16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Moshe Yaalon nommé ministre de la Défense d’Israël

mardi 19 mars 2013 - 06h:30

Al Jazeera - AIC

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Moshe Ya’alon devient ministre de la Défense israélien avec son expérience dans l’organisation d’assassinats extrajudiciaires à l’étranger et de destructions et déplacements massifs dans la bande de Gaza.

JPEG - 138.6 ko
Ya’alon ne voit pas l’occupation israélienne qui prend de l’ampleur comme une menace.




Moshe Yaalon nommé ministre de la Défense d’Israël

Al Jazeera

L’ancien général de droite a été choisi par le Premier ministre Benjamin Netaynyahu pour son « expérience qui est nécessaire dans un Moyen-Orient tumultueux ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a choisi Moshe Yaalon, ancien chef de droite des forces armées, pour être ministre de la Défense d’Israël, disant que son expérience était indispensable pour relever les défis dans un Moyen-Orient turbulent.

Yaalon, 62 ans, appartient au parti Likoud de Netanyahu et a passé les quatre dernières années dans son petit cercle étroit de ministres, justifiant publiquement sa réticence à abandonner la Cisjordanie occupée et à ouvrir la voie à un État palestinien.

L’ancien général a également soutenu les menaces du Premier ministre d’attaquer les sites nucléaires iraniens – bien que, en coulisse, des officiels affirment qu’il a exhorté Netanyahu pour amener les États-Unis à faire toujours plus de pressions diplomatiques sur Téhéran.

Yaalon a prétendu qu’avec la montée du Hamas dans l’autre territoire palestinien de Gaza, et celle de leurs amis islamistes dans l’Égypte et la Syrie voisines, Israël était en danger et devait se concentrer sur sa défense avant la démocratie.

« A un moment si décisif pour la sécurité de l’État d’Israël, alors que la région tout autour de nous est tumultueuse, il est important d’avoir un homme riche d’expérience, comme Moshe Yaalon, à cette fonction  » a déclaré Netanyahu dans un communiqué.

« Je suis déterminé à conduire l’armée israélienne… et les forces de sécurité vers de nouveaux sommets face aux défis du futur  » a écrit Yaalon sur sa page Facebook après sa nomination.

Il a énuméré les plus notables de ces « défis  », notamment « le programme nucléaire de l’Iran, qui continue d’être une menace pour Israël ; les troubles dans le monde arabe ; les menaces venant du nord (le Liban) et de la bande de Gaza ».

Une nouvelle coalition

Netanyahu a nommé Yaalon et les autres ministres du cabinet deux jours après la signature de l’accord de formation d’un nouveau gouvernement de coalition qui devrait prendre ses fonctions lundi.

Danny Danon, député du Likoud, considéré comme particulièrement belliciste à l’égard des Palestiniens, a obtenu le portefeuille de vice-ministre de la Défense.

Dans une déclaration sur Facebook, Danon a déclaré qu’il « préserverait les valeurs du camp nationaliste  », référence probable aux colonies illégales d’Israël en Cisjordanie, que le ministère de la Défense supervise.

Yaalon va remplacer Ehud Barak, qui a dirigé un parti de centre-gauche dans la coalition sortante et a pris le ministère de la Défense en 2007. Barak ne se présentait pas aux élections nationales du 22 janvier dernier.

Yaalon était Vice-Premier ministre en charge des Affaires stratégiques avant sa dernière nomination et a servi comme chef des forces armées de 2002 à 2005.

Son temps à la tête des forces armées n’a pas été prolongé après qu’il ait proposé cette année le retrait d’Israël de la bande de Gaza.

Israël et les puissances occidentales craignent que l’Iran ne travaille au développement de sa capacité à fabriquer des armes nucléaires, une accusation rejetée par Téhéran.

17 mars 2013 - Al Jazeera


Moshe Ya’alon, nouveau ministre de la Défense d’Israël

Sergio Yahni – AIC

JPEG - 6.9 ko

Moshe Ya’alon devient ministre de la Défense israélien avec son expérience dans l’organisation d’assassinats extrajudiciaires à l’étranger et de destructions et déplacements massifs dans la bande de Gaza. Le Premier ministre Netanyahu déclare que Ya’alon possède ainsi l’expérience nécessaire pour faire face au « désarroi qui nous entoure ». Le nouveau ministre ne croit pas que l’actuelle Autorité palestinienne soit un partenaire pour la paix et considère un Iran nucléaire et les changements politiques au Moyen-Orient comme des menaces immédiates pour Israël. Reflétant la société israélienne, Ya’alon ne voit pas l’occupation israélienne qui prend de l’ampleur comme une menace. Observations de Sergio Yahni.

Le Premier ministre Netanyahu a désigné dimanche le député du Likoud et ancien chef de l’armée israélienne, Moshe Ya’alon, comme le prochain ministre de la Défense d’Israël. Dans le gouvernement précédent, Ya’alon était ministre des Affaires stratégiques.

Le député Ya’aloon est né, sous son nom de Moshe Smolinsky, à Kiryat Haim, banlieue industrielle de la ville d’Haïfa, dans le nord d’Israël. Adolescent, il est membre du mouvement de la jeunesse d’Histadrout, Hanoar Haoved Vehalomed, et en 1967, il devient membre de Ya’alon, un groupe de jeunes gens qui veut soutenir les colonies dans le secteur d’Arava, dans le sud d’Israël. Moshe Smolinsky, désirant manifester son identification avec l’idée de pionnier sioniste, change son nom de famille en Ya’alon.

En 1968, Ya’alon est incorporé dans l’armée israélienne et se porte volontaire pour le bataillon parachutiste Airborne Nahal. Il est chef de peloton puis sergent de peloton, et finit son service militaire avec le grade de sergent, en 1971.

Avec le déclenchement de la guerre d’octobre 1973 au Moyen-Orient, Ya’alon est rappelé en tant que réserve. Après la guerre, Ya’alon est renvoyé à un service militaire permanent et obtient son diplôme avec les honneurs de l’école d’officiers d’infanterie. Il est ensuite officier dans plusieurs bataillons parachutistes et par la suite, dans les commandos spéciaux, Sayeret Matcal.

En tant que commandant en chef des commandos spéciaux d’Israël, Ya’alon prend le commandement de l’opération de 1988 durant laquelle le dirigeant palestinien Abu Jihad est assassiné en Tunisie. Plus tard, il participe à des actions pour l’enlèvement de dirigeants du Hezbollah au Liban, afin d’essayer de les échanger contre le pilote israélien capturé, Ron Arad.

Ya’alon est nommé chef d’état-major en juillet 2002, deux mois après l’opération Bouclier défensif d’Israël, la plus grande agression militaire israélienne lancée contre la Cisjordanie depuis la guerre de 1967. Ya’alon occupe cette fonction pendant trois ans.

En tant que chef d’état-major, Ya’alon ordonne plusieurs grandes opérations militaires contre la bande de Gaza. Bien que ces opérations n’aient pas la même portée que l’opération Bouclier défensif, elles comprennent des incursions armées israéliennes dans le quartier de Zeitoun à Gaza ville et dans Rafah, Beit Hanoun, le camp de réfugiés de Jabalia et Khan Younis. L’objectif déclaré de ces incursions : destruction de maisons et de biens palestiniens. Des centaines de Palestiniens sont tués dans ces opérations.

En mai 2004, sous le commandement de Ya’alon, l’armée israélienne lance une campagne militaire dans la bande de Gaza qui aboutit à des destructions sans précédent. Durant l’opération, l’armée rase des rangées entières de maisons le long de la frontière avec l’Égypte et cause des destructions massives dans Rafah. Les bulldozers blindés Caterpillar D9 saccagent aveuglément les routes, détruisent les canalisations d’eau et des égouts, et transforment les cultures en bandes de terre stériles. Selon Human Rights Watch, ces incursions ont détruit 254 maisons et fait près de 3800 sans-abri.

Des accusations pour de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été portées contre Ya’alon pour ces opérations militaires.

Après la nomination, le Premier ministre Netanyahu a déclaré que Ya’alon possèdait l’expérience nécessaire pour faire face au « désarroi qui nous entoure ».

« A un moment aussi crucial pour la sécurité de l’État d’Israël, quand tout est dans le désarroi autour de nous, il est important qu’un homme ayant l’expérience de Ya’alon tienne cette fonction  » a dit Netanyahu. « Au nom de tous les citoyens israéliens, je lui souhaite bonne chance  ».

En dépit de son expérience passée, Ya’alon ne perçoit pas la question palestinienne comme une priorité première pour Israël, du moins d’après une liste des questions prioritaires qu’il a diffusée sur sa page Facebook.

En premier sur la liste, le programme nucléaire iranien. Selon des informations non confirmées bien que très répandues, Ya’alon était jusqu’à présent dans le camp de ceux qui s’opposaient à une frappe militaire israélienne contre le programme nucléaire de l’Iran, préférant laisser les États-Unis prendre les devants.

En deuxième position, Ya’alon fait référence à l’instabilité politique qui déferle sur la quasi-totalité des pays limitrophes avec Israël. Au cœur de ses préoccupations se trouvent la situation en Syrie et celle dans la péninsule du Sinaï, qu’il considère l’une et l’autre comme un danger immédiat pour Israël.

La dernière question évoquée par Ya’alon est la « question israélo-palestinienne », se référant à la situation d’impasse dans les négociations politiques vis-à-vis de l’Autorité palestinienne. La position de Ya’alon sur cette question est bien connue : il estime que la direction palestinienne à Ramallah n’est pas actuellement un partenaire pour une paix viable.

Les troubles grandissants dans les rues palestiniennes au cours des dernières semaines pourraient modifier la liste de Ya’alon, et une fois encore, il aura une occasion de prouver sa capacité à ordonner l’usage d’un armement militaire moderne contre une population civile et des guérilleros mal armés.

18 mars 2013 - AIC

17 mars 2013 - Al Jazeera - 18 mars 2013 - AIC - traduction : Info-Palestine/JPP


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.