Les forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette période du 12 au 18 septembre 2013 :

• les FOI ont tué un civil palestinien et en ont blessés 4 autres, dont 3 enfants, dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie ;
• les FOI ont continué d’utiliser une force excessive contre les manifestants non violents en Cisjordanie :
  • des dizaines de civils ont souffert de l’inhalation des lacrymogènes ;
• les FOI ont conduit 42 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie et 4, limitées, dans la bande de Gaza :
  • au moins 41 civils palestiniens, dont 9 enfants, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
• Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
  • les FOI ont monté des dizaines de checkpoints en Cisjordanie ;
• les forces navales d’occupation israéliennes ont continué de prendre pour cible les pêcheurs palestiniens en mer :
  • elles ont ouvert le feu sur des pêcheurs dans le nord de la bande de Gaza ;
• les FOI ont continué de soutenir les activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
  • les FOI ont démoli un complexe d’habitations où vivaient 10 familles palestiniennes, comprenant notamment des agriculteurs et des bergers, dans le secteur de Mak’oul, dans le nord de la vallée du Jourdain ;
  • elles ont démoli 4 installations civiles à Barta’a, et rasé 5 dunums de cultures (5000 m²) au sud de Qalqilya ;
  • elles ont remis des avis pour l’arrêt de travaux de constructions de deux maisons, au nord de Bruqin ;
  • des colons ont mis le feu à une maison en cours de construction à Madama, au sud de Naplouse ;
  • des colons se sont emparés d’un puits d’eau et se sont livrés à des rites talmudiques, au sud de Bethléhem ;
  • les FOI ont obligé des dizaines de familles dans le nord de la vallée du Jourdain à évacuer le secteur sous le prétexte d’entraînement militaire.

Des civils palestiniens assis près des décombres de leurs habitations dans le secteur de Makhoul, dans le nord de la vallée du Jourdain, où les FOI ont démoli plusieurs habitations faisant des sans-abri de 48 Palestiniens, dont 17 enfants.

Tirs

 Le 16 septembre, à environ 6h30, des canonnières israéliennes stationnées au large d’Al-Waha au nord-ouest de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu surdes bateaux de pêche qui naviguaient dans la limite des 4 miles nautiques. Les pêcheurs sont rentrés à terre craignant d’être blessés ou arrêtés. Cependant, ni victimes, ni dégâts matériels n’ont été signalés.

 Le 17 septembre, les FOI ont tué Islam Hussam al-Tubasi, 20 ans, et blessé 4 autres Palestiniens, dont 3 enfants, dans le camp de réfugiés de Jénine. Al-Tubasi a été blessé de 2 balles dans le ventre, quand les FOI ont envahi sa chambre. Elles l’ont sorti de la maison, en sang, et ont à nouveau tiré sur lui, dans les jambes, devant le bâtiment. Ceci s’est passé quand les FOI ont investi le camp puis la maison de la victime. Durant l’attaque, des jeunes se sont rassemblés et ont lancé des pierres sur les véhicules de l’armée israélienne. En réaction, les soldats ont tiré des balles d’acier enrobées de caoutchouc et des bombes assourdissantes sur les jeunes. 4 civils, dont 3 enfants, ont été blessés.

 Le 13 septembre, Nesfat Ishteiwi, 25 ans, a été touché par une grenade lacrymogène à la tête, lors d’affrontements entre Palestiniens et FOI quand celles-ci ont pénétré dans Qalqilya.

 Le même jour, les FOI ont agressé Nabila Abu Daiya, 29 ans, personne handicapée, sa sœur Jamila, 30 ans, et leur tante Maliha, 50 ans, quand les Israéliens ont investi Kherbet Safa, au sud de Beit Ummar.

 Le 12 septembre, 7 civils ont pris des balles et des éclats quand les FOI sont entrées dans Naplouse, pour assurer la protection de colons qui se rendaient sur la Tombe de Joseph, pour se livrer à des rites talmudiques. Les Israéliens ont arrêté l’un des blessés après lui avoir fait la chasse. Ils ont prétendu que le blessé avait tiré sur eux.

Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils et les biens palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Jeudi 12 septembre

1 h, les FOI entrent dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron. Elles patrouillent dans les rues et se postent dans le centre du camp. Elles investissent la maison de Majed Tayseer al-Titi, 19 ans, qui est arrêté. Pendant ce temps, des jeunes se sont rassemblés et se mettent à lancer des pierres et des bouteilles vides sur les soldats de l’occupation, qui répliquent en lançant des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes. De nombreux civils inhalent les gaz.

Dans les mêmes moments, les FOI entrent dans le camp de réfugiés d’al-Fawar, au sud d’Hébron : même opération, et raid sur la maison d’Abdul Hamid al-Bayed, 49 ans, dont 2 fils sont arrêtés ; Mahmoud, 19 ans, et Islam, 20 ans, qui sont conduits vers une destination inconnue.

2 h, incursion dans al-Koum, à l’ouest de Doura ;

et dans Naplouse, dans le but de protéger des colons qui entrent dans le secteur de la Tombe de Joseph pour se livrer à des rites talmudiques. Les FOI patrouillent à proximité du camp de réfugiés d’Askar, à l’est de Naplouse. Vers 2 h 15, un feu nourri se fait entendre et un blessé s’approche vers l’entrée de l’école de filles d’Askar. Le jeune homme est blessé d’une balle dans la jambe gauche. Des civils accourent et appellent une ambulance. Les soldats de l’occupation, qui prétendront que le jeune avait tiré sur eux, lui font la chasse et ouvrent le feu sur les civils. 6 sont blessés. Le premier blessé et 4 des suivants fuient vers une maison appartenant à Emad Abu Tayoun, et se barricadent derrière la porte. Les 2 autres blessés se sauvent à travers les rues. Comme les soldats ne peuvent entrer dans la maison, ils brisent une fenêtre au rez-de-chaussée et lancent 2 bombes assourdissantes à l’intérieur. Ils entrent, mais dans l’intervalle, les 4 blessés se sont échappés par une autre fenêtre, mais le premier blessé n’y est pas parvenu. Il se cache dans une pièce, les soldats l’arrêtent. Son nom est Hosam Qatnani, 20 ans, du camp de réfugiés d’Askar. Il a saigné abondamment de ses blessures.

En outre, les FOI fouillent la maison et arrêtent Emad Abu Tayoun, 55 ans, et ses deux fils : Abdul Fattah, 25 ans, et Abdullah, 21 ans. Dans le courant de la matinée, Emad et Abdul Fattah sont libérés au checkpoint Hawara, alors qu’Abdullah et Qatnani restent en détention.

Les personnes blessés et conduites à l’hôpital Rafidiya à Naplouse sont :

• Morad Fayez Msallam, 26 ans, du camp d’Askar, blessé d’une balle dans le dos et d’un éclat dans la main droite ;
• Ahmed Yasser Shkokani, 19 ans, blessé d’une balle dans la main droite ;
• Yehya Abdul Rahman Salem, 18 ans, blessé d’un éclat dans le dos ;
• Mohammed Sa’id Ziada, 23 ans, blessé d’un éclat dans la jambe gauche ;
• Tha’er Fat’hi Qandil, 26 ans, blessé d’une balle dans les deux cuisses, et
• Qassam Fat’hi Qandil, 19 ans, blessé d’un éclat dans la main droite.

En début de matinée, les FOI entrent dans Kofur Ra’i, au sud-ouest de Jénine, patrouillent et se postent dans le quartier nord : raid sur la maison de Majdi Walid al-Sheikh Ibrahim, 27 ans, qui est arrêté.

3 h 45, incursion dans Seer : les soldats se postent à proximité de l’entreprise agricole Top Field, ils l’investissent et s’emparent de tous les ordinateurs et de 5 tracteurs. Ils arrêtent Odai Mohammed Daraghma, 24 ans, et Mohammed Mohanned al-Kailani, 23 ans, puis se replient.

4 h 30, incursion dans ‘Allar, au nord-est de Tulkarem ;

dans la partie est de Baqa, au nord de Tulkarem ;

dans ‘Etil, au nord de Tulkarem.

À environ 07h00, les forces israéliennes ont pénétré à environ 200 mètres dans Abu Rida à l’est du village de Khuza’a, à l’est de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza. Ils ont nivelé des terres le long de la clôture de la frontière et se sont retirés plus tard.

10 h, incursion dans al-Jalama, au nord de Jénine. Une source locale a déclaré au PCHR que les FOI avaient testé l’eau des puits artésiens du village. Puis elles se sont retirées.

13 h, dans Zeita, au nord de Tulkarem : patrouilles, raid sur la maison de Mohammed Rafe’ Mer’i, qui est arrêté ; puis raid sur la maison d’Ehab Mohammed Abu Hamda, 23 ans, lui aussi arrêté.

19 h, les FOI arrêtent Ali Abdullah Saleh Sweidan, 15 ans, qui se trouve sur les terres agricoles de sa famille, et qui touchent à la route n° 55, au nord du village. Les FOI descendent de leurs véhicules et s’avancent sur les terres. Ils menottent Sweidan et le conduisent vers une destination inconnue.

23 h 30, incursion dans le secteur entre Jénine et Kofur Dan, au nord-ouest de Jénine : les FOI ratissent la zone puis se retirent.

Vendredi 13 septembre

10 h 10, les FOI entrent dans Kofur Qaddoum, à l’est de Qalqilya : patrouilles dans les rues et raid sur la maison de Mahmoud’Aqel ; les soldats grimpent sur la terrasse et transforment la maison en site militaire. Des affrontements éclatent entre civils palestiniens et forces israéliennes. Nesfat Mahmoud Ishtaiwi, 25 ans, est touché par une lacrymogène à la tête.

15 h, incursion dans Kherbet Safa, au sud de Beit Ummar : les soldats patrouillent et se postent dans le centre du village ; des garçons qui se sont rassemblés leur lancent des pierres ; les soldats les pourchassent en lançant des grenades lacrymogènes. Des dizaines de civils inhalent les gaz. 16 h, des renforts israéliens arrivent dans le secteur. Deux soldats s’en prennent à Nabila Mahmoud Abu Daiya, 29 ans, une femme handicapée au niveau du ventre, de la poitrine et des jambes. Elle souffre de contusions. Les soldats agressent aussi sa sœur Jamila, 30 ans, et sa tante Maliha Rashid Abu Daiya, 50 ans, alors qu’elles tentent de discuter avec les soldats israéliens. La mère de Nabila a dit au PCHR que l’état de santé de Nabila est grave, elle s’éveille la nuit en hurlant depuis.

Le frère de Nabila, Majid Abu Daiya, 35 ans, a déclaré au PCHR :

« Vers 16 h 30, vendredi 13 septembre, ma sœur Nabila, 29 ans, qui souffre de maladie mentale, revenait de chez mon grand-père qui habite à environ 200 mètres de chez nous. Les FOI patrouillaient dans les rues, arrivant de la colonie Karmi Tsouor. Un véhicule s’est arrêté et un soldat en est descendu pour tirer Nabila par les cheveux et la jeter au sol. Il a commencé à la frapper à la tête, dans le dos, la poitrine et les jambes. Elle hurlait, mais en vain. Quelques minutes plus tard, ma tante Maliha a essayé de parler avec le soldat et de le repousser de Nabila, mais un autre soldat a jeté au sol ma tante et mon autre sœur, Jamila. Dans l’intervalle, des habitants du quartier dont moi-même nous sommes approchés, alors que Nabila hurlait. Nous l’avons éloignée, mais les soldats israéliens ont commencé alors à lancé des bombes assourdissantes. »

21 h, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud d’Hébron. Les soldats se postent à l’entrée principale du camp et bloquent les véhicules palestiniens. Des garçons se regroupent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur l’occupant qui réplique avec des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. De nombreux jeunes inhalent les lacrymogènes. Vers 22 h, les FOI retournent sur la route de contournement n° 60 et empêchent les civils d’entrer et de sortir du camp.

22 h, incursion dans Zaita, au nord de Tulkarem, où l’occupant patrouille en lançant des flash-bombes en l’air, puis se retire.

Samedi 14 septembre

21 h, incursion dans le secteur de Bab al-Zawiya, dans le centre d’Hébron : patrouilles dans les rues, jets de pierres par des jeunes Palestiniens sur l’occupant israélien qui réplique en lançant des bombes assourdissantes, des lacrymogènes et en tirant des balles caoutchouc. Des dizaines de jeunes inhalent les gaz.

21 h 30, dans Ya’bad, au sud-ouest de Jénine : les soldats se postent dans le quartier ouest, investissent et fouillent 3 maisons où ils arrêtent 3 enfants de 15 ans : Mohammed Abdul Nasser ‘Abadi, Hani Talal Zaid, et Adham Ibrahim Abu Rmeila.

23 h, dans Beit Ummar : les soldats se postent à l’entrée dans le secteur d’al-Ein, ils se déploient entre les maisons et interpellent Bader Ibrahim Abu Maria et Amjad Saber Abu Maria, 17 ans tous les deux. Ils contrôlent leur carte d’identité et les emmènent vers une destination inconnue.

Dimanche 15 septembre

1 h, incursion dans Beit Ummar : raid sur la maison de Mohammed Yusef Ikhlail, 17 ans, qui est arrêté. Dans le même temps, des garçons se regroupent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur les véhicules de l’occupant qui réplique. Des dizaines de jeunes inhalent les lacrymogènes. Vers 2 h 30, l’occupant se retire.

1 h 30, incursion dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : les soldats se déploient entre les maisons et interpellent Yusef Tayseer al-Titi, 18 ans, alors qu’il rentre chez lui. Ils interpellent aussi Walid al-Titi, 33 ans, volontaire au centre de B’Tselem. Pas d’arrestation.

Dans les mêmes moments, incursion dans Zaita à nouveau : patrouilles dans les rues, jets de pierres par les jeunes et réplique de l’occupant à coups de lacrymogènes et de bombes assourdissantes.

18 h, dans le camp de réfugiés d’al-Aroub, au nord d’Hébron : patrouilles dans les rues, arrestation de Nour al-Din Abu Sham’a, 10 ans, alors qu’il est devant sa maison. Il est arrêté sous le prétexte qu’il a lancé des cailloux sur des véhicules israéliens qui circulaient sur la route de contournement n° 60. Il est conduit au checkpoint à l’entrée du camp puis emmené vers une destination inconnue.

Lundi 16 septembre

1 h, incursion dans al-Moureq, au sud-ouest de Doura : l’occupant patrouille dans les rues, investit et fouille la maison de Tayseer Mohammed ‘Awawda ; il garde la famille à l’extérieur ; et il arrête les deux fils d’‘Awawda : Alaa’, 20 ans, et Mo’ath, 21 ans.

1 h 30, dans Birzait, au nord de Ramallah.

1 h 45, dans Deir Estia, au nord de Salfit : raid et fouille sur 3 maisons ; en outre, l’occupant tire à balles caoutchouc sur Sa’ed Ezzat Mansour, 17 ans, tout en arrêtant son frère, ‘Ahed. Sa’ed est blessé d’une balle dans la jambe droite. 3 Palestiniens sont arrêtés :

• ‘Ahed Ezzat Mansour, 24 ans ;
• Mo’athe Abdul Halim Mansour, 23 ans, et
• Khalil Ahmed Mansour, 20 ans.

2 h, incursion dans de nombreux quartiers d’Hébron. Les soldats patrouillent dans les rues et entrent sur le quartier d’Abu al-Da’jan, à l’ouest de la ville. Ils investissent et fouillent la maison d’Abdullah Zaidan al-Junaidi, 22 ans, qui est arrêté ; raid et fouille aussi sur la maison du député au Conseil législatif palestinien Hatem Qafisha, 60 ans, à Wad al-Hariya, au sud de la ville ; l’occupant arrête son fils Sultan, 19 ans, et le conduit vers une destination inconnue.

Dans les mêmes moments, incursion dans Beit Ummar à nouveau : l’occupant se poste à l’entrée du village, investit la maison de Yusef Hassan Ikhlail, regroupe toute la famille dans une pièce et attaque son fils Aktham, 21 ans, et l’arrête. Les soldats empêchent Aktham de s’habiller et l’obligent à marcher avec eux pendant environ 2 kilomètres jusqu’à d’autres soldats stationnés à l’entrée du village. Dans le même temps, les Israéliens investissent et fouillent la maison de Zain Hesham Abu Maria, 17 ans, qui est arrêté.

Il faut indiquer que le nombre de personnes arrêtées à Beit Ummar monte à 94, dont 67 mineurs, depuis le début de l’année.

2 h 30, incursion dans Beit Awwa, au sud de Doura : raid sur la maison d’Abdullah Khalil Masalma, 26 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue,

et dans Taqou’, au sud-est de Bethléhem : raid et fouille sur la maison de Mohammed ‘Adel al-‘Emour, 23 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

À environ 06h00, les forces israéliennes ont pénétré à environ 200 mètres dans l’est du cimetière al-Shuhada ’, à l’est de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Ils ont nivelé des terres le long de la clôture frontalière et ont ouvert le feu de façon sporadique. En conséquence, des dizaines d’agriculteurs se sont vu refuser l’accès à leurs terres, craignant d’être blessés. Les forces israéliennes se sont retirées à environ 12h00 le même jour. Ni dégâts matériels ni victimes n’ont été signalées.

10 h, incursion dans Rantis, au nord-ouest de Ramallah.

11 h, dans Kherbatha al-Musbah, à l’ouest de Ramallah.

12 h 55, des FOI, accompagnées d’agents de l’Administration civile israélienne de la colonie Gush Etzion, entrent dans Beit Fajjar, au sud-est de Bethléhem. Elles se postent à Khellet Hajja, dans l’est du village, où il y a des carrières, et les ferment complètement. Les agents de l’Administration civile commencent à démonter les machines et les confisquent.

Mardi 17 septembre

1 h 30, incursion dans Ertah, périphérie sud-ouest de Tulkarem : l’occupant patrouille, investit et fouille la maison de Yehya Nimer Abu Mo’amere, 29 ans, qui est arrêté et conduit vers une destination inconnue.

2 h, dans Beitouniya, à l’ouest de Ramallah : patrouilles dans les rues, raids sur 2 maisons et arrestations de 2 civils qui sont conduits au centre de détention d’Ofer :

• Tha’er Fakher Yusef, 22 ans, employé au département du contrôle municipal, et
• Abdul Aziz Ouda Jebril, 25 ans.

2 h 30, dans ‘Aboud, au nord-ouest de Ramallah : patrouilles et raids sur 3 maisons et arrestations de 2 civils :

• Obada Mohammed Barghouthi, 28 ans, et
• Karim Ezzat Barghouthi, 21 ans.

En outre, les Israéliens remettent à Ahmed Hassan Barghouthi, 20 ans, une convocation devant le Service de Renseignements israéliens au centre de détention d’Ofer.

3 h, incursion dans Qalqilya : patrouilles dans les rues, raid sur la maison de Bashir Taha Nazzal, dont le fils Mohammed, 24 ans, est arrêté et son autre fils, ‘Amid, 23 ans, est agressé par les soldats. Les FOI se retirent vers 4 h 30.

Bashir Taha a déclaré au PCHR :

« Vers 3 h, je me suis réveillé et j’ai entendu du bruit dans nos chambres. J’ai vu que des soldats israéliens étaient entrés dans la maison pendant qu’on dormait. Nous avons eu peur, comme si c’était un cauchemar. Nous ne pouvions pas comprendre comment ils étaient entrés. Nous avons découvert qu’ils avaient endommagé les portes avec un outil spécial et qu’ils avaient investi les chambres des enfants pendant qu’ils dormaient. Ils ont arrêté mon fils Mohammed et se sont servis de son frère ‘Amid comme d’un bouclier humain. Ils ont menotté ‘Amid et lui ont ordonné de les conduire dans la chambre de Mohammed et ils l’ont réveillé. Un soldat l’a poussé, sa tête a heurté un ventilateur et il s’est mis à saigner. En plus, ils ont vandalisé le contenu de la chambre de Mohammed et l’ont arrêté. L’officier a ordonné à ses frères de faire venir sa mère pour qu’elle lui dise au revoir. Moi, ils m’ont gardé dans une autre pièce. On ne sait pas où ils ont emmené Mohammed.  »

Dans une utilisation excessive d’une force redoutable, le mardi matin, 17 septembre, les FOI tuent un civil palestinien et en blessent 4 autres, dont 3 enfants, dans le camp de réfugiés de Jénine.

D’après les investigations conduites par le PCHR, et les témoignages des deux frères de la victime - Kamal, 34 ans, et Mustafa, 23 ans - vers 2 h 30, mardi 17 septembre, les forces israéliennes, dans environ 22 véhicules, entrent dans le camp de réfugiés de Jénine, à l’ouest de la ville de Jénine. Des jeunes hommes se rassemblent et lancent des pierres sur les véhicules israéliens. En réponse, les soldats tirent à balles d’acier enrobées de caoutchouc et lancent des bombes assourdissantes. Les affrontements se poursuivent pendant quelques heures, sans qu’on signale de victimes. Vers 6 h, les Israéliens reculent à la limite du camp. Une demi-heure plus tard, une unité spéciale des forces d’occupation arrive avec 4 véhicules à l’intérieur du camp. Elle stationne dans le centre du camp. Les soldats qui sont en uniforme noir investissent un immeuble d’habitation de 3 étages, appartenant à Hussam al-Tubasi. Ils défoncent les portes de l’immeuble et montent sur la terrasse où il y a une pièce où les fils du propriétaire, Islam, 20 ans, et Mustafa, 23 ans, habitent. Islam et Mustafa sortent pour voir ce qu’il se passe car ils ont entendu des explosions. Immédiatement, les soldats frappent Mustafa à coups de pied, le jettent au sol et le menottent. Il voit les soldats israéliens repousser Islam à l’intérieur de la pièce. Deux soldats alors font descendre Mustafa au deuxième étage et le détiennent dans une salle de bains. Dans l’intervalle, des bruits de coups de feu s’entendent sur la terrasse. Quelques minutes plus tard, les soldats redescendent, emmenant Islam qui perd son sang. Ils lui tirent dans les jambes devant l’immeuble, et l’emmènent.

Peu après, les FOI font venir des renforts dans le camp. Des jeunes et des enfants se rassemblent et lancent des pierres et des grenades à main artisanales sur les Israéliens qui ont encerclé la maison d’al-Tubassi. Les soldats ouvrent le feu au jugé. 4 civils, dont 3 mineurs, sont blessés :

• Saladin Na’el Ghazzawi, 23 ans, blessé d’une balle dans la cuisse droite ;
• Mohammed Khaled Taleb, 12 ans, blessé d’une balle dans une cuisse ;
• Abdul Rahman Taha Abu Sirriya, 12 ans, blessé d’une balle dans le genou droit, et
• Mohammed Wa’el Ghazzawi, 16 ans, blessé d’une balle dans le pied droit.

À environ 06h20, les forces israéliennes ont pénétré à environ 200 mètres dans l’est du village de Khuza’a, à l’est de Khan Yunis. Elles ont nivelé des terres le long de la frontière et se sont retirées 4 heures plus tard.

Dans l’après-midi, une ambulance du Croissant-Rouge de Palestine arrive au poste militaire de Salem, au nord-ouest de Jénine, et récupère le corps d’Islam, alors qu’il a été déclaré décédé dans hôpital israélien. Le corps est emmené à l’hôpital de Jénine où des sources médicales déclarent que la victime a été touchée par deux balles réelles dans le ventre, et deux autres dans les jambes.

Des sources locales confirment que Mohammed Bassam al-Fayed, 21 ans a été arrêté chez lui durant l’opération militaire.

23 h, incursion dans Beit ‘Our al-Tahta, au sud-ouest de Ramallah.

Mercredi 18 septembre

1 h, les FOI entrent dans Yatta, au sud d’Hébron, patrouillent dans les rues de la ville puis se retirent.

1 h 30, dans Naplouse : avec des raids sur plusieurs maisons, et arrestations de Mohammed Nayef Dawood, 29 ans, et Mohammed Ibrahim Ja’arah, 20 ans, qui sont conduits vers une destination inconnue.

2 h, dans Safa, à l’ouest de Ramallah : raid sur la maison de Rashad Mohammed Nasser, 49 ans ; les Israéliens remettent à son fils Marcel, 21 ans, une convocation devant les Renseignements israéliens pour le lundi, 23 septembre, au centre de détention d’Ofer.

3 h, dans le camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud d’Hébron.

Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion

Ces manifestations sont organisées chaque semaine par les Palestiniens, avec des défenseurs des droits de l’homme internationaux et israéliens, pour protester contre la construction du mur d’annexion et les activités d’implantation coloniale en Cisjordanie.

Bil’in, à l’ouest de Ramallah : vendredi 13 septembre, après les prières, des dizaines de Palestiniens et de militants internationaux et israéliens organisent une manifestation non violente, comme chaque semaine, pour protester contre la construction du mur et les colonies. Les manifestants lèvent des drapeaux palestiniens et se dirigent vers le mur. Les Israéliens ont fermé la porte du mur avec des barbelés et quand les manifestants tentent de traverser pour aller sur leurs terres derrière le mur, ils sont arrêtés par l’occupant. Les manifestants lancent des pierres sur les soldats qui répliquent en tirant à balles réelles, à balles caoutchouc, en lançant des bombes assourdissantes et des grenades lacrymogènes. Ils pourchassent les manifestants jusque dans les oliveraies à la sortie du village. Des dizaines de ceux-ci inhalent les lacrymogènes ou prennent des coups par l’occupant.

Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi, Palestiniens, militants israéliens et internationaux organisent la manifestation hebdomadaire contre la construction du mur et les colonies. Ils se dirigent vers le mur. Les soldats ont fermé la porte du mur avec des barbelés et les manifestants sont bloqués par les soldats israéliens. Ils leur jettent des pierres et les soldats répliquent. Même scénario qu’à Bil’in.

Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : au même moment, ce vendredi 13 septembre, manifestation des Palestiniens et d’internationaux place des Martyrs à Nabi Saleh, comme chaque semaine, contre le mur et les colonies. Les manifestants marchent vers les terres palestiniennes qui sont convoitées par les colons israéliens de la colonie Halmish. Depuis le matin, les soldats de l’occupation ont fermé toutes les entrées du village pour empêcher des Palestiniens, des internationaux, et des journalistes de rejoindre la manifestation. A leur arrivée sur les lieux, les soldats tirent, à balles réelles, à balles caoutchouc, lancent des bombes assourdissantes et des lacrymogènes, font la chasse aux manifestants à l’intérieur du village et les aspergent eux et les maisons avec de l’eau usée. Des dizaines de Palestiniens inhalent les lacrymogènes ou prennent des coups.

Kofur Qaddoum, au nord-est de Qalqilya : toujours vendredi, des Palestiniens et des internationaux manifestent ; ils se dirigent vers l’entrée est du village pour protester contre sa fermeture par une porte métallique depuis l’Intifada al-Aqsa. Les Israéliens leur lancent des lacrymogènes au jugé. Des dizaines de manifestants inhalent les gaz.

Restrictions aux mouvements

De graves restrictions sont maintenues aux mouvements des Palestiniens dans toute la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée. Des milliers de Palestiniens, de Cisjordanie et de la bande de Gaza, sont toujours interdits d’accès à Jérusalem.

Le blocus illégal de la bande de Gaza, qui s’est renforcé depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique de la bande de Gaza.

Les autorités israéliennes imposent des mesures qui sapent la liberté de commerce, notamment des produits de première nécessité pour la population de la bande de Gaza et les produits industriels et agricoles à l’exportation. Pendant 7 années consécutives, Israël a renforcé le blocus terrestre et maritime pour isoler la bande de Gaza de la Cisjordanie, y compris Jérusalem occupée, et des autres pays du monde. Il en résulte une flagrante violation des droits économiques, sociaux et culturels, et une détérioration des conditions de vie de 1,7 million d’habitants. Les autorités israéliennes ont monté le passage de Karm Abu Salem, en tant que passage unique pour les importations et exportations, de sorte qu’il a tout contrôle sur l’économie de la bande de Gaza, laquelle se détériore au fils des années en raison de la pénurie des importations. Elles visent aussi à imposer une totale interdiction sur les exportations de la bande de Gaza.

Les autorités égyptiennes ont fermé Rafah International, le mercredi 11 Septembre 2013, à la suite d’une attaque contre des soldats égyptiens dans le Sinaï.

Le jeudi et vendredi 12 et 13 Septembre 2013, le passage de Beit Hanoun (Erez) a été complètement fermé à cause de fêtes juives.

Israël poursuit un bouclage serré des TPO, imposant des restrictions graves aux mouvements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.

Durant la semaine écoulée, les Israéliens ont imposé des restrictions supplémentaires aux déplacements des civils palestiniens :

Ramallah  :

• lundi 16 septembre, les FOI reprennent position sur le checkpoint d’‘Attara, à l’entrée nord de Bir Zeit, au nord de Ramallah ; ils stoppent et fouillent tous les véhicules palestiniens ;
  • 22 h, elles montent un checkpoint à l’entrée principale de Beit Lisya, au sud-ouest de Ramallah, même opération ;
• mardi 17 septembre, 8 h 30, les FOI montent un checkpoint à l’entrée de Beit ‘Aur al-Fouqa, au sud-ouest de Ramallah, même opération.

Hébron  :

• jeudi 12 septembre, 8 h, pose d’un checkpoint à l’entrée sud de Halhoul, au nord d’Hébron ; les Israéliens bloquent et fouillent tous les véhicules palestiniens ;
  • 16 h, autre checkpoint à l’entrée du camp de réfugiés d’al-‘Aroub, au nord de la ville, même opration ;
  • 17 h, les FOI ferment le quartier de la mosquée Ibrahimi dans le centre d’Hébron jusqu’au samedi 14, en raison des fêtes juives ;
• vendredi 13 septembre, 15 h, pose d’un checkpoint à l’entrée de Kharsa, au sud d’Hébron ; arrêt et fouille de chaque véhicule palestinien ;
• lundi 16 septembre, 19 h, les FOI ferment l’entrée du camp de réfugiés d’al-Fawar, au sud d’Hébron, avec une porte métallique ; elles arrêtent et fouillent tous les véhicules ; des garçons palestiniens se regroupent et lancent des pierres sur l’occupant, qui réplique aussitôt avec des grenades lacrymogènes et des bombes assourdissantes ;
• mercredi 18 septembre, 7 h 30, les FOI montent un checkpoint à l’entrée nord d’Hébron ; même opération.

Salfit  :

• dimanche 15 septembre, 8 h 50, les FOI posent un checkpoint à l’entrée ouest de Marda, au nord de Salfit, même opération ;
  • 18 h, idem à l’entrée de Deir Ballout, à l’ouest, même opération ;
• lundi 16 septembre, 14 h 50, pose d’un checkpoint à l’entrée de Kufor al-Dik, même secteur, même opération.

Activités de colonisation et agressions par les colons contre les civils palestiniens et leurs biens

 Jeudi 12 septembre, 6 h, les FOI, accompagnées de 2 bulldozers, entrent dans l’est de Barta’a, village isolé par le mur d’annexion, à l’ouest de Jénine. Elles déclarent cette zone, Zone militaire fermée. Les bulldozers commencent la démolition de 4 structures civiles. Dans l’intervalle, des jeunes se sont rassemblés et lancent des pierres sur l’occupant, qui réplique. Les FOI terminent la démolition des 4 structures et se retirent.

Ces structures sont :

• un complexe en construction de 600 m² comprenant 10 magasins, appartenant à Hamza Ibrahim Qabha ;
• un atelier de réparation automobile et un hangar pour la taille du marbre appartenant à Mohammed Hassan Qabha, et
• d’un autre atelier de réparation automobile appartenant à Samer Rabah Qabha.

 Dans les mêmes moments, des bulldozers israéliens nivèlent de nombreux dunums de terres agricoles dans les villages d’Ezbet Jal’oud, Ras Atiya et Magharet al-Dab’ah, au sud de Qalqilya. Ils rasent près de 5 dunums (5000 m²) de terres appartenant à des civils qui ont acheté ces terres il y a deux ans et qui sont de Kofur Tholth, Tamoun et Qalqilya. Zaher Mara’ba, du conseil de village de Ras Atiya, dit que les bulldozers israéliens ont arraché les arbres et les plants, et les ont confisqués. Les terres étaient plantées d’oliviers, avocatiers, goyaviers, noisetiers, jujubiers et citronniers.

Salim Mahmoud Bsharat, 45 ans, a déclaré au PCHR :

« Mon nom est Salim Mahmoud Bsharat, 45 ans, et je suis du village de Tamoun. Je vis à Qalqilya. J’ai acheté une bande de terre appelée Khellet al-‘Ashra il y a deux ans à son propriétaire qui vit à Ras Atiya. J’ai planté des arbres de 8 ans d’âge. Ma terre est comme un jardin, avec tous ses oliviers, citronniers, avocatiers, goyaviers, jujubiers, cactus, pêchers, abricotiers et pommiers. Vers 6 h, jeudi 12 septembre, un héritier de l’ancien propriétaire de la terre m’appelle au téléphone et me dit que des bulldozers israéliens nivèlent ma terre. Moins d’une heure plus tard, j’arrive sur place et je les vois en train d’arracher et de voler mes propres arbres. J’enrage devant ce que je vois. En plus, un officier me dit que je dois démolir la pièce et la salle de bains qui se trouvent sur ma terre. J’ai refusé et je lui ai dit qu’il n’avait qu’à les démolir lui-même. Je lui ai dit aussi, "Moi je construis, et vous, vous démolissez ; je plante et vous arrachez. C’est votre travail, pas le mien." Il m’a donné une semaine de délai pour les démolir sous le prétexte que la terre appartient aux forces israéliennes. En outre, ils ont démoli un mur de soutènement et endommagé une clôture et une canalisation pour l’eau utilisée pour l’irrigation.  »

 Même jour, 19 h 10, les FOI distribuent des avis pour l’arrêt de travaux de constructions de deux maisons à Bruqin, à l’ouest de Salfit, au motif qu’il n’y a pas de permis de construire, alors qu’elles se trouvent en zone sous contrôle israélien (Zone C). Ces maisons appartiennent à :

• Mohammed Salim Barakat, 35 ans, avec une famille de 6 membres ; sa maison est prévue avec 2 étages, et
• Mohammed Abdul Fatah Samara, 75 ans, avec une famille de 8 membres ; et une maison d’un étage.

 Dimanche matin, 15 septembre, un groupe de colons de la colonie Yitzhar, qui s’est montée sur les terres du village de Madama, au sud de Naplouse, met le feu à une maison en construction appartenant à Ra’ed Jadallah Nassar. La maison, de 120 m², est située dans la zone montagneuse nord.

Selon les investigations conduites par le PCHR, vers 9 h, ce jour-là, pendant que Ra’ed, qui est maître d’école à Madama, faisait la classe, il a reçu un appel téléphonique de son frère qui lui a dit que des colons étaient en train d’incendier sa maison en construction dans la zone montagneuse nord. La maison est à environ 1500 mètres de la colonie. Le matériel de construction, le bois, le générateur pour l’électricité, un poste de télévision, un ordinateur, un haut-parleur, deux citernes pour l’eau, et les réseaux de distribution pour l’eau et l’électricité, tout avait pris feu.

 Lundi, 16 septembre, des colons des colonies Eliezer et Daniel, sur les terres du village d’al-Khader, au sud de Bethlhem, entrent dans la zone de Zaqandah, au sud du village. Ils endommagent l’accès principal à un puits d’eau potable sur une terre qui appartient à Taha Ahmed Salah, 55 ans. Ils se baignent dans le puits et en polluent l’eau. En plus, ils se livrent à des rites talmudiques ici même. Ahmed Salah, coordinateur du comité populaire contre les activités de colonisation, a dit au PCHR que les colons avaient traversé les terres et s’étaient livrées à leurs rites sous les arbres.

 Lundi également, 4 h 45, les FOI, avec 10 véhicules et 3 bulldozers, entrent sur la zone de Makhoul, au nord de Tubas, dans le nord de la vallée du Jourdain. Elles commencent immédiatement la démolition de la communauté palestinienne où vivent 10 familles d’agriculteurs et de bergers, comprenant 48 personnes, dont 17 enfants. Dans cette opération, les FOI abattent 12 tentes et des habitations en tôle, un certain nombre de cuisines dépendantes et de salles de bains ambulantes et 28 basses-cours.

Les démolitions dans la zone de Makhoul :

1 – Famille de Mohammed Ali Bisharat : une salle de bains ambulante, une cuisine de 30 m², une tente de 160 m², une étable de 80 m² et une ferme animalière de 170 m de long ; 5 personnes, dont 3 enfants, sont maintenant des sans-abri.

2 – Famille de Younis Mohammed Abu Hilaw (Daraghma) : une salle de bains ambulante, une cuisine de 20 m², une baraque habitable de 72 m², une étable de 80 m² et une ferme animalière de 200 m de long ; 4 personnes sont maintenant des sans-abri.

3 – Famille d’Ahmed Khalaf Bani Ouda : une salle de bain ambulante, une cuisine de 25 m², une baraque habitable de 60 m², une étable de 40 m², une autre de 150 m² et une boutique de 30 m² ; 3 personnes sont maintenant des sans-abri.

4 – Famille de Mohammed Younis Abu Hilwa (Daraghma) : une salle de bains ambulante, une cuisine de 20 m², une habitation de 84 m², une étable de 80 m² et une ferme animalière de 200 m de long ; 4 personnes sont maintenant des sans-abri.

5 – Famille de Burhan Hussein Bisharat : une salle de bains ambulante, une cuisine de 16 m², une baraque habitable de 330 m², une étable de 250 m², une ferme animalière de 300 m de long et un élevage d’oiseaux de 36 m² ; 10 personnes, dont 8 enfants, sont maintenant des sans-abri.

6 – Famille de Mahmoud Ali Bisharat : une salle de bains ambulante, une cuisine de 20 m², une habitation de 60 m², une étable de 60 m², et une ferme animalière de 100 m de long ; 4 personnes sont maintenant des sans-abri.

7 – Famille d’Ahmed Abdullah Bani Ouda : une salle de bains ambulante, une cuisine de 25 m², une habitation de 60 m², une étable de 80 m², une autre de 25 m², et une ferme animalière de 60 m de long ; 5 personnes sont maintenant des sans-abri.

8 – Famille d’Ashraf Hussein Bisharat : une habitation de 36 m², une étable de 110 m² et une ferme animalière de 60 m de long ; 3 personnes sont maintenant des sans-abri.

9 – Famille de Yousef Hussein Bisharat : une salle de bains ambulante, une cuisine de 20 m², une habitation de 60 m², une étable de 150 m², une ferme animalière de 120 m de long, une autre de 200 m² et une tente pour oiseaux de 10 m² ; 7 personnes, dont 5 enfants, sont maintenant des sans-abri.

10 – Famille de Hussein Ahmed Bisharat : une salle de bains ambulante, une cuisine de 30 m², une tente d’habitation de 72 m² et une étable de 250 m² ; 2 personnes sont maintenant des sans-abri.

11 – Khalaf Ahmed Bani Ouda : une voiture Peugeot 305 lui a été confisquée.
Mardi 17 septembre, dans le même contexte, les FOI ont contraint des dizaines de familles palestiniennes dans les zones d’al-Burj et al-Maytah, dans le nord de la vallée du Jourdain, à évacuer la zone, au motif que c’était une zone d’entraînement militaire. Des sources locales ont déclaré que les FOI avaient fermé ces zones et le checkpoint militaire de Tayaseer, après avoir commencé à évacuer ces familles qui vivent sous des tentes. Il faut indiquer que c’est le 10 septembre dernier que les FOI ont notifié à ces familles qu’elles devaient quitter la zone au motif d’entraînement militaire.


Recommandations du PCHR à la communauté internationale



Document public

Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

Rapport hebdomadaire pour la période du 12 au 18 septembre 2013 : PCHR
sur Info-Palestine.net - traduction : JPP pour la Cisjordanie et Jacques Salles pour la bande de Gaza (voir aussi les tableaux import/export de Gaza diffusés par J. Salles chaque semaine : jacques.salles@wanadoo.fr) .