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Ghaza se dirige vers le désastre

mercredi 29 août 2012 - 08h:49

Fares Chahine - El Watan

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C’est un constat alarmant que viennent de faire des responsables de l’organisation des Nations unies. En 2020, il sera impossible de vivre à Ghaza.

« La population de Ghaza va augmenter d’un demi-million d’ici 2020, alors que son économie ne progressera que lentement. En conséquence, les gens de Ghaza vont connaître des temps encore plus difficiles pour avoir un accès suffisant à l’eau, à l’électricité ou pour envoyer leurs enfants à l’école », a affirmé, dans un communiqué, Maxwell Gaylard, un responsable de l’ONU pour l’aide humanitaire et au développement dans les Territoires occupés palestiniens.

Selon les estimations de l’ONU, la population de Ghaza va passer de 1,6 million d’âmes à 2,1 millions en 2020, ce qui portera la densité à 5800 habitants au km2. La superficie totale de la bande de Ghaza est de 360 km2, de laquelle il faut déduire la superficie d’un no man’s land de plus de 50 km2, tout le long de la clôture de sécurité avec l’Etat hébreu.

Aucune activité n’est permise dans cette bande de sécurité imposée par les forces israéliennes postées le long de la frontière et qui n’hésitent pas à tirer sur toute personne qui s’approcherait de la clôture. « Les infrastructures pour l’électricité, l’eau, l’hygiène publique et les services municipaux et sociaux ne se développent pas au même rythme que la population », a ajouté le communiqué. « La demande d’eau va ainsi progresser de 60%, alors que les dommages causés à la nappe aquifère risquent de devenir irréversibles sans une intervention immédiate. Plus de 440 écoles, plus de 800 lits d’hôpitaux et plus d’un millier de médecins supplémentaires seront nécessaires d’ici 2020 », poursuit le communiqué.

Le blocus israélien, le conflit militaire incessant et la division interpalestinienne sont, selon le communiqué de l’ONU, autant de facteurs qui empêcheront la bande de Ghaza de se développer et de relever les difficiles défis auxquels elle est confrontée. Lorsque vous vivez à Ghaza vous vous rendez compte quotidiennement des difficultés citées par le communiqué de l’ONU, que l’on peut assimiler à une véritable sonnette d’alarme. Depuis des années déjà, la population se plaint du manque d’eau potable. Près de 90% de l’eau dans la bande de Ghaza est impropre à la consommation humaine.

Pourtant, n’ayant pas les moyens d’acheter de l’eau minérale ou au moins de l’eau filtrée qui se vend en camions citernes, beaucoup de Ghazaouis sont forcés à l’utiliser, malgré tous les dangers que cela représente pour leur santé. Quant aux lots de terrains réservés pour construire des habitations, ils sont devenus presque introuvables, ou alors ceux qui sont proposés à la vente sont en général au-dessus des moyens de plus de 99% des habitants de l’étroite bande côtière. Dans certains endroits huppés, le mètre carré est proposé à plus de 1500 dollars. La division a évidemment aggravé tous les maux dont souffrent les Palestiniens de la bande de Ghaza, qui pensent que la réconciliation est synonyme de survie pour eux et pour leurs enfants.-

28 août 2012 - El Watan


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