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Al Nakba : nos exigences sont reconnaissance et justice

mardi 14 mai 2013 - 14h:51

Joharah Baker – Miftah

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Pour les Palestiniens, une chose est claire. La question des réfugiés ne disparaîtra pas avec le dernier réfugié.

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Cela fait 65 ans qu’Israël s’est établi, en 1948, c’est-à-dire que ceux qui ont été projetés dans l’exil sont aujourd’hui soit très âgés soit pour beaucoup décédés.



Cette semaine, les Palestiniens vont commémorer Al Nakba, la catastrophe qui s’est abattue sur le peuple palestinien quand Israël a été fondé. Chaque année, les Palestiniens mettent en avant avec des affiches le droit au retour, ils brandissent une clé qui symbolise les maisons qu’ils ont été forcés de quitter sans pouvoir y revenir, et rappelle la Palestine qui a été perdue pour eux il y a 65 ans.

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Cette année ne sera pas différente. Tous les 15 mai, les Palestiniens se souviennent de leur catastrophe et exigent justice. Ils exigent que soit respecté le droit au retour de ceux qui sont devenus presque instantanément des réfugiés et qui ont ensuite été relégués dans une vie qu’ils n’avaient pas choisie. Mais plus que tout, ils exigent la reconnaissance de la tragédie qui les a frappés plutôt que le déni de sa réalité, ou pire, qu’on la dise de leur propre fait.

Cela fait 65 ans qu’Israël s’est établi, en 1948, c’est-à-dire que ceux qui ont été projetés dans l’exil sont aujourd’hui soit très âgés soit pour beaucoup décédés. Ceux qui ont vécu la Nakba sont maintenant très rares, ils se cramponnent à quelques précieux souvenirs, celui d’un petit jardin devant leur maison à Jaffa ou celui de l’odeur saline de la mer dans leur quartier de Haïfa. Tous les autres d’entre nous, nous sommes soit des descendants de ces réfugiés soit des Palestiniens ordinaires pour qui la cause des réfugiés est notre cause, parce que nous sommes un seul peuple.

Mais pour les Palestiniens, une chose est claire. La question des réfugiés ne disparaîtra pas avec le dernier réfugié. La perte, l’injustice et le fait que ceux qui ont été chassés par la force de leurs foyers soient pour la plupart décédés, la nostalgie de leurs maisons aimées, tout cela touche la nation tout entière.

Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Ce qui a été perdu a été altéré, détruit, modifié ou récupéré par des nouveaux arrivants d’Israël. Ce que nous pouvons faire, c’est persister dans notre droit à être reconnu, pour que l’injustice soit réparée en paroles et en actes, et pour que la Palestine ne soit jamais perdue dans nos esprits ou nos cœurs.


JPEG* Joharah Baker est écrivain au Media and Information Department at the Initiative for the Promotion of Global Dialogue and Democracy (MIFTAH). Elle peut être contactée à mid@miftah.org.

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13 mai 2013 - Miftah - traduction : Info-Palestine/JPP


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