Pas un jour ne passe, semble-t-il, sans que l’occupant ne sorte un nouveau règlement pour judaïser la mosquée Al-Aqsa. Aujourd’hui, les juifs ont un accès illimité à un des sites les plus saints de l’Islam, alors que les restrictions imposées aux musulmans augmentent de jour en jour.

Un Palestinien passe devant une peinture murale sur le thème du retour des réfugiés sur leurs terres - dans ce qui est maintenant Israël - dans un camp de réfugiés de Rafah au sud de Bande de Gaza, le 8 mai 2012 – Photo : AFP/Said Khatib

Cela fera 13 ans ce mois-ci que l’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon a forcé l’entrée dans Haram Al-Sharif, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, allumant ainsi le feu de la deuxième Intifada palestinienne, laquelle a duré plusieurs années. Aujourd’hui, les colons juifs entrent à volonté dans le lieu saint musulman, avec la bénédiction des plus hautes autorités de l’État sioniste.

En même temps que sont lancés des appels pour des rassemblements de masse à Jérusalem à l’occasion des vacances juives la semaine prochaine, la Knesset a publié une loi permettant à des « juifs d’aller prier sur l’Esplanade des mosquées. » Lors d’une réunion agitée du comité de la Knesset pour les affaires intérieures, lundi dernier 16 septembre, les députés ont voté pour permettre « aux croyants juifs » d’entrer sur l’Esplanade des mosquées tout au long des vacances juives, longues d’une semaine.

Les Palestiniens sont très inquiets du fait qu’au cours de cette période, les colons et les militants juifs auront libre accès pour entrer dans Haram al-Sharif. Tous les efforts ont été faits pour isoler Jérusalem des secteurs palestiniens contigus, forçant la ville à faire face seule à la catastrophe imminente. Cela a été mis en œuvre en augmentant le nombre de barrages militaires que les Palestiniens de Cisjordanie doivent traverser pour entrer dans la ville occupée, en même temps que sont imposées des restrictions sur l’âge de ceux voulant assister aux prières du vendredi à la mosquée sainte dans le secteur occupé en 1948.

Les plans israéliens pour diviser Haram Al-Sharif entre juifs et musulmans - comme cela a été fait avec la mosquée d’Ibrahimi dans Hébron il y a de nombreuses années - ne sont plus à confirmer, des membres de la Knesset réclamant que certains jours de culte soient désignés pour les juifs et d’autres pour les musulmans, jetant de ce fait les bases d’une division d’un des sites les plus saints de l’Islam.

Quelques députés israéliens ont même commencé à discuter l’idée de permettre aux juifs d’entrer sur l’esplanade des mosquées à tout moment, par toutes les entrées disponibles, alors que les autorités de l’occupation prévoient de boucler tous les barrages militaires autour de la Cisjordanie et de Gaza à l’occasion des vacances juives, comme elles l’avaient fait récemment pendant le Yom Kippour.

Les Palestiniens sont très inquiets à l’idée qu’au cours de cette période, les colons et les militants juifs se voient donnés libre accès sur le Haram al-Sharif. Ces inquiétudes n’ont fait que se renforcer, suite aux appels à la Knesset pour qu’on ne permette qu’aux seuls juifs d’entrer dans le lieu saint pendant les vacances juives.

Durant le Yom Kippour, l’occupant a préparé ce scénario en interdisant l’accès à la mosquée aux musulmans ayant moins de 50 ans, alors que le Haram al-Sharif restait ouvert aux colons juifs.

19 septembre 2013 – Al-Akhbar – Vous pouvez consulter cet article à :

Traduction : Info-palestine.eu – Naguib