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Pour le Hamas, Abbas n’a aucun mandat pour négocier quoi que ce soit

lundi 22 juillet 2013 - 16h:40

Russia Today

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L’ex-président palestinien Mahmoud Abbas n’a aucun droit de négocier avec Israël au nom du peuple palestinien, a déclaré vendredi la direction du Hamas basée à Gaza, après l’annonce par le secrétaire d’État américain John Kerry, d’une réunion imminente pour des pourparlers.

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Résistance contre l’occupation israélienne en Cisjordanie - Photo : AFP/Jaafar Ashtiyeh

« Le Hamas rejette l’annonce par Kerry de nouveaux pourparlers et considère le retour de l’Autorité palestinienne à la table des négociations avec les forces occupantes, comme contradictoire avec le consensus national », a déclaré à l’AFP un porte-parole du mouvement Hamas ce vendredi.

Le même jour, Kerry avait annoncé que les responsables israéliens et palestiniens allaient bientôt venir aux États-Unis pour discuter pour la première fois depuis 2010 sur une feuille de route pour relancer les négociations de paix au Proche-Orient.

« Nous avons conclu un accord qui jette les bases de la reprise de négociations directes sur le statut final entre les Palestiniens et les Israéliens », a déclaré Kerry à Amman, en Jordanie, mais il a averti que les négociations nécessiteraient « des choix très difficiles ».

Le chef de la diplomatie américaine n’a pas précisé les détails de l’action envisagée, mais si tout se passe comme prévu, la réunion entre les représentants israéliens et palestiniens pourrait avoir lieu « dans le courant de la semaine prochaine. » Une telle réunion comprendra Saeb Erakat, [prétendant représenter] les Palestiniens et la ministre israélienne de la Justice [et criminelle de guerre] Tzipi Livni agissant pour le gouvernement sioniste.

Avant l’annonce, Kerry a rencontré l’ex-président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie. Abbas a déclaré que « de longues discussions ... ont abouti à ce que les Palestiniens acceptent la reprise des pourparlers ».

Le porte-parole d’ Abbas a confirmé l’annonce de Kerry.

« La rencontre d’Abbas avec Kerry dans son quartier général de Ramallah, le vendredi soir, a permis des progrès et facilitera un accord sur la base d’une reprise des négociations »,a déclaré Nabil Abu Rudeina dans un communiqué de presse.

L’annonce de Kerry est survenue alors qu’il visitait le Moyen-Orient cette semaine et après la tenue de trois réunions avec Abbas.

Mais le Hamas, le parti islamiste qui contrôle la bande de Gaza, a purement et simplement rejeté la possibilité de nouvelles négociations avec Israël.

Un autre porte-parole du gouvernement du Hamas, Ihab al-Ghassin, a déclaré que le peuple palestinien n’acceptera pas de tels pourparlers, car « celui qui négocie au nom du peuple sans avoir été même choisi, ne représente que lui-même ».

Après l’annonce, un responsable israélien anonyme a déclaré à Reuters que si les négociations se passent comme prévu, il faudra des mois « pour s’assurer que le processus est réel et effectif, et cela amènera au-delà de septembre », se référant à l’assemblée générale annuelle des Nations Unies en septembre, où les Palestiniens peuvent demander la reconnaissance du statut d’État dans les territoires sous occupation israélienne.

L’un des principaux obstacles pour la reprise des négociations a été la garantie d’un État palestinien sur les frontières du cessez-le-feu de 1967, quand Israël a envahi et annexé la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est.

Mais parce que l’annonce de Kerry n’a pas révélé de détails sur la réunion proposée, les spéculations sur les préconditions palestiniennes vont bon train.

« La meilleure façon de donner à ces négociations [magouilles - N.d.T] une chance est de les garder secrètes », a déclaré Kerry. « Nous savons que le défi nécessite des choix très difficiles ».

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas encore publié de déclaration sur l’annonce de Kerry.

Un accord sur la base des lignes de 1967 a déjà échoué par le passé, Israël refusant de parler au Hamas ou d’accepter des conditions préalables [l’arrêt de la colonisation des terres palestiniennes] fixées par les Palestiniens.

D’autres points de désaccord subsistent, en particulier la question des colonies israéliennes, le sort de Jérusalem-Est et la question des réfugiés.

Plus d’un demi-million d’Israéliens vivent en toute illégalité en Cisjordanie et à Jérusalem-Est dans des colonies spécialement construites sur des terres palestiniennes. Les Palestiniens ont demandé à plusieurs reprises un gel total de la construction coloniale sur leurs terres, qu’ils espèrent voir inclues dans un futur État palestinien.

Jérusalem-Est, qui comprend la vieille ville, est aussi la capitale de la Palestine. Toutefois, l’administration Netanyahu a clairement fait savoir que Jérusalem restera « indivisible et éternelle » et capitale de l’entité sioniste, bien que ce soit Tel Aviv qui est internationalement reconnu comme capitale du pays. De nombreuses colonies à travers l’est de la ville compliquent tout règlement à l’amiable sur la question des terres.

Le statut des réfugiés est également un obstacle majeur dans les pourparlers. Les Palestiniens veulent rapatrier les réfugiés [expulsés de Palestine par les milices sionistes en 1948], avec leurs familles, qui ont été forcés de quitter lors de la purification ethnique qui est venu dans le cadre de la création de l’État d’Israël. Tel Aviv a toujours rejeté cette idée, par crainte de voir disparaître la domination raciale juive en Israël.

20 juillet 2013 - Russia Today - Vous pouvez consulter cet article à :
http://rt.com/news/hamas-rejects-ta...
Traduction : Info-Palestine.eu


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