaza, les avions israéliens ont bombardé différents secteurs, pendant que les navires de guerre attaquaient des bateaux de pêche palestiniens en mer.

- En Cisjordanie, les FOI ont continué d’user d’une force systématique et excessive contre les manifestations non violentes : 7 civils, dont 2 enfants, ont été blessés (manifestations hebdomadaires à Bil’in, Ni’lin, Nabi Saleh, al-Ma’asara, Kufor Qaddoum ; autres manifestations : Bethléhem et Selwad).

Le 18 novembre, 8 civils palestiniens, dont 6 enfants, ont été blessés alors qu’ils protestaient à Qasra, au sud-est de Naplouse, contre l’arrachage de 38 plants d’olivier par des colons, sur des terres palestiniennes. Quand les FOI sont arrivées, elles ont lancé des bombes assourdissantes, des grenades lacrymogènes et tiré à balles d’acier enrobées de caoutchouc sur les Palestiniens.

- Dans la bande de Gaza, des avions israéliens ont lancé 8 frappes aériennes contre différentes cibles.

Deux frappes aériennes le 14 novembre sur une terre non habitée dans l’est de Beit Hanoun, dans le nord de la Bande, et une autre à l’est du quartier al-Zaitoun, dans l’est de Gaza ville.

Six frappes aériennes le 19 novembre : la première contre un élevage de volailles et de moutons, au sud-est de Khan Younis ; une deuxième dans le même secteur que le tunnel qui a été bombardé le mois dernier, à 250 mètres de la clôture/frontière, au nord-est de Khan Yunis ; une troisième sur une terre agricole à l’est de Khan Yunis et une quatrième sur le site d’entraînement des groupes armés palestiniens à Hettin, dans le nord de la Bande, et deux autres par la suite contre ce même site.

Le 19 novembre, des véhicules de l’armée israélienne stationnés à la frontière ont bombardé une zone agricole, à l’est du quartier d’al-Zaitoun, à Gaza ville. Pas de victimes ni dégâts.

S’agissant des attaques contre les pêcheurs en mer, les navires israéliens au large ont ouvert le feu à deux reprises sur des bateaux de pêche palestiniens.

La première fois, le 16 novembre, sans victimes ni dégâts matériels ; et le 17 novembre, les navires israéliens au large d’al-Waha, dans le nord de la bande de Gaza, ouvraient le feu sur des bateaux de pêche palestiniens à environ 1,5 mile nautique en mer. Un navire de guerre israélien a fait le tour d’un bateau de pêche avec deux hommes à bord : ‘Ammar As’ad ‘Adel Malek al-Sultan, 21 ans, et Muhsin Akram Diab Zayed, 24 ans, du quartier al-Salatin à Beit Lahia. Les marins israéliens ont obligé les pêcheurs à sauter à l’eau et à nager jusqu’à leur navire alors que les les deux pêcheurs étaient en train de tirer 10 filets de pêche, soit 1000 mètres de longueur, au total hors de l’eau. Les deux hommes ont été terrorisés à causes de la fusillade qui se poursuivait sur eux. Les marins israéliens leur ont ensuite confisqué leur bateau et le matériel, et ils ont emmené les pêcheurs au port d’Ashdod, où ils ont été arrêtés et interrogés. Les FOI les ont relâchés le lendemain, via le passage de Beit Hanon (Erez).


Incursions

Durant la semaine, les Israéliens ont conduit 56 incursions militaires durant lesquelles ils ont arrêté 58 Palestiniens, dont 11 enfants et une mère de deux enfants. La mère et son enfant de11 ans ont été arrêtés pour obliger son autre enfant, de 17 ans, à se rendre aux forces israéliennes. Il s’est rendu mais les Israéliens n’ont toujours pas, jusqu’à maintenant, libéré ni la mère ni son enfant de 11 ans.

Dans la bande de Gaza, les Israéliens ont mené une incursion dans le nord, le 19 novembre, durant laquelle ils ont nivelé des terres palestiniennes.

(Voir le rapport détaille : Incursions dans les zones palestiniennes, agressions contre les civils palestiniens et leurs biens))


Restrictions aux mouvements

Israël maintient un bouclage serré des TPO, imposant des restrictions sévères aux déplacements des civils palestiniens dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée.

Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont toujours interdits d’accès à Jérusalem.

Le blocus illégal de la bande de Gaza, qui s’est renforcé depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes imposent des mesures qui sapent la liberté de commerce, notamment des produits de première nécessité pour la population de la bande de Gaza et les produits industriels et agricoles à l’exportation. Pendant 7 années consécutives, Israël a renforcé le blocus terrestre et maritime pour isoler la bande de Gaza de la Cisjordanie, y compris Jérusalem occupée, et des autres pays du monde. Il en résulte une flagrante violation des droits économiques, sociaux et culturels, et une détérioration des conditions de vie de 1,7 million d’habitants. Les autorités israéliennes ont monté le passage de Karm Abu Salem, en tant que passage unique pour les importations et exportations, de sorte qu’il a tout contrôle sur l’économie de la bande de Gaza, laquelle se détériore au fils des années en raison de la pénurie des importations. Elles visent aussi à imposer une totale interdiction sur les exportations de la bande de Gaza.

(Voir la diffusion chaque semaine de la situation à Gaza : importations et exportations, fermetures des portes, etc. par Jacques Salles : jacques.salles@wanadoo.fr)

Utilisant les checkpoints militaires et les passages frontaliers comme des pièges pour arrêter les Palestiniens sous prétexte qu’ils seraient « wanted », les FOI ont arrêté cette semaine au moins 7 civils, dont un enfant, aux checkpoints en Cisjordanie.

(Voir le rapport détaillé : Arrestations et mauvais traitements aux checkpoints)


Activités de colonisation

Israël a poursuivi la colonisation dans les TPO, en violation flagrante du droit humanitaire international, et les colons leurs attaques contre les civils palestiniens et leurs biens.

(Voir le rapport détaillé : Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens)

(Voir le rapport détaillé : Tentatives pour créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupée).




Incursions dans les zones palestiniennes, et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Jeudi 14 novembre

Minuit, les FOI entrent dans Beer al-Basha, au sud de Jénine : raid sur la maison d’Hussein Sharif Ghawadra, 16 ans, qui est accusé du meurtre d’un soldat israélien près de la gare routière centrale d’al-‘Afoula, en Israël, le mercredi 13 novembre dernier. Les FOI arrêtent ses 3 frères : Tawfiq, 27 ans, ‘Arafat, 25 ans, et Mo’tasem, 21 ans. Autre raid sur la maison de Jamil Mohammed Ghawadra, 16 ans, qui est arrêté. Les Israéliens conduisent les 4 Palestiniens vers une destination inconnue.

Minuit trente, incursion dans al-Jalama, au nord de Jénine : patrouilles dans les rues, raid sur la maison d’Abdullah Khaled Yaseen, 27 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

1 h, dans al-Daheriya, au sud d’Hébron : patrouilles dans les rues, déploiement entre les maisons, raids sur plusieurs maisons et arrestations de dix civils, dont 4 frères :

  • Osama Mohammed al-Najjar, 32 ans ;
  • Ra’ed Mohammed al-Najjar, 28 ans ;
  • Alaa’ Mohammed al-Najjar, 28 ans ;
  • Adel Mohammed al-Najjar, 35 ans ;
  • Riyadh Mohammed al-Battat, 28 ans ;
  • Mdin Shehda al-Ka’bi, 33 ans ;
  • Ibrahim al-Janazra, 26 ans ;
  • Mohammed Ali Wreidat, 33 ans ;
  • Fayez Khaled Raba’, 29 ans, et
  • Mohye Mohammed al-Battat, 26 ans.

Dans les même moments, incursion dans Beit Awwa, au sud-ouest de Doura : raids sur plusieurs maisons avec 4 arrestations, dont deux frères :

  • Lo’ai Samir Issa Masalma, 21 ans ;
  • Odai Samir Issa Masalma, 20 ans ;
  • Yusef Samir Hassan Masalma, 22 ans, et
  • Mahmoud Issa Maslama, 20 ans.

2 h, incursion dans le sud d’Hébron : raid sur la maison d’Ali Mohammed al-Bakri, 23 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

A environ 14:30, les forces israéliennes ont bombardé un terrain vague à Abu Ghazala Bouret, à l’est de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. En conséquence, le bombardement a provoqué un grand cratère dans le sol et terrifié les habitants de la région. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés. Il convient de noter que le terrain ciblé est à 2.500 mètres de la frontière entre la bande de Gaza et Israël.

15 h, incursion dans al-Yamoun, au nord-ouest de Jénine : raid sur la maison d’Ahed Mahmoud Abu al-Haija, 18 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

Dans les mêmes moments, incursion dans la forêt d’al-Raj’i, à al-Aqaba, au sud de Doura : des jeunes se regroupent et jettent des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant, qui réplique en lançant des bombes assourdissantes, des lacrymogènes.

16 h 45, dans al-Nabi Saleh, à l’est de Qalqilya.

16 h 50, dans al-Funduq, à l’est de Qalqilya : raid sur la maison de Salah Mohammed Taiyem, 27 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

17 h 30, dans Qalqilya.

22 h, dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : patrouilles, déploiement dans les rues, intervention des jeunes à coups de pierres et de bouteilles vides sur l’occupant qui réplique.


Vendredi 15 novembre

1 h, incursion des Israéliens dans le sud d’Hébron : patrouilles dans les rues, raid sur la maison de Qaher Najeh Abu Qbeita, 29 ans, qui est arrêté.

Même moment, dans al-Shyoukh, au nord d’Hébron.

2 h, dans Doura, au sud-ouest d’Hébron.

9 h 30, dans dans l’est de Barta’a, à l’ouest de Jénine : raids sur plusieurs magasins et confiscation de viandes et d’oeufs sous le prétexte qu’ils ne portent pas l’estampilles légales et sont vendus à des Palestiniens en Israël. Les Israéliens arrêtent Ahmed Mohammed Abu al-Halawa, à qui appartiennent ces magasins, qui est conduit vers une destination inconnue.

11 h, incursion dans Deir Samet, à l’ouest de Doura.

14 h, dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : les Israéliens opèrent sur la maison de Mohammed Mahmoud Abu Dawood, 65 ans, et se postent sur la terrasse de la maison. Mohammed et sa famille tentent d’empêcher les soldats de monter les escaliers, mais ils sont agressés à coups de bombes assourdissantes et jusque devant la maison. Des membres de la famille prennent des coups et sont conduits à l’hôpital d’Hébron.

Déclaration de Mohammed Abu Dawood, 65 ans, au PCHR :

« Vers 14 h 15, le vendredi 15 novembre, j’étais au dernier étage de ma maison de trois étages. J’ai entendu de violents coups contre la porte qui ouvre sur le toit. J’ai descendu les escaliers jusqu’à la porte où j’ai trouvé 4 soldas israéliens, dont un officier qui cognait sur la porte avec son arme. J’ai vu que la porte principale de la maison était ouverte. Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient ici. L’un d’eux m’a demandé de leur donner la clé de la porte vers le toit, mais j’ai refusé parce qu’il y a quelques jours, des soldats israéliens sont montés sur le toit et ont endommagé les panneaux solaires. L’officier a recommencé à cogner sur la porte, alors je lui ai crié d’arrêter, mais en vain. Mes fils Yusef et Ibrahim, 25 ans, ma fille Amani, 20 ans, et mes deux épouses Nazmiya, 58 ans, et Zainab, 60 ans, sont arrivées. Une dispute a éclaté entre moi les soldats. Ibrahim s’est interposé pour les empêcher de m’agresser. Un soldat a sorti une bombe assourdissante et en a frappé Ibrahim à la tête, puis s’est jeté sur Yusef, qui était blessé à la tête. Ibrahim s’est écarté, il était en sang. Entretemps je m’étais reculé, mais un soldat qui était bien plus grand que moi m’a frappé à coups de pied dans le côté gauche de la poitrine. Yusef m’a emmené à un balcon tout proche et j’avais de grosses difficultés à respirer. Je l’ai entendu crier à la famille de descendre appeler une ambulance. Après un moment, mes fils m’ont sorti de la maison pour attendre l’ambulance. Il y avait des soldats israéliens dehors, en plus de mon frère Ibrahim, 50 ans, et de ses fils. Mes deux épouses et mes filles étaient restées à l’intérieur et avaient fermé la porte. Les soldats se sont approchés et ont recommencé à taper dans la porte avec la crosse de leur arme. J’ai essayé de les en empêcher, mais un soldat a brisé la vitre de la porte. Mon neveu, Mohammed, est venu pour m’éloigner de crainte que je sois à nouveau attaqué, mais 2 soldats l’ont écarté, l’ont jeté au sol et l’ont frappé. Mes fils et mon frère sont venus l’aider. Mais un soldat, sur le pas de la porte, a mis son arme en travers et leur a sauté dessus. Ils sont tous tombés à terre. Les soldats se sont emparés de chacun et les ont frappés un par un. Une fois l’ambulance du Croissant-Rouge palestinien arrivée, les soldats sont partis. Avec 3 membres de ma famille, nous avons été conduits à l’hôpital d’Hébron. Après examen, il s’est avéré que j’avais une fracture dans la cage thoracique, mon fils Ibrahim était blessé dans le côté droit de la tête, mon neveu Fadi d’une fracture du nez et mon fils Ahmed avait des contusions dans le ventre. Quelques minutes plus tard, mon frère Ibrahim et mon fils Yusef sont arrivés et ont été admis à l’hôpital. Mon frère souffrait d’une fracture de la main gauche et mon fils Yusef avait des douleurs dans le côté droit de la tête. Une demi-heure plus tard, mon épouse Nazmiya était admise à son tour à l’hôpital, éprouvant des douleurs dans la poitrine. J’ai après plus tard que les soldats israéliens l’avait poussée dans les escaliers. Nous avons quitté l’hôpital dans la soirée. »

14 h également, incursion dans Qalqilya : patrouilles dans les rues, puis, vers 16 h, retrait.

15 h, dans le secteur de Bab al-Zawiya, dans le centre d’Hébron. Les soldats se déploient dans les rues, des jeunes les canardent avec des pierres et des bouteilles vides, les soldats tirent à balles caoutchouc, lancent des bombes assourdissantes et des lacrymogènes, et un bon nombre de civils suffoquent sous les gaz.

16 h 30, dans Beit Ummar, au nord d’Hébron. Les Israéliens patrouillent, se postent à l’entrée du quartier d’al-Tarabiqa ; des jeunes se rassemblent et leur lancent pierres et bouteilles vides. Les soldats répliquent. Morshed Mohammeed Awad et ses fils suffoquent sous les gaz, des grenades lacrymogènes étant tombées près de leur magasin. En plus, des soldats montent sur le toit d’une maison appartenant à Mohammed Abdul Hamid al-‘Alami, lancent des bombes assourdissantes à bout portant. Mofeed Khaled Alqam inhalent les gaz quand une lacrymogènes tombe près de son magasin. Les Israéliens se retirent plus tard.


Samedi 16 novembre

1 h, incursion dans Deir Samet, au sud-ouest de Doura : postés dans le centre du village, ils opèrent sur 3 maisons appartenant à la famille al-Hroub, et remettent des convocations à 4 civils devant les Renseignements israéliens à la colonie Gosh Etzion, au sud de Bethléhem. Les Palestiniens convoqués sont :

  • Ahmed Ouda al-Hroub, 50 ans ;
  • Nayef Ahmed al-Hroub, 30 ans ;
  • Farid Ouda al-Hroub, 45 ans, et
  • Mohammed Salim al-Hroub, 27 ans.

2 h, incursion dans le secteur d’Um al-Amad, à l’est de Yatta : raid sur la maison de Khaled Hussein Jabareen, 26 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

Même moment, dans Ezbet al-Tabeeb, à l’est de Qalqilya : raid sur la maison de Tha’er Bayan Tabeeb, 20 ans, qui est retenu pendant quelques temps, interrogé, puis relâché.

14 h 20, dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya : les Israéliens patrouillent dans les rues, interpellent deux enfants et le père de l’un d’eux : Adam Ahmed Badwan, son fils Ahmed Badwan, 12 ans, et Omar Zahran Sweidan, 12 ans. Les Israéliens les interrogent et les relâchent vers 17 h.

18 h 30, dans le camp de réfugiés d’al-‘Aroub, au nord d’Hébron : les Israéliens se déploient dans le quartier d’al-Jawabra, lancent des lacrymogènes sur les maisons palestiniennes. La famille de Tareq Ziad Jawabra, 27 ans, suffoquent sous les gaz car plusieurs grenades lacrymogènes sont tombées autour de sa maison. Sans arrestation.

Déclaration de Tareq Jawabra, 27 ans, au PCHR :

« Je vis avec ma famille dans le quartier d’al-Jawabra, près de l’entrée du camp de réfugiés d’al-Arroub, au nord d’Hébron. En plus de moi-même, ma famille se compose de mon épouse Eman, 27 ans, de ma fille Suzan, 1 ans, de ma mère Suzan, 43 ans et de ma grand-mère, 84 ans. Le secteur où nous habitons subit des agressions quotidiennes de la part des forces israéliennes qui utilisent des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes. Vers 19 h 30, samedi 16 novembre, j’étais avec des amis devant chez moi, mes amis m’aidaient à décharger du matériel de construction d’un camion devant la maison. Tout est calme autour. Soudain, une grenade lacrymogène tombe sur le camion. Mes amis et moi rentrons dans la maison. Je me tiens avec ma famille dans une pièce pendant environ 15 minutes, puis je reviens travailler avec mes amis. Vers 20 h 15, nous avons fini et mes amis s’en vont. Je rentre chez moi pour dîner avec ma famille, et à ce moment-là, j’entends des coups de feu. Les voisins crient qu’il y a des grenades lacrymogènes dans la rue. Je me précipite et j’ouvre la porte. Une lacrymogène tombe devant moi et une deuxième tout près avant que je ne ferme la porte. Une troisième tombe dans le tuyau d’égout. Le gaz se propage à l’intérieur par la fenêtre de la salle de bain. Une quatrième lacrymogène tombe dans un espace dans le mur. Le gaz est partout, c’est comme s’il y avait un grand nuage blanc dans la maison. J’entre dans une pièce avec ma famille et je referme la porte fermement, mais en vain, car le gaz s’est propagé des deux côtés de la porte. Quelques minutes plus tard, je vois que ma famille est épuisée et qu’elle ne parvient plus à respirer. En outre, chacun a les yeux rouges. Une heure plus tard, la pièce est toujours pleine de gaz, alors j’ouvre la porte qui mène à la pièce principale de la maison. Je l’ouvre et je tombe au sol. La rue est elle aussi pleine de gaz. Plusieurs de mes relations entrent dans la maison et secourent ma famille. Ils l’emmènent dans une maison voisine. Il faut indiquer que lorsque les forces israéliennes ont lancé leurs lacrymogènes, il n’y avait aucun garçons dans les rues. »

A environ 20h00 les canonnières stationnées en face de Beit Lahia en bord de mer dans le nord de la bande de Gaza ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui naviguaient à 3 miles nautiques au large. Les pêcheurs ont été contraints de rentrer à terre. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.


Dimanche 17 novembre

1 h, les Israéliens entrent dans Bani Na’im, à l’est d’Hébron, patrouillent quelques temps et se retirent ;

dans al-Hejra, à l’est de Doura, au sud-ouest d’Hébron.

1 h, dans Beer al-Basha, au sud de Jénine.

1 h 30, dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron.

8 h, dans Tulkarem.

13 h 45, dans Kofur al-Labad, à l’est de Tulkarem.

14 h 30, dans Deir al-Ghosoun, au nord de Tulkarem. Les Israéliens patrouillent, contrôlent des puits artésiens, puis se retirent.

15 h, dans Bal’a, au nord-est de Tulkarem : l’occupant patrouille dans les rues, des jeunes se rassemblent et lancent des pierres sur les soldats qui répliquent.

A environ 17h45, des canonnières israéliennes stationnées en face de Beit Lahia ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui naviguaient à 1.5 miles nautiques au large. Une canonnière a arraisonné un bateau avec 2 pêcheurs à bord : Ammar As’ad ’Abdel Malek al-Sultan (21) et Muhsin Akram Diab Zayed (24) du quartier al-Salatin dans Beit Lahia. Les militaires ont contraint les pêcheurs à sauter à l’eau et à nager vers la canonnière alors que les deux pêcheurs tiraient leurs filets de pêche, 1.000 mètres de long au total. Les deux pêcheurs ont été paniqués à cause des tirs en continu sur eux.

Les militaires ont alors confisqué leur bateau de pêche et ont emmené les pêcheurs au port d’Ashdod, où ils ont été arrêtés et interrogés. À environ 03h00 le lundi 18 Novembre 2013, les forces israéliennes ont libéré les deux pêcheurs par le poste de Beit Hanoun (Erez).

22 h, incursion dans Ethna, à l’ouest d’Hébron.

22 h 30, dans Faqou’a, au nord-est de Jénine.


Lundi 18 novembre

Minuit trente, incursion dans Habla, au sud de Qalqilya ;

dans al-Zababda, au sud-est de Jénine ;

dans Masaliya, au sud de Jénine ;

dans Tulkarem : pendant que les Israéliens patrouillent, des jeunes se rassemblent et leur lancent des pierres. Les soldats tirent des bombes assourdissantes et des lacrymogènes sur les jeunes.

1 h, dans al-Sarra, au sud de Doura.

2 h 30, dans Jénine : les Israéliens patrouillent et se postent dans le secteur de Jabal Abu Dheir, fouillent la maison d’Ali Jamal Ersheid, 23 ans, qui est arrêté. Puis raid sur la maison d’Amjad Mohammed Hasees, 33 ans, qui est arrêté lui aussi, les deux sont conduits vers une destination inconnue.

3 h, dans al-Majd, au sud-ouest de Doura.

3 h 25, dans al-Ebeidiya, à l’est de Bethléhem : raids sur plusieurs maisons et arrestations de 3 civils, dont 2 enfants :

  • Ahed Mohammed Hasasna, 17 ans ;
  • Mazen Amen Hasasna, 16 ans, et
  • Rashad Jamil Hasasna, 18 ans.

8 h, des colons israéliens arrachent 38 oliviers à Qasra, au sud-est de Naplouse, en présence des soldats israéliens. Les habitants se rassemblent, en conséquence de quoi les soldats israéliens se mettent à leur lancer des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. Les Palestiniens répliquent avec des pierres et un affrontement éclate. Dans l’intervalle, les FOI se mettent à tirer à balles d’acier enrobées de caoutchouc. 8 civils, dont 6 enfants, sont blessés.

Les Palestiniens blessés sont :

  • Ahmed Mousa Kharyoush, 15 ans, d’une balle dans l’épaule droite ;
  • Abdul Hamid Salah Abdul Hamid, 16 ans, d’une balle dans la poitrine ;
  • Odwan Emad Ouda, 16 ans, d’un éclat dans l’épaule ;
  • Bahjat Sa’ed Hassan, 16 ans, de deux balles dans les jambes ;
  • Sayel Rebhi Hassan, 13 ans, d’une balle dans le côté gauche ;
  • Ali Farid Hassan, 22 ans, d’une balle dans le coude droit ;
  • Ahmed Khaled Abu Rida, 18 ans, d’un éclat dans la poitrine, le nez et les mains, et
  • Radi Mohammed Hassan, 34 ans, d’une balle dans la cuisse droite.

23 h, incursion dans le secteur de Tarousa, à l’ouest de Doura : les Israéliens se déploient dans des terres agricoles où ils ont monté en 2003 un site d’observation. Ils ratissent la zone tout en tirant sur les vallons voisins.

23 h 30, dans Marka, au sud de Jénine.


Mardi 19 novembre

1 h 55, les FOI entrent dans al-Ebeidiya, à l’est de Bethléhem, investissent le domicile d’Ahmed Naser Suleiman, 18 ans, et l’arrêtent.

2 h 30, incursion dans al-Khader, au sud-ouest de Bethléhem : raid sur la maison de Mohammed Mousa Attiyat, 17 ans, qui est arrêté.

À environ 08h45, les forces israéliennes appuyées par des véhicules lourds ont pénétré à environ 200 mètres dans l’est du village de al-Qarara, à l’est de Khan Younis. Ils ont tiré plus de 12 bombes fumigènes, tandis que les hélicoptères survolaient la zone. Les forces israéliennes ont nivelé les terres de la région qui abritait un tunnel. Il y a eu des affrontements avec les groupes armés palestiniens. Les forces israéliennes ont rasé le terrain et sont allés à la recherche des cadavres de 2 membres armés palestiniens : Mohammed Rashid Dawood et Mohammed al-Qassas, qui ont été tués au cours des affrontements. Cette incursion a perturbé les élèves du secondaire de l’école élémentaire al-Ma’arri qui se trouve à 850 mètres environ de la frontière.

À environ 20h15, les avions israéliens ont lancé 2 missiles au moins sur un élevage de volaille et de moutons dans le quartier al-Manara, au sud-est de Khan Younis. En conséquence, les 2 fermes ont été sérieusementendommagées et tous les animaux sont morts, mais aucune victime humaine n’a été signalée. Les 2 fermes appartiennent aux héritiers de Jom’a Bader Islayeh. Selon Abdul Men’em, l’un des héritiers et propriétaire de l’une des fermes, la ferme avicole de 400 mètres carrés abritait 3.500 poussins, tandis que les abris d’élevage de moutons de 550 mètres carrés, 15 moutons.

Quelques minutes plus tard, les avions israéliens ont lancé 2 missiles sur la zone qui a subi le bombardement d’un tunnel le mois dernier à environ 250 mètres de la frontière, à l’est du village d’al-Qarara, au nord-est de Khan Yunis. L’attaque s’est soldée par un grand cratère dans la région, mais aucune victime n’a été signalée.

Vers la même époque, les avions israéliens ont bombardé un terrain agricole dans la zone d’al-Zanna à Bani Suhaila, à l’est de Khan Yunis. La bombe a provoqué un grand cratère, mais aucune victime n’a été signalée.

À environ 20h50, l’aviation israélienne a lancé un missile sur le site de formation Hettin des Brigades Al-Quds (la branche armée du mouvement du Jihad islamique), au sud-est d’Um al-Nasser, village bédouin dans le nord de la bande de Gaza.

À environ 21h05, les avions israéliens ont attaqué le même site de formation pour la deuxième fois provoquant un grand cratère dans le site. En outre, une station d’épuration dans la zone a été endommagée. Les résidents de la région ont eu peur, mais aucune victime n’a été signalée.

À environ 21h30, un convoi de véhicules militaires israéliens a tiré 3 obus sur une terre agricole, à l’est de quartier al-Zaitoun dans la ville de Gaza. Cependant, ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés.


Mercredi 20 novembre

1 h, incursion dans le nord d’Hébron : raid sur la maison de Khaled Majed al-Zgheer, 20 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

1 h 30, dans Beita, au sud-est de Naplouse : raid sur plusieurs maisons et arrestations de 9 civils, dont 2 enfants, et 3 frères :

  • Helal Mostafa Bani Shamsa, 22 ans, étudiant à l’université ouverte d’al-Quds, à Naplouse ;
  • son frère, Amir, 20 ans, étudiant à l’université de l’Indépendance à Jéricho, et
  • leur frère Najm, 16 ans, lycéen,

(arrêtés chez eux, dans le secteur d’al-Ras)

  • Meqdam Rebhi Hamayel, 19 ans ;
  • Salim Mostzafa Hamayel, 20 ans ;
  • Yusef Mohammed Hamayel, 40 ans ;
  • Nidal Abdullah Khader, 41 ans,

(tous arrêtés chez eux, dans l’est du village)

  • Islam Hamed Bani Shamsa, 17 ans, et
  • Ayoub Riyadh Gaghoub, 20 ans,

(arrêtés chez eux dans l’ouest du village).

Même moment, incursion dans Doura : raid sur la maison de Sa’ed Abdul Majid Ahmed, 18 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

2 h, dans Ya’bad, au sud-ouest de Jénine : raids sur plusieurs maisons et arrestations de 8 civils, dont un enfant :

  • Alaa’ Adnan Abu Baker, 20 ans ;
  • son frère jumeau, Baha’, 20 ans ;
  • Khaled Jamal Abu Baker, 20 ans ;
  • Yusef Qais Amarna, 19 ans ;
  • Feras Abdul Afou Baker, 18 ans ;
  • Fo’ad Omar Abu Baker, 20 ans ;
  • Tareq Hassan Abadi, 17 ans, et
  • Yasser Mohammed Amarna, 19 ans.
  • Même moment, les FOI entrent dans Deir Samet, au sud-ouest de Doura : raid sur la maison de Nasser Abdullah al-Masalma, 44 ans ; les soldats recherchent son frère Nasser, 17 ans, qui est absent. Ils arrêtent la mère, Manal Kayed Masalma et son fils Mo’tasem, 11 ans, pour oblilger Nasser à se rendre. La mère et son fils sont conduits à la colonie Kiryat Arba, à l’est d’Hébron. Vers 6 h, Nasser se rend, mais sa mère et son frère ne sont toujours pas libérés.

Même moment, incursion dans Beit Oula : raid sur la maison d’Isla’il Hatem al-Saraheen, 23 ans ; à qui les soldats remettent une convocation devant les Renseignements israéliens à Gosh Etzion.

Même moment, incursion dans al-Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : patrouilles, déploiement dans les rues, raid sur la maison de Fadel Tamim Tamimi, 54 ans, et raid sur la maison de Mo’tasem Khalil Tamimi, 18 ans, les deux sont arrêtés et conduits vers une destination inconnue.

2 h 30, dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : raid sur la maison de Mohammed Salah al-Badawi, 15 ans, qui est arrêté, et raid sur la maison d’Omar Nasser al-Jundi, 17 ans, lui aussi arrêté.

3 h 20, dans al-Ebeidiya, à l’est de Bethléhem : raid sur la maison de Mohammed Mhanna Abu Sarhan, 18 ans, qui est convoqué devant les Renseignements israéliens à Gosh Etzion.




Arrestations et mauvais traitements aux checkpoints militaires

- Vendredi 15 novembre, 22 h 30, les FOI arrêtent 4 jeunes hommes du village d’al-‘Arqa, au nord-ouest de Jénine, au motif qu’ils étaient près du mur d’annexion qui s’est monté sur les terres du village. Des témoins indiquent que pendant qu’‘Alaa’ Bassam ‘Abdel Rahman Yehia, Nasim Mahmoud ohammed Waked, Hasan Hakam Hasan Yehian, et Karem Amin ‘Abdel Malek Hammad, tous âgés de 19 ans, jouaient sur les terres agricoles près du mur d’annexion, des FOI se sont avancées vers eux et les ont arrêtés. Ils ont été conduits vers une destination inconnue.

- Dimanche 17 novembre, 11 h, les FOI à l’entrée du camp de réfugiés d’al-Fawar, au sud d’Hébron, arrêtent ‘Othman Yousif Masharqah, 13 ans, d’al-Hejri, village touchant au sud du camp. L’enfant est conduit au poste de police de la colonie Kiryat ARba, et remis à la Liaison militaire palestinienne vers 16 h.

- Même jour, 14 h, les FOI à l’entrée d’Halhoul, au nord d’Hébron, arrêtent Ibrahim Khalil Zama’arah, 14 ans. Vers 16 h, elles le remettent à la Liaison militaire palestinienne.

- Lundi 18 novembre, 11 h, les FOI déployées dans le sud de la vieille ville d’Hébron arrêtent Mohammed Majdi Banat, 15 ans, alors qu’il est à côté de l’école Tariq Ben Ziyad. Il est emmené au poste de police Ja’abrah, près de la mosquée al-Ibrahimi, dans la vieille ville.

- Même jour, 22 h, les FOI à Tayaseer, à l’est de Tubas, bloquent une voiture blanche (une Mercedes Etka) chargée de légumes et appartenant à Mahdi ‘Abdel Rahman Faqha, alors qu’il revient du nord de la vallée du Jourdain et se dirige vers Tubas. Elles lui demandent comme d’habitude sa carte d’identité. Après l’avoir contrôlée, elles lui rendent et lui demandent de partir. Alors qu’il commence à rouler, les soldats israéliens déplacent le crève-pneus placé sur la route. Le conducteur proteste vivement, et demande à voir l’officier. Mais les soldats répondent qu’il n’est pas là et lui demandent de laisser son numéro de portable pour qu’ils l’appellent quand il sera arrivé.

- Même jour, 11 h 30, l’Administration civile israélienne confisque un véhicule (Nisan Licander) fourni par l’UNICEF au ministère palestinien de l’Éducation, près de Kherbet (une ruine sur une colline) Safi al-Tahta. La voiture est utilisée pour transférer des élèves de Kherab menacés de déplacements, au sud de Yata, vers l’école mixte d’al-MOsafer. La voiture est confisquée sous le prétexte que c’est une zone d’entraînement militaire (zone 918). Le conducteur, Modif Hussein ‘Awad Abu Qabita, 34 ans, a été retenu pendant quelques heures.

Déclaration de Modif Abu Qabita au PCHR :

« Je travaille comme chauffeur au directorat de l’Éducation à Hébron, où je transporte des élèves d’al-Kherab, menacés de déplacement et de confiscation dans les zones sud, à l’est de Yata, jusqu’à l’école mixte d’al-Mosafer, dans un véhicule (Nisan Licander) fourni par l’UNICEF. Vers 11 h 30, lundi 18 novembre, je revenais de l’école et je me rendais à Safi al-Tahta pour y amener le dernier élève. Quand l’élève est descendu du véhicule, j’ai été surpris de voir un véhicule militaire, un Hummer, et une voiture blanche, une Mitsubishui Pejero, appartenant à l’Administration civile, s’arrêter à côté de moi. Un agent de l’Administration civile est descendu de sa voiture, m’a demandé ma carte d’identité et les papiers de la voiture, et il m’a dit de retourner au véhicule. Les soldats israéliens se sont déployés à proximité. L’agent de l’Administration civile s’est alors dirigé vers sa voiture et est revenu vers moi 15 minutes plus tard. Il m’a dit : "qu’est-ce que vous faites ici ? J’ai répondu :" je transporte des élèves de l’école d’al-Mosafer". Il m’a répondu que c’était une zone de tirs et qu’il n’y avait pas d’écoles ici, ajoutant qu’ils allaient me faire partir du secteur. L’un des soldats israéliens m’a dit qu’il allait monter dans ma voiture avec moi, le Hummer serait derrière moi, et le Mitsubishi devant. Ils avaient conservé ma carte d’identité et les papiers du véhicule. Quand nous sommes arrivés à la colonie Kerma’il, à trois kilomètres du secteur de Safi al-Tahta, la voiture de l’Administration civile s’est arrêtée et l’agent en est descendu et m’a dit : "vous venez maintenant dans ma voiture, nous ferons venir un camion pour prendre votre voiture, que l’un des soldats conduira". Je lui ai dit : "c’est ma voiture. J’en suis responsable et personne de la conduira en dehors de moi." Il m’a dit alors :" nous irons à la colonie Ghosh ‘Atzyon, et je conduirai derrière lui, avec le Hummer derrière moi". Quans nous sommes arrivés à Kyriat Arba, nous avons stoppé et le Hummer est parti vers le sud. L’agent m’a alors demandé de conduire la voiture à Ghosh Atzyon. Quand nous y somme arrivés, j’ai rentré la voiture dans une cour où des voitures étaient rangées, comme il l’avait demandé. Il a pris des photos de la voiture et m’a demandé de sortir mes biens personnels de la voiture et de les mettre dans une pièce à l’entrée. Il m’a dirigé alors vers l’un des officiers en me disant, "vous êtes pris pour la deuxième fois dans une zone militaire, et la Liaison militaire palestinienne nous a demandé de vous libérer". Il a alors pris les clés de la viture après une longue discussion et m’a remis un procès-verbal portant un numéro (1951) et signé par l’"Unité centrale pour la surveillance et l’inspection". Il m’a demandé de signer deux papiers, mais j’ai refusé, lui disant que je ne signerai pas des papiers écrits en hébreu. Il les a alors signés et j’ai quitté la colonie dans la soirée. »

- Mardi 19 novembre dans l’après-midi, les FOI stationnées à Barta’ah arrêtent ‘Abdel Hadi Mohammed Saleh Bari, 19 ans, alors qu’il rentre de son travail dans l’est de Barta’a, isolé à cause du mur d’annexion, à l’ouest de Jénine.

- Même jour, 23 h, les FOI sur le checkpoint de Shafi Shamrone, au nord-ouest de Naplouse, arrêtent ‘Emad ‘Abdullah Dawaoud, 22 ans, et ‘Amr Taysir Subhi Mabrouk, 21 ans, du camp de réfugiés d’‘Ein Beit al-Maa’, à l’ouest de Naplouse. Des témoins indiquent que le soldat posté au checkpoint a arrêté la voiture dans laquelle Dawoud et Mabrouk circulaient, et il leur a demandé de descendre sous la menace de son arme. Il les a mis alors près du checkpoint pour les faire conduire plus tard vers une destination inconnue.


Arrestation d’un malade de Rafah au passage de Beit Hanoun

Le jeudi 14 novembre, 8 h, les FOI arrêtent Abdullah Ahmed Ouda Abu Athera, 24 ans, du quartier d’al-Shaboura à Rafah, alors qu’il se rend à un entretien avec les services de Renseignements israliens à Beit Hanoun. Il faut indiquer que cette personne a demandé via la Liaison palestinienne l’obtention d’une autorisation pour un traitement à l’hôpital Augusta Victoria (al-Muttale’) à Jérusalem. L’entretien est un préalable pour obtenir l’autorisation d’entrer en Israël.

Son père, Ahmed ‘Ouda Abu Atherah a dit au PCHR que le vendredi 15 novembre, il avait reçu un appel téléphonique l’informant que son fils était arrêté par les forces israéliennes. Et il a ajouté que son fils souffrait de troubles auditifs et de l’oreille. Il aurait dû être opéré le vendredi 15 novembre.




Activités de colonisation et agressions des colons contre les civils palestiniens et leurs biens

- Jeudi matin, 14 novembre, les FOI, soutenues par de gros bulldozers de l’armée, nivèlent des terres agricoles, au sud de Ya’abod, près de la route de contournement qui conduit à la colonie Movedtan, sur les terres palestiniennes entre Jénine et les villages du nord de Tulkarem, au sud-ouest de Jénine.

Selon les investigations conduites par le PCHR, vers minuit, des FOI, soutenues par de gros bulldozers ont nivelé des terres agricoles près de cette route de 20 m de large, en commençant de la porte de la colonie Movedtan jusqu’au carrefour du village d’Emreiheyah (environ 3 km). Une source locale a dit au PCHR que ces terres nevelées appartiennent à 70 civils du village de Ya’abod. Les Israéliens ont arraché 100 oliviers, pour des raisons de sécurité. Il faut indiquer que les FOI avaient précédemment notifié aux habitants qu’elles nivèleraient ce secteur. En réaction, le village a engagé un avocat palestinien d’Israël pour déposer un dossier devant la Haute Cour de justice contre la décision israélienne de niveler les terres, même si ces terres sont maintenant nivelées.

- Lundi 18 novembre, 4 colons s’infiltrent dans une maison appartenant à la famille de Khaled ‘Abdel Rahman Mahmoud Dar Khalil, de Sanjal, au nord de Ramallah. Les colons versent une substance incendiaire sur le balcon de la maison, qui était fermé par des vitres, et y mettent le feu. Les canapés, les chaises et tous les meubles sur le balcon prennent feu. Les colons inscrivent un slogan en bleu et en hébru sur un mur extérieur de la maison qui dit, «  Eh !, pour venger le meurtre d’Eden », en référence au soldat israélien tué par un enfant palestinien à al-‘Afoulah en Israël la veille de cette attaque.

Déclaration de Khaled ‘Abdel Rahman Dar Khalil au PCHR :

« Mon épouse, mes 5 cinq enfants, âgés de 2 et 7 ans, et moi, nous étions dans notre maison, au nord-est de Sanjal, au nord de Ramallah, à l’entrée du village près de la route de contournement n° 60, qui va de Ramallah à Naplouse, vers 1 h 15, le jeudi 14 novembre. Mon épouse et moi nous avons été réveillés par les cris de mon fils, ‘Abdel Rahman, 2 ans, qui pleurait. Mon épouse lui a donné le sein. Environ 15 minutes plus tard, elle m’a dit qu’il y avait du bruit dehors, je m’attendais à ce que ce soit les forces israéliennes. J’ai immédiatement regardé par la fenêtre et j’ai vu 4 personnes, vêtues de pantalons kaki et de chemises noires, j’ai vu aussi que la vitre du balcon avait été cassée. Ils ont versé alors un produit incendiaire et mis le feu au balcon. Résultat, les canapés, les chaises et les meubles sur le balcon ont pris feu. Les colons ont inscrits ensuite un slogan en bleu et en hébreu sur un mur extérieur de la maison disant "Eh ! pour venger le meurtre d’Eden". J’ai immédiatement tourné le projecteur extérieur, et ils sont partis courant rejoindre une voiture blanche garée à 60 m de la maison, près de la rue qui conduit à la colonie Shilo. J’ai appelé des amis sur mon portable et l’un des habitants du village s’est précipité pour éteindre le feu. A cause d’une fumée intense et des flammes, l’électricité a été coupée. Mon épouse et moi avons mené les enfants sur le toit, à la lumière du téléphone portable. Après environ 40 minutes, un véhicule de pompier de la Défense civile est arrivé et a éteint l’incendie. Environ une heure plus tard, les forces et la police israéliennes sont arrivées sur les lieux et ont pris des photos de la maison. Ils ont pris notre déclaration écrite sur ce qu’il s’était passé et nous ont demandé de nous rendre au bureau de police de Benyamin pour déposer une plainte officielle.  »

- Même jour, 15 h, des colons, sous une garde renforcée des FOI, envahissent l’une des zones archéologiques les plus anciennes, à l’ouest d’al-Samou’a, au sud d’Hébron, et s’y livrent à des rites religieux. Les colons et les soldats se retirent par la suite, sans plus d’incidents.

- Jeudi après-midi, des colons de la colonie Eddy ‘Aad, à l’est de Termes’ayah, au nord de Ramallah, arrachent 75 plants dans la zone agricole d’al-Sabiha, à l’est du village et à 3 km de la colonie. Les plants appartiennent à Sa’id Fawzi Yousif ‘Abdullah, qui les avait mis en terre le lundi 11 novembre dernier, sur une surface de 6 dunums (6000 m²).

- Le vendredi 15 novembre, des dizaines de colons sous une garde renforcée des FOI ferment la circulation à l’entrée de Beit Ummar, au nord d’Hébron, portant des banderoles avec des slogans racistes anti-arabes.

- Dimanche matin, 17 novembre, des colons de la colonie Afijal, à l’est de Yatta, coupent 106 oliviers appartenant à la famille de Mos’af, dans la vallée Mo’in, en utilisant des scies à main.

Déclaration de Khader Mohammed Mos’af, 53 ans, au PCHR :

«  Nous habitons le secteur d’al-Jarfan, à l’ouest de Yatta, et nous possédons une parcelle de terre de 100 dunums (10 ha) dans la vallée de Mo’in, à l’est de Yatta. Cinquante dunums de cette terre appartiennent à mon grand-père, ‘Atiyah ‘Abed Raboh Mos’af, mes frères et moi avons acheté 25 dunums il y a trois ans, et 25 dunums appartiennent à mon oncle, ‘Abel Nabi ‘Atiyah Mos’af. Cette terre a été plantée d’oliviers pendant des années, et le reste de la terre a été plantée à différentes reprises. Dimanche matin, 17 novembre, Belal, 27 ans, mon fils, s’est rendu sur la terre. Vers 10 h, il m’a appelé pour me dire que les arbres avaient été coupés à la scie à main. J’ai immédiatement appelé mon oncle et mon frère, ‘Omer, pour leur dire ce qu’il s’était passé et ils y sont allés directement. Une fois arrivés, ils m’on appelé me disant qu’un berger avait appelé un agent du Centre d’informations de B’Tselem, organisation pour les droits de l’homme. Par conséquent, l’agent est arrivé sur place et a dit à la police israélienne, qui était arrivée, tout ce qu’il s’était passé. Nous avons trouvé 106 oliviers coupés, dont 58 âgés de 3 ans, 112 de 13 ans, et 36 de 6 ans. La terre est à 800 mètres de la colonie Afijal. La police israélienne a pris le témoignage de mon oncle et de mon frère, leur disant de se rendre le lendemain au poste de police de Kiryat Arba, pour déposer plainte. Il faut indiquer que les poteaux électriques, qui sont devant la terre, sont équipés de caméras de surveillance. Cependant, la police israélienne temporise, recherche les auteurs, mais tout en les protégeant.  »

- Lundi 18 novembre, 6 h 30, des FOI, avec 4 véhicules de l’armée, 2 du Département de la Construction et de l’Organisation de l’Administration civile israélienne et un excavateur, entrent dans al-Deirat, au nord-est de Yatta. Les soldats se déploient et empêchent les civils de pénétrer sur le secteur. Les agents de l’Admnistration civile confisquent 120 m² de briques pour la construction de la nouvelle mosquée du village au motif qu’elle se construit sans le permis.

Déclaration de Mohammed Hasan A’amour au PCHR :

« Je vis à al-Dirat, au nord-est de Yatta, où je possède 19 dunums de terre. Le 20 octobre dernier, j’ai commencé la construction d’une mosquée de 184 m² sur une partie de cette terre et à mes propres frais. Le 26 octobre, nous avons fixé le plafond de la mosquée avec du béton prêt à l’emploi. Dimanche, 27 octobre, un véhicule de l’Administration civile est arrivé et nous a remis un avis pour l’arrêt des travaux de constructon de la mosquée pour absence de pemis. L’avis, qui portait le numéro 152627, indiquait le 10 novembre comme date de la session de la Commission construction et inspection du tribunal israélien. Après avoir reçu cet avis, nous sommes allés à la municipalité de Yatta pour faire don de la terre au ministère d’Awqaf (fondation). Cependant, les procédures prenaient trop de temps, et nous avons fait la donation au conseil du village. Le conseil a préparé la terre et les titres de propriété ainsi que les plans nécessaires, et il les a remis à l’avocat qui suit le dossier. Vers 6 h 30, le 18 novembre, 4 véhicules de l’armée, et 2 du Département de la construction et de l’instruction de l’Administration civile israélienne et un excavateur sont arrivés sur place et se sont arrêtés près de la mosquée. Les soldats se sont déployés dans le voisinage de la mosquée et ils nous ont empêchés d’approcher. A ce moment, j’ai discuté avec l’agent de l’Admnistration civile et lui ai dit que nous soumettions nos documents au tribunal. Je lui ai montré le reçu du dossier, mais il n’en a pas tenu compte. L’excavateur a confisqué 120 m² de briques pour la construction de la mosquée, qui avaient coûté 4000 dollars US et avaient été achetées pour terminer la construction. L’agent m’a dit que les travaux de construction dans la mosquée étaient interits et m’a remis un avis pour la confiscation des briques. »

- Le lundi 18 novembre, 6 h 30, des civils sont surpris à Qasrah, au sud-est de Naplouse, par l’arrachage de 38 plants d’olivier par des colons, des plants de 1 et 4 ans, appartenant à ‘Ali ‘Abdel Hamid Hasan, Walid Tawfiq Salamah Hasan et Tal’at Fawzi Hasan. Les colons ont essayé de démolir une pièce agricole appartenant à ‘Ali ‘Abdel Hamid Hassan, mais ils n’ont pas réussi. Les agriculteurs pensent que les colons viennent de l’avant-poste colonial Yash Kasoush, sur le secteur de Kamel et al-Marah Qetaa’, dans Qasrah. Après cela, le conseil du village a dit qu’il informait la Liaison militaire palestinienne de cette agression. Environ une demi-heure plus tard, la police israélienne, avec l’armée, arrive sur place et inspecte les dégâts.

- Mardi 19 novembre, 3 h 10, 3 colons de la colonie Hafa Gel’ad s’infiltrent dans le village de Fer’etah, au nord-est de Qalqilya et incendie un camion et un véhicule appartenant à Bahjat Mohammed Mahmoud Soliman. Il gare toujours sa voiture près de sa maison.

Déclaration d’Ibrahim Salah Soliman, 30 ans, cousin de Soliman, au PCHR :

« Mardi 19 novembre, 15 h, mes cousins se lèvent pour aller à leur travail en Israël et ils remarquent des flammes près de la maison de Bahjat. Ils l’appellent et éteignent le feu avec des tuyaux d’arrosage. Les flammes ont brûlé un camion de 2003 de 30 000 NIS et une voiture argent Mercedes, de 60 000 NIS. Après la fin de l’incendie, nous trouvons des slogans écrits en hébreu sur les murs environnants. Mon cousin a des caméras surveillance, que nous examinons, et nous voyons que vers 3 h 10, des colons masqués sont arrivés et ont perpétré leur attaque. Nous avons informé les autorités concernées et un officier israélien est venu et a emmené la caméra alléguant qu’il ferait une copie de la bande et qu’il nous la rendra dans la soirée. »




Tentatives pour créer une majorité démographique juive à Jérusalem-Est occupée

Jeudi 14 novembre, la commission de l’Urbanisme et de la Construction du district israélien a approuvé le projet du « Parc national » qui sera situé sur une partie des territoires des villages d’al-Tur et d’al-Issawiya, dans Jérusalem-Est. Selon les informations recueillies par le PCHR, ce projet confisquera 740 dunums (74 ha) de terres palestiniennes dans ces villages, en privant leurs habitants de toute expansion urbaine sur ces terres.

La Coalition civile de Jéruslam a noté que le 18 novembre 2012, la commssion de l’Urbanisme et la Construction avait déposé le dossier n° 11092 dont l’objet est la création du « parc national » dont les plans officiels s’étendent sur une zone de 738 dunums, pris sur les territoires d’al-Issawiya et al-Tur. Le premier projet a été conçu en 2005 et envisageait la construction d’un parc sur une zone de 738 dunums qui s’étendrait du sud d’al-Issawiya au nord d’al-Tur. Cependant, en 2009, ce projet a été annulé et le projet n° 11092 a été élaboré. En juillet 2009, et dans une initiative commune de la municipalité israélienne à Jérusalem, de l’Autorité du Développement de Jérusalem et de l’Autorité de la Nature et des Parcs d’Israël, le projet « Parc national » qui avait été soumis à la Commission de l’Urbanismen a été achevé. Il était décidé dans la mouture définitive du projet que les terres propriétés de l’université hébraïque ne seraient pas utilisées pour le « parc national », ce qui signifiait que davantage de terres de propriété palestinienne seraient confisquées pour la réalisation du projet. Le 5 avril 2011, la Commission locale de l’Urbanisme et de la Construction approuvait le projet.

La Coalition civile a dit que l’objectif de l’exécution du projet 11092 était de faire connaître la pente de la « Colline française » comme un « parc national » en vertu de la loi sur les Parcs, les Réserves et les Archives nationales et des Souvenirs, de 1988. En outre, selon le projet directeur de 2030, le projet 11092 vise à relier ce parc au « Saint bassin ». Selon la déclaration de l’organisation d’Urbanisme israélienne, « le Parc national » est de la plus haute importance pour les autorités israéliennes car il représente la porte est de Jérusalem. En outre, selon le projet, le site doit apparaître comme une zone ouverte à cause de sa signification stratégique et archéologique, en plus de la nécessité de préserver la nature. D’un autre côté, les autorités israéliennes ont argué que la zone où sera créé le « Parc national » constitue une partie intégrante de l’« héritage culturel israélien ». Elles prétendent que la création de ce parc « constitue une façon de préserver la signification religieuse et culturelle du site ». En outre, le site, dans son ensemble, constitue une zone archéologique, et les travaux de constructions nécessitent une coordination avec les Autorités des Antiquités, qui travaillent dans le cadre de la loi sur les Antiquités israéliennes.

Selon le projet, le statut juridique de la terre a été changé de terres destinées à la construction publique, en « parcs nationaux ». Ainsi, on ne peut plus ni construire ni urbaniser dans l’intérêt public afin de préparer le terrain pour le « parc national ». Par ailleurs, le parc vise à relier l’université hébraïque à l’ouest, avec la rue principale de la colonie Maale Adoumim à l’est, et les villages d’al-Tur au sud, et al-Issawiya au nord. D’un autre côté, les futurs projets de tourisme seront montés dans la zone dans le cadre du projet.

Le projet du « Parc national » est un élément stratégique de la réalisation du projet directeur car le parc entourera les quartiers palestiniens. Dans le même contexte, les autorités israéliennes ne font rien pour que les projets répondant aux besoins grandissants des Palestiniens pour vivre dans ces quartiers. Ainsi, la création de ce parc approfondira la crise du logement pour les Palestiniens de Jérusalem-Est, qui souffrent déjà d’un manque d’environ 46 000 logements. Les tentatives des autorités israéliennes pour accroître la pénurie de logements palestiniens à Jérusalem, et les refus systématiques d’accorder un permis de construicre créent des problèmes sociaux, psychologiques et économiques dans les communautés affectées.

Selon un document de principe du 18 novembre 2011, préparé par le Centre de Jérusalem d’aide juridique et des droits de l’homme sur ce projet, la municipalité israélienne de Jérusalem a annoncé le dépôt d’un projet pour la création d’un parc national sur le territoire d’al-Issawiya et d’al-Tur avec l’objetif d’encercler les quartiers palestiniens de Jérusalem avec des blocs de colonies illégales cherchant à imposer de nouveaux faits accomplis sur le terrain et à imposer un changement dans la situation démographique de Jérusalem ainsi qu’à réduire les terres qui pourraient servir à l’extension urbaine de la ville. Le Centre a souligné aussi que « la ratification de ce projet conduirait à la confirmation de la confiscation de 740 dunums des territoires d’al-Issawiya et d’al-Tur, qui connurent l’un et l’autre différentes vagues de confiscations pour plus de 12 000 dunums depuis 1967, notamment pour la colonie Maale Adoumim, l’université hébraïque, l’hôpital Hadassa, des terres des deux camps dans la Montagne al-Masharef et à l’ouest d’al-Issawiya, et des bandes terres du côté oriental, qui étaient séparées de Jérusalem à cause de la construction du mur d’annexion. Le Centre a indiqué aussi que ce projet était en harmonie avec un plan colonial plus vaste visant à créer une contuguïté géographhique entre Jérusalem et chaque colonie, la colonie Maale Adoumim et les colonies au nord-est de Jérusalem, en prenant en considération le fait que la zone est la porte de Jérusalem dans la zone du projet colonial E1. Le document de principe notait aussi que ce projet reliera directement les colonies du nord-est de Jérusalem, Anatout, Yamin Adam, Jev’a Ben, Besaghot, Kokhaf Ya’aqoub et les autres, avec Jérusalem au sein d’un projet, par lequel ces blocs de colonies seront maintenues sous le contrôle israélien. Ceci sera réalisé grâce à l’établissement d’un réseau assurant la sécurité des colons et qui leur serea réservé, et d’un autre réseau, pour les Palestiniens, afin que les deux parties ne se rencontrent pas.


Recommandations du PCHR à la communauté internationale - (les plus récentes, du 28 mars 2013)



Document public

Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

Rapport hebdomadaire pour la période du 14 au 20 novembre 2013 : PCHR
sur Info-Palestine.net - traduction : JPP pour la Cisjordanie et Jacques Salles pour la bande de Gaza.


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