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Que ferez-vous une fois que la Palestine est libre ?

mardi 17 mai 2011 - 07h:03

Andre Dalack et Ryah Aqe

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La Palestine n’est ni un souvenir ni un rêve ; c’est une patrie où des millions de Palestiniens reviendront un jour.

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Le projet "Quand je reviens" vise à mettre en lumière l’étendue imaginative de nos rêves de Palestiniens.
Wissam Nassar - Images/Maan




Des mains ridées des vieilles femmes et vieillards qui ont passé des années à cueillir les olives dans des rangées d’oliviers centenaires, jusqu’à ces doux visages et pourtant déterminés d’une génération plus jeune qui ne se laisse pas impressionnée par des décennies de dépossession, la Palestine reste le droit, de naissance, du peuple palestinien originaire de ce pays.

Le combat arabe plus large pour l’émancipation et l’autodétermination, qui s’est manifesté dans les récentes insurrections populaires dans toute la région, est incarné par l’exigence persistante des Palestiniens pour qui, en dépit de 63 années de colonisation, d’expulsions et d’occupation, le droit au retour reste la pierre angulaire du mouvement pour leur liberté.

Quand je reviens est une campagne participative en ligne qui publie de simples notes de Palestiniens, Arabes et alliés qui expriment ce qu’ils espèrent faire une fois la Palestine libre et/ou qu’ils seront de retour en Palestine. Elle vise à faire vivre en nous notre immense aspiration à notre foyer, et à mettre en lumière l’étendue imaginative de nos rêves.

Organisée par de jeunes membres du réseau de la communauté palestinienne aux États-Unis (USPCN), Quand je reviens atteste de la résonance chaque jour de la Nakba, comme les Palestiniens appellent leur dépossession par la force de 1947-48, pas seulement comme un point évanescent d’un passé qui doit être commémoré, mais comme un moment persistant qui nous rattache à notre passé, à notre présent et à chacune et chacun d’entre nous. Dans ce projet, nous espérons participer à faire revivre l’esprit révolutionnaire festif qui a toujours été intégré au combat national palestinien ; agissant contre l’adversité, nous sommes soutenus par notre volonté collective de toujours résister et toujours rêver, et par notre amour commun pour tous ceux qui se lèvent avec nous et auprès desquels nous nous tenons nous aussi.

La beauté de notre combat libérateur réside dans notre désir collectif de nous sacrifier pour une Palestine libre, et d’essayer de nous soutenir les uns les autres. Certains d’entre nous qui ont combattu si longtemps, et si durement, ont besoin de notre appui, et nous, les autres, nous savons que c’est notre tour, que c’est le moment pour nous de reprendre le flambeau. En effet, pour beaucoup d’entre nous qui nous languissons dans la diaspora, ou qui vivons une Nakba interminable de démolitions, de massacres, d’invasions, de racisme, de surveillance, de harcèlements et appropriations sans fin, dans notre patrie ou dans les camps, notre existence même est notre résistance.

Nous sommes le rappel permanent pour tous que notre expulsion de notre patrie a été perpétrée par un mouvement colonial qui n’a pas réussi à nous liquider, mais qui n’a pas encore renoncé. Mais il renoncera. Le sionisme, comme quiconque s’en fait le complice, n’a pas d’autre choix. Les impasses du colonialisme sont nettes : le système d’apartheid d’Israël est insoutenable et la décolonisation inévitable. En cette année d’espoir révolutionnaire et de changements, nous savons, comme nous l’avons toujours su, que la Palestine sera libre.

Quand je reviens invite chacune et chacun d’entre nous à considérer la simplicité de notre appel à la liberté, sa dignité, sa noblesse, sa moralité cristalline. Alors que nous sommes à la quête de notre pain quotidien, que nous participons à l’organisation de rencontres, planifions des rassemblements et défilés, que nous nous démenons pour pouvoir nous exprimer et que par ailleurs nous nous soutenons, nous sommes souvent subsumés par un sentiment écrasant de découragement. Nous nous inquiétons : combien de temps pourrons-nous soutenir notre combat, combien de temps faudra-t-il avant que nous baissions pavillon ? Nous sommes parfois las, nous sommes parfois découragés.

Ce projet vous demande de considérer, juste un moment, que la libération est sûre, et de penser à votre premier jour après la libération. Que ferez-vous ? Où irez-vous ? Quel sera votre nouveau rêve ?

Quand je reviens est votre espace pour méditer, observer, et réfléchir à ce jour pour lequel nous nous serons tant battus et si longtemps afin qu’il se réalise.


Andrew Dalack est étudiant en droit à l’université du Michigan et membre du comité de coordination de l’USPCN ;

Ryah Aquel est diplômé de l’université du Michigan et possède une maîtrise de l’université de New York.

Pour plus d’informations sur le projet Quand je reviens, rendez-vous sur le site :
whenireturn.org.

Ils sont de retour !!!

13 mai 2011 - The Electronic Intifada - traduction : JPP


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