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Tuer pour le plaisir de tuer

dimanche 23 juillet 2006 - 11h:07

Rami Almeghari

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" Maintenant, le « droit international » est mort, son cadavre est nulle part, c’est une autre victime de l’agression d’Israël lancée courageusement au nom de Gil’ad Shalit."


Depuis l’agression militaire israélienne sur la Bande de Gaza, le 27 juin, les forces terrestres israéliennes et les avions de combats ont tué des Palestiniens, hommes, femmes, enfants, détruit l’économie palestinienne, dévaster l’infrastructure, tout cela sous un seul prétexte : libérer Gil’ad Shalit, un soldat détenu par les groupes de la résistance palestinienne.

Plus de 150 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, dans leurs maisons - les derniers dans le quartier de Shija’ya de Gaza ville, aujourd’hui vendredi 21 juillet - ont été abattus jusqu’ici, pour la boucherie Gil’ads. Des centaines d’autres ont été blessés, beaucoup d’entre eux ont perdu une partie de leur corps, parce qu’Israël utilise des armes meurtrières que l’on pense illégales au regard du droit international.

Des meurtres, des blessés en nombres parmi les réfugiés palestiniens des différents camps de la Bande de Gaza, et parmi eux figurent, ces derniers jours, ceux du camp de Maghazi, dans le centre de Gaza, où 14 personnes - dont des femmes et enfants - ont été tuées et plus de 130 blessées, la plupart d’entre eux ayant moins de 18 ans selon les médecins, et cela en deux jours. Le grand nombre de morts et de blessés provoqués par l’invasion en cours dans les diverses parties de Gaza démontre, de façon certaine, que l’objectif prétendu par Israël est faux.

Cela se trouve confirmé encore par la destruction généralisée par les tanks et les avions de combat israéliens des infrastructures importantes dans Gaza, dont la seule centrale électrique de la ville, le siège des ministères, les ponts, les maisons et même les granges et les serres, cela dans l’intention évidente de « punir collectivement » la population palestinienne dans son entier - une violation de ce qui est censé être le « droit international ».

Maintenant, le « droit international » est mort, son cadavre est nulle part, c’est une autre victime de l’agression d’Israël lancée courageusement au nom de Gil’ad Shalit.

Les actions israéliennes dans tout Gaza ne sont pas les premières de ce type depuis le déclanchement de l’Intifada d’Al Aqsa, en septembre 2000, après le refus d’Israël, lors des discussions de Camp David, de quitter les territoires qu’il occupait depuis 1967 - dont la Jérusalem souveraine -, de permettre aux réfugiés palestiniens le retour sur la Palestine historique, d’accepter une patrie palestinienne à l’intérieur des frontières de 1967 et de cesser son activité coloniale en Cisjordanie et à Jérusalem.

L’ancien Premier ministre, Ariel Sharon, toujours dans le coma, avait promis à son peuple quand il a pris le pouvoir en 2001 de vaincre l’Intifada en 100 jours. Bien qu’il ait fait tout ce qu’il a pu dans ce sens, il n’a pas été capable de respecter sa parole ; l’Intifada continue encore, avec plus de résistance, les Palestiniens tous ensemble sont arrivés à un accord dans leur combat pour leurs droits légitimes à une patrie et à la liberté, en acceptant un Etat sur les frontières de 1967.
Ce qui se passe dans les territoires occupés est une tuerie d’êtres humains, tuant juste pour le plaisir de tuer, car les forces israéliennes s’attaquent violemment aux populations de réfugiés, quotidiennement. Tout cela pour une personne, un soldat, capturé lors de ce qui serait considéré en d’autres lieux comme une opération militaire : une embuscade contre un tank dans le sud de Gaza, le 25 juin.

Si bien que maintenant, pour le salut de Gil’ad, une nation toute entière, les Palestiniens, est assassinée et anéantie, c’est ce qui s’est passé dans le camp de réfugiés de Maghazi où 300 habitants ont essayé d’assurer les funérailles pour faire leurs adieux à ceux qu’ils aimaient, dès que les forces israéliennes se sont retirées, le même jour.

Il semble qu’Israël veuille qu’une telle nation disparaisse, comme l’ancien Premier ministre, Ariel Sharon, l’homme qui fait la paix avec les Palestiniens, l’avait rêvé : « J’espère un jour me réveiller et voir que la rive de Gaza a avalé Gaza ».

Son homologue, le défunt Président Yasser Arafat, a déclaré un jour : « Vous ne pouvez pas tuer la Palestine. Vous pouvez nous mettre en pièce, mais comme un phénix, les Palestiniens renaîtront toujours de leurs cendres ».

Vendredi 21 juillet 2006 - http://www.imemc.org/index.php?opti...


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