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Khaled Meshaal : la libération de 1027 prisonniers « est une victoire pour le peuple palestinien »

mercredi 12 octobre 2011 - 06h:17

Al Qassam website

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Khaled Meshaal, responsable du bureau politique du mouvement Hamas, a déclaré dans une conférence de presse, qu’un échange de prisonniers [avec les forces israéliennes d’occupation] sera exécuté en deux parties, la première partie dans une semaine et la seconde le sera au bout de deux mois.

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Khaled Meshhal, responsable du bureau politique du mouvement Hamas (résistance islamique)

Le nombre total des détenus libérés est de 1027, a-t-il ajouté.

Toutes les prisonnières seront libérées

Meshaal a déclaré qu’aucune palestinienne ne restera dans les prisons israéliennes, et qu’elles seront toutes libérées dans l’échange. Leur nombre est de 27.

« C’est une victoire nationale pour le peuple palestinien. Nous avons tenté de faire libérer tous les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, et nous vous promettons de faire libérer le reste des détenus palestiniens."

« Je dis aux pères et aux mères de ceux qui n’ont pas été inclus dans l’accord, ne soyez pas tristes, vos fils seront bientôt libérés. »

« Je félicité encore les Brigades Ezzedeen Al Qassam et les organisations palestiniennes qui ont réussi à capturer le soldat israélien Shalit. Mes remerciements vont au peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie pour sa fermeté contre le siège israélien. Mes remerciements vont également à l’Egypte pour le rôle qu’elle a jouée dans l’accomplissement de cette négociation. »

Khaled Meshaal a encore déclaré : « Cette transaction est une victoire nationale ; le peuple palestinien qui remplit cet objectif est capable d’obtenir d’autres victoires comme le droit au retour et la réconciliation. »

Dans le même contexte, les Brigades Ezzedeen Al-Qassam, l’aile militaire du mouvement Hamas de la résistance islamique, a annoncé que l’accord d’échange de prisonniers avait abouti, et les brigades et les organisations palestiniennes qui ont participé à la capture de Shalit ont annoncé de leur côté que l’accord sera mis en oeuvre dans quelques jours.

Les Brigades ont déclaré dans un communiqué de presse publié en exclusivité sur le site Al Qassam : « Un accord d’échange honorable a été accompli, dans lequel des détenus palestiniens seront libérés contre la libération du soldat sioniste Gilad Shalit. »

Les Brigades ont également confirmé que les critères appliqués dans l’échange sont un précédent dans l’histoire de la résistance palestinienne.

Il est à noter que les Brigades Al-Qassam et An-Nasser Salah Edeen ainsi que l’Armée de l’Islam avaient capturé en juin 2006 le soldat israélien Shalit Gilad en le tirant de son tank stationné dans les terres palestiniennes occupées en 1967, dans une opération baptisée du nom « d’Illusion dissipée. » Cette opération était une confirmation de leur forte implication dans la question de la libération des détenus palestiniens.


Archives - 25 juin 2006 : Attaque de la résistance palestinienne contre des positions militaires israéliennes

Au mois trois combattants Palestiniens et deux soldats israéliens ont été tués lors d’une attaque de la résistance contre une position militaire israélienne à la frontière de la Bande de Gaza. Un soldat israélien aurait apparemment été capturé.

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Les troupes d’occupation ramassent les corps de soldats tués par la résistance palestinienne

Un porte-parole de l’armée israélienne d’occupation a reconnu la perte de quatre soldats mais n’a pas donné d’autres informations.

Des responsables des Comités Populaires de Résistance (CPR), un petit groupe de la résistance palestinienne, ont déclaré avoir lancé l’attaque ce dimanche matin et ont affirmé que des militants de la branche armée du Hamas y participaient.

La radio du Hamas et celle de l’armée d’occupation israélienne ont annoncé que les israéliens avaient subi plusieurs pertes.

L’attaque sur le poste militaire de Kerem Shalom s’est produite quelques jours après qu’une alarme ait été lancée sur une attaque imminente dans cette zone.

L’affrontement durait toujours une heure après que les combattants aient lancé leur offensive.

Le porte-parole militaire israélien a déclaré : « Apparemment un missile anti-tank à frappé un char. L’affrontement dure toujours. »

L’armée israélienne a dit aussi qu’il y avait un échange de coups de feu des deux côtés du poste-frontière qui est utilisé pour véhiculer des marchandises en provenance d’Egypte vers Gaza. L’armée reconnaît aussi la perte de quatre soldats.

Réponse militaire

Al Jazeera a reçu un communiqué disant qu’un certain nombre de combattants de la résistance palestinienne avaient pu s’infiltrer derrière le mur de séparation (entre Israël et la Bande de Gaza].

D’après l’armée israélienne, c’est par un tunnel que les résistants ont pu attaquer le poste de l’armée d’occupation avec des lances-roquettes et des armes automatiques.

Parlant à Al Jazeera, Khalid al-Batsh, un chef du jihad Islamique a félicité les combattants pour leur « courageuse opération ».

Alarmes

Abu Mujahid, un porte-parole des CPR a déclaré de son côté : « Nos combattants se sont infiltrés dans la zone militaire israélienne près du ainsi-nommé passage de Kerem Shalom. Ils ont réussi à faire sauter plusieurs véhicules israéliens et se sont affrontés avec des soldats israéliens. Nous avons eu plusieurs martyrs lors de ce combat. »

Il a fait aussi savoir que d’autres détails seraient fournis lors d’une conférence de presse aujourd’hui.

Selon lui, l’opération a été lancée pour venger l’assassinat de leur responsable Jamal Abu Samhadan, tué par un missile israélien au début de ce mois. Abu Samhadana a été tué peu de temps après avoir été nommé à un poste de haut responsable de la sécurité par le gouvernement palestinien.

Frontière

Après cette attaque, la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza a été à nouveau fermée.

Selon des responsables Palestiniens, les observateurs européens qui supervisent le passage international de Rafah ont dit ne pas vouloir ouvrir ce poste-frontière dimanche car ils ne pouvaient pas accéder à Gaza à partir de Kerem Shalom.

Israël avait déjà bouclé le passage de Rafah pendant plusieurs jours récemment sous des prétextes de souci de sécurité.

Al Jazeera.net


Archives - 30 juin 2006 : Et Israël sera en sécurité, une fois encore

Ramzy Baroud

« Le 25 juin, un raid de combattants palestiniens sur un poste militaire israélien près de la frontière de Gaza avec l’Egypte a poussé Israël à se ’lever pour se défendre lui-même’, annonçait la voix du journaliste de la BBC News dans les infos de la soirée. »

Le commentaire a été suivi d’une interview, qu’on ne saurait récuser, d’un représentant du ministre des Affaires étrangères israélien, puis d’un journaliste d’un quotidien israélien à Washington. Aucune voix palestinienne n’était entendue depuis des jours. Les deux Israéliens ont ressorti la même litanie, quoique en transmettant un discours menaçant, et apparemment fait pour qu’on l’assimile, basé sur l’idée que, de toute façon, seules les vies israéliennes sont importantes.

Il n’y a eu presque aucune source d’infos internationales anglophones - y compris celles des pays arabes - à admettre que l’attaque nocturne palestinienne sur la base militaire israélienne était un acte de représailles et un acte digne. Après tout, Israël avait assassiné des tas de civils palestiniens dans les semaines passées sans que les Palestiniens ne les suivent sur ce terrain, au lieu de cela ils ont ciblé des soldats israéliens, les mêmes qui infligeaient des blessures indicibles aux habitants de Gaza.

Gaza, depuis le retrait

Serait-il possible que les sources des principaux médias d’informations aient pu, par erreur, ne pas remarquer ce qui se passait dans la Bande de Gaza depuis le prétendu retrait israélien en septembre 2005 ?

Pourtant, cela a commencé avec les bangs soniques assourdissants, des faux bombardements avec les Jet de combat israéliens volant à très basse altitude sur une Bande de Gaza surpeuplée et paupérisée. Les Palestiniens ont lancé des appels à la communauté internationale pour que cessent les provocations israéliennes. Ces appels, comme d’habitude, sont tombés dans des oreilles de sourds.

Avec de telles tactiques pour effrayer, Israël espérait transmettre aux Palestiniens un message fort et clair : il n’y a rien pour vous à célébrer, nous restons toujours les maîtres de votre destinée et, à la différence du retrait du Sud Liban en 2000, nous quittons Gaza triomphalement, et probablement juste pour un temps.

Assez vite, les fausses attaques d’Israël devinrent de vraies attaques, pendant ce temps, la communauté internationale continuait à fermer les yeux sur ce qui allait devenir la nouvelle routine dans Gaza « libérée ». Pour peu que les médias se sentent concernés, il y aurait eu à peine de quoi faire un article, étant donné que le Hamas comme d’autres factions palestiniennes refusait de répondre aux provocations par des représailles violentes, se contentant de respecter le couvre-feu unilatéral qui avait été décidé avec le Président palestinien, Mahmoud Abbas, antérieurement au Caire.

Lassés de ces réactions palestiniennes - ou plutôt du manque de réactions - les officiels israéliens ont renforcé leurs tactiques pour effrayer avec des actes menaçants, et le résultat qu’aucun Palestinien ne se trouvait plus à l’abri des assassinats ciblés.

Et puis, il y a eu la victoire du Hamas...

Les évènements ont pris un tour intéressant quand le Hamas a gagné les élections parlementaires en janvier 2006 - dans une démonstration incroyable de transparence. John Hugues du Christian Science Monitor a répercuté aux médias dominants que quelque chose de terriblement mauvais s’était produit au Moyen-Orient et que, selon lui, la « victoire du Hamas était un recul » pour un processus de paix imaginaire.

Confortées par un soutien inconditionnel du gouvernement US, les tactiques d’intimidations et de violences d’Israël se sont multipliées. Cette fois cependant, la guerre Israélienne contre les Palestiniens a connu un prolongement international, assuré par les Etats-Unis, les Nations unies plus conciliantes que jamais et l’Union européenne. Alors que les donateurs occidentaux différaient leurs aides au point de créer une catastrophe humanitaire dans les Territoires occupés, les Etats-Unis lançaient une campagne de coercition politique - avec une unité rare entre les Démocrates et les Républicains - ainsi que tous les « amis d’Israël », dans les médias.

Les médias occidentaux ont rapidement forgé différents schémas pour faire accepter que les Palestiniens ordinaires devaient souffrir pour avoir démocratiquement choisi ce Parlement : le Hamas refusait de reconnaître Israël, il refusait de renoncer à la violence, furent des prétextes, entre autres, qui semblaient coller parfaitement à l’agenda politique d’Israël.

L’éminent conseiller du gouvernement israélien, Dov Weissglas, bon vivant comme toujours, cherchait à faire de l’humour sur la privation de nourriture des Palestiniens. « [Le siège économique], c’est comme une consultation chez un diététicien. Les Palestiniens seront au régime, mais ils ne mourront pas de faim ».

Israël satisfait

Apparemment, Israël s’est félicité de la démonstration - obtenant du monde qu’il punisse une nation occupée et, dans le même temps, faisant oublier son expansion coloniale en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Naturellement, Israël ne peut jamais se contenter de jouer des rôles si limités. Il était temps pour lui de faire monter la température à un degré supérieur ; la violence sporadique était sur le point de se transformer en violence intense, atteignant les civils palestiniens de tous âges. En l’espace de 7 semaines - jusqu’au massacre, le 21 juin, d’une femme enceinte, de son enfant à naître, de son frère avec 14 blessés de la même famille - Israël a tué 90 Palestiniens, la grande majorité étant des civils. Il faut inclure le massacre du 9 juin où sept membres d’une même famille qui pique-niquait sur la plage de Beit Lahia, près de Gaza ont été tués.

Le ministre de la Défense, Amir Peretz, a qualifié les morts de civils d’erreur involontaire, promettant de continuer le combat contre les « terroristes » qui lancent des roquettes - qu’ils fabriquent eux-mêmes - contre leurs voisins israéliens de la ville de Sderot. Dans la même période où 90 Palestiniens ont été tués et des centaines, estropiés et blessés, la radio de l’armée israélienne n’a parlé que d’un seul blessé à cause de ces roquettes. Aucune autre source n’a de plus confirmé cette blessure unique.

Cependant, les médias occidentaux, dont la BBC, ont décidé de mettre au même niveau les explosions contre les familles palestiniennes avec les attaques de roquettes palestiniennes : c’était un prêté pour un rendu, ou quelque chose comme ça. Il paraîtrait également qu’il soit justifié, selon certaines lignes éditoriales, d’affamer une nation au prétexte que son gouvernement refuse de reconnaître son occupant militaire.

L’administration US a soutenu le massacre de la famille de Gaza, le 9 juin, disant qu’Israël avait le droit de se défendre lui-même. Mais la BBC International a refusé de voir dans le raid palestinien sur l’installation militaire israélienne, le 25 juin, un droit des Palestiniens à la légitime défense. Au contraire, c’est Israël qui une fois encore « s’est levé pour se défendre lui-même ».

On ne sait combien de Palestiniens doivent mourir avant qu’Israël ne frappe un « coup » persuasif sur ses voisins indisciplinés, et avant que la vie ne revienne comme il voudrait qu’elle soit - des Palestiniens crevant de faim, humiliés, massacrés par sa propre main. Seulement alors, Israël se sentira en sécurité, une fois encore.

12 octobre 2011 - Al Qassam Website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-5002-Mesh...
Traduction : Info-Palestine.net


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